Yves Raibaud -
La ville, faite par et pour les hommes .
Yves Raibaud vous présente son ouvrage "
La ville, faite par et pour les hommes, dans l'espace urbain, une mixité en trompe-l'oeil" aux éditions Belin. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/raibaud-yves-ville-faite-par-pour-les-hommes-9782701195827.html Notes de Musique : Note Drop by Broke For Free. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Toutes les femmes n'interviennent pas seulement sur les sujets jugés par l'assemblée masculine comme personnels. Beaucoup ont une expertise politique ou technique sur l'environnement, les transports, les services. Mais elles ont parfois du mal à s'exprimer en raison d'un certain nombre de filtres : doigts levés parles hommes avant même la fin de la prise de parole d'un expert, invisibilité des femmes aux yeux de certains présidents de séance, et encore une fois, priorité donnée aux notables, experts et élus. Lorsque leurs interventions portent sur des sujets techniques, elles sont souvent contredites par "plus experts qu'elles", à moins que les informations qu'elles donnent ne soient tout aussi systématiquement complétées par des hommes se présentant comme "compétents sur ce sujet".
[...]
Les compétences généralement attribuées aux femmes rendent difficiles leur participation active à un débat portant sur "l'intérêt général" : soit on doute de leur capacité à maîtriser les outils et le langage techniques, soit on considère que leurs "compétences naturelles" en matière de soins, d'éducation, de souci des autres n'ont pas leur place dans un débat censé s'élever au-dessus des intérêts particuliers.
Si on analyse la place des femmes dans la vie politique et sociale de la cité, leur absence des noms de rues tend à perpétuer l'idée que seuls les hommes ont une capacité créatrice "d'intérêt général" [...].
[...] si les filles sont parfois encouragées à affirmer des choix musicaux ou sportifs "masculins", les garçons attirés par les activités des filles rasent les murs ou disparaissent complètement des lieux de pratiques non-mixtes masculines, devenus quasi mécaniquement des "lieux de l'homophobie ordinaire".
Prendre au sérieux le harcèlement de rue, c'est considérer qu'il ne peut pas être réduit à une activité d'hommes vulgaires, frustrés, obsédés sexuels ou malades mentaux, mais qu'il est relayé de façon puissante par une culture masculine de la ville.
98% des noms de rues, places ou avenues sont attribuée à des hommes.
L'observation des processus de participation des citoyens au projet urbain montre comment la voix des femmes est disqualifiée dès qu'il s'agit d'organiser la ville.
Selon le Haut Conseil à l’égalité femmes/hommes, 100% des femmes ont connu au moins une fois une situation de harcèlement sexuel dans les transports en commun.
16% des maires de France élues en 2014 et 8% des présidentes de Conseil Départemental élus en 2015 sont des femmes.
Les équipements sportifs d’accès libre mis en place dans la ville sont occupés à 95% par les garçons.
En 2010, le temps consacré au travail domestique est de 66% pour les femmes et 34% pour les hommes.