Citations de Victoria Schwab (1142)
La lecture, comme elle l’a découvert, permet de vivre un millier de vies - ou de trouver la force d’en vivre une seule, incroyablement longue. (Page 48)
- Prêt ?
- Non, répondit Kell, tourné vers le château.
- Tant mieux, répliqua-t-elle avec un sourire acéré. Ceux qui se croient prêts finissent toujours par mourir.
- Écoute, ce n’est pas compliqué. On vole tous pour obtenir quelque chose. Parfois, c’est pour de l’argent, mais parfois, c’est une affaire de… maîtrise de sa destinée. Violer les règles procure un sentiment de puissance. L’intérêt, c’est de défier l’autorité. Certains volent pour rester en vie, d’autres pour se sentir en vie, voilà ce que je crois. C’est aussi simple que ça.
- Tu sais, si tu règnes ne serait-ce que moitié aussi bien que tu mens, tu feras un roi incroyable.
- Merci ! répondit le prince.
Une histoire est une idée, aussi tenace qu’une mauvaise herbe. Où qu’elle soit plantée, elle se met à pousser. (Page 694)
- Tu as toujours l’air d’un prince.
- Evidemment, répliqua Rhy. Ce n’est pas parce que je me suis déguisé que je ne veux pas être reconnu.
- C’est pourtant la fonction d’un déguisement, en général, soupira Kell.
- Je suis désolé, finit-il par dire.
Il paraissait si… sincère que Lila fut prise de soupçons sur-le-champ. Alucard avait beaucoup de qualités, mais la sincérité n’en faisait pas partie.
- D’avoir grimpé dans mon estime ? demanda-t-elle.
- Non, de ce qui t’est arrivé. On a dû te faire bien du mal pour que tu considères l’amitié et l’amour comme des armes plutôt que des boucliers.
Bien sûr, oublier, c’est triste. Mais être oublié, c’est être abandonné à soi-même. Et être la seule à se souvenir, c’est du pareil au même.
Tu sais ce qui te rend faible ? Tu n’as jamais été contraint de te montrer fort. De faire des efforts. De te battre. Et certainement pas pour survivre.
Addie mettra des années à apprendre le langage de ces yeux. Par exemple, l'amusement leur donne la couleur du lierre en été, tandis que l'agacement les rend plus clairs, comme une pomme acidulée. Quant au plaisir, il les assombrit, jusqu'à ce qu'ils deviennent presque noirs comme une forêt la nuit. Seul leur contour reste vert.
Chaque seconde s'eternise comme une vieille femme compte ses sous pour payer son pain.
Kell, ma plus grande crainte dans la vie n’est pas de mourir, mais de causer de la souffrance à autrui.
Perdez-vous. Renoncez. Rendez les armes. En fin de compte mieux vaut capituler avant d’avoir commencé. Perdez-vous. Perdez-vous. Et alors, peu importera qu’on ne vous retrouve jamais.
- Mais comment savez-vous que nous aurions brûlé ? demanda Ned, les yeux brillants.
- Car ne pas avoir assez de quelque chose est tout aussi dangereux qu’en avoir trop.
- Tu peins, dit Addie en désignant le tas de toiles appuyées contre la cuisinière.
- Oui, confirme Sam, un grand sourire aux lèvres. Surtout des œuvres abstraites. Ou absurdes, comme dit mon ami Jake. Ce n’est pas vraiment absurde, mais… les autres peignent ce qu’ils voient. Moi, je peins ce que je ressens. Ça peut paraitre étrange d’échanger un sens contre un autre, mais de cette transmutation nait une certaine beauté.
On choisit l'endroit où l'on se sent chez soi.
Plus tard, Addie apprendra à demander des secrets, des détails que seul un ami ou un confident connaît. Malgré ce stratagème, elle ne s’attirera pas toujours leurs grâces. On la traitera de filoute, de sorcière, d’esprit, de folle à lier. On la chassera pour une myriade de raisons, alors qu’une seule suffit : ils l’oublient. (Page 164)
- Et alors ? Je vois bien comment les filles, et les garçons, s’extasient sur ton bel œil noir. (Le prince se leva d’un bond.) Bon, tant pis pour la leçon, je ne suis pas d’humeur. Viens, sortons !
- Pourquoi ? Pour que tu puisses utiliser ma magie pour séduire des innocents ?
- Bonne idée, mais non. Nous sommes en mission, vois-tu…
- Ah oui ?
- Mais bien sûr ! Parce que, à part si tu comptes m’épouser toi-même, je dois me trouver une future femme. Et ne te méprends pas, je tiens à dire qu’on formerait un couple superbe, toi et moi.
- Je vous prie de m'excuser pour mes actes de ce soir-là. Je n'étais pas moi-même.
- Quant à moi, je vous prie de m'excuser de vous avoir tiré dans la jambe. J'étais moi-même.
- Elle me plaît bien, dit-il à Kell, son sourire charmeur aux lèvres. je peux te l'emprunter ?
La lecture, comme elle l’a découvert, permet de vivre un millier de vie - ou de trouver la force d’en vivre une seule, incroyablement longue.