Le portrait : Antoon Van Dyck
Talent précoce, il devient en 1618 le collaborateur de Rubens, dont il s'affranchit rapidement, Au cours de ses séjours en Angleterre et en Italie - où il visite entre autres les villes de Gênes, de Rome, de Florence, de Venise, et de Palerme - il entreprend une activité florissante de portraitiste, qui deviendra le genre prédominant dans sa production. Il s'installe ensuite en Angleterre où, nommé chevalier et peintre officiel du roi, il déploie son talent dans une série très fournie de portraits de la noblesse anglaise, souvent en pied, avec des horizons abaissés qui rendent la composition monumentale.
Dans ses œuvres tardives, Brueghel parvient à une vision monumentale : il dépasse l'horror vacui des premières compositions très peuplées et à l'horizon écrasé, pour se concentrer davantage sur la figure humaine.
À cette recherche du neuf font écho les divers noms de cette mouvance : le Jugendstil ("style de la jeunesse") en Allemagne et en Autriche - tout comme en Scandinavie et aux Pays-Bas, mais parle aussi de sécession en Autriche - ,l'Art nouveau dans les pays francophones, le Modern Style en Angleterre et aux États-Unis, Arte Joven ou Modernissmo en Espagne, le Stile Liberty en Italie. Tous se retrouvent sous la dénomination d'Art nouveau.
Le siècle d'Or hollandais : Rembrandt Van Rijn
Cet artiste excentrique, génial et anticonformiste, eut un impact révolutionnaire sur l'art du nord de l'Europe au XVIIe siècle. Sa renommée, qui dépassa les frontières des Pays-Bas dans les années 1640 grâce à ces gravures, n'a jamais connu de périodes d'oubli ou d'éclipse. Avec ses quatre cents toiles, ses trois cents gravures et un nombre considérable de dessins. Rembrandt est sans conteste la gloire hollandaise du Siècle d'Or. Ses expériences originales se caractérisent notamment par l'application de la couleur au couteau, en larges touches, ou avec les doigts, et par une matière riche étalée par couches disjointes.
Le XVe siècle flamand - Principalement intéressés par le portrait et les sujets religieux, les maîtres flamands ne restèrent pas dans les limites de la fixité médiévale et - sans règles mathématiques précises, alors inconnues - lis surent créer un relief et une profondeur parfaitement perceptibles. Dans une simplicité, le tableau naît de la lumière, qui donne aux sujets un relief marqué et une solennité hiératique. Les rubis des couronnes, les dentelles, les plis des habits, les arbres, les fruits du paysage sont peints à la manière d'un portrait, avec une maîtrise méticuleuse et naturaliste.
Vers la fin du XIXe siècle, les artistes européens sont nombreux à se détourner de l'historicisme, un style tourné résolument vers le passé. Ils aspirent à un art neuf, contemporain, moderne et vont élaborer des répertoires formels très différents, parfois très personnels. Cependant, les œuvres d'art de cette période ont des points communs : les lignes fluides et les ornements végétaux, l'organique et l'asymétrie - et parfois, une association très novatrice avec les formes géométriques.
Memling est le premier artiste flamand à attribuer plus d'importance à l'âme du personnage qu'à sa ressemblance.