Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique. Je ne pouvais qu'être interpellée, intriguée par le titre et la couverture de cet ouvrage. La présence incongrue de ce cheval dans un salon était une promesse de fantaisie et d'excentricité. Certes l'auteur nous propose des portraits fouillés, documentés. Mais que tout cela a manqué de légèreté! L'ouvrage m'a semblé très formel et par sa forme bien loin de son sujet. Mon intérêt s'est peu à peu amenuisé au fur et à mesure des premiers chapitres avec l'impression de ne pas être le public visé. Et je me suis lassée des précisions des pratiques sexuelles des uns et des autres qui étaient très redondantes. Le livre fourmille de détails mais qui, pour moi, auraient mérité d'être contextualisés. Je ne voyais pas toujours le sens, l'objectif poursuivi par l'auteur et ai eu l'impression de lire une sorte de catalogue. Un livre solidement construit mais qui ne correspond pas à mes attentes et goûts. Dommage pour moi mais je ne doute pas qu'il fera le plaisir d'autres lecteurs.
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Un ouvrage où j'ai appris énormément de choses tant il foisonne d'informations sur des Anglais qui furent excentriques, certains très célèbres comme Churchill, Virginia Woolf, Somerset Maugham, d'autres dont je n'avais jamais entendu parler.
Le côté plaisant de ce livre est de pouvoir le lire de façon non linéaire, il se divise en quatre parties :
– Portraits de groupes
– Portraits de famille
– Portraits de couples
– Les grands excentriques
On retrouve quelques photos au milieu du livre.
L'excentricité des Anglais du XXe siècle qui figurent dans ce livre a de quoi nous surprendre, mais il faut bien comprendre qu'à cette époque-là en Angleterre, être excentrique était perçu comme une qualité. Il s'agissait de se démarquer des autres, de ne pas se laisser engloutir par le conformisme.
On verra que Louis et Edwina Mountbatten, couple séduisant et glamour, multiplièrent tous deux les conquêtes, mais n'en restèrent pas moins proches pour autant.
Somerset et Syrie Maugham, lui écrivain à succès, et elle, célèbre décoratrice célèbre, eurent un train de vie incroyable. Il fut recruté par les services secrets britanniques en 1915. Elle mena une existence et une vie professionnelle indépendamment de son mari.
On pourrait prendre une foultitude d'exemples tant le livre en contient, mais mieux vaut le lire pour pouvoir savourer chaque détail.
On retrouvera cette excentricité chez certaines célébrités bien au-delà des années 1950 : les Beatles, David Bowie, les Rolling Stones et bien d'autres comme Boris Johnson, par exemple.
Cependant on peut se demander si
''dans une société de plus en plus normée et politiquement correcte il y aura encore une place pour l'excentricité'' écrit l'auteur. Le phénomène d'excentricité serait-il en voie de disparition ?
Une belle lecture, assez complexe cependant puisque de nombreux noms nous sont inconnus si l'on n'est pas un fin connaisseur de l'aristocratie britannique.
Je remercie les éditions Tallandier et Babelio pour cette découverte so British.
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Paradoxe bien connu pour qui a un peu côtoyé les anglais, leur capacité à être extrêmement rigides avec leurs règles et leurs règlements, leurs lois et leurs applications strictes et l'inverse total, la liberté pleine et entière laissée à chacun de vivre comme il l'entend, de s'habiller comme il veut, sans être gêné par le regard d'autrui ou les réflexions que cela peut engendrer.
Si la période actuelle s'y prête facilement, les photos prouvant que c'était déjà le cas il y a un siècle viennent renforcer ce ressenti.
Pendant plus d'un siècle, de 1780 à 1930 environ, des groupes mixtes de la haute société britannique, politiques, artistes, esthètes s'en sont donné à cœur joie pour remuer les bases de l'aristocratie et de la grande bourgeoisie, allant jusqu'à vivre dans l’équivalent des phalanstères, hommes et femmes réunis, vivant ensemble en couples échangés, homo, lesbiens, mariés ou non mais tous d'accord sur une grande liberté de ton, de mœurs, sans équivalent à cette époque ;
Certains sont très connus, d'autres moins de bon nombre d'entre nous, mais leurs noms résonnent encore de nos jours.
Personne n'a oublié Virginia Woolf et sa sœur Vanessa Bell, les hommes les entourant, tous formant une élite intellectuelle et politique extraordinaire .
J'ai beaucoup apprécié ce livre qui, après une introduction un peu lourde et longue, nous fait rencontrer plusieurs de ces groupes : les Sitwell, les sœurs Mitford, les espions britanniques à la solde de l'URSS et tant d'autres que je vous laisserai découvrir, tel Cecil Beaton et ses congénères.
Cette mixité de genres m'a fait piquer quelques fous rires bien que le style de Monsieur Coudert soit des plus sérieux et argumenté : imaginer la vie de ces gens là, amants un jour, amants toujours ou à jamais, mariés mais en trouple, pour parler comme maintenant, vous fait voir la vie autrement !
Un petit bémol cependant, il faut déjà avoir une certaine connaissance du monde britannique et des noms à particule de ces pays pour entrer dans le livre des « anglais excentriques » .
je remercie Babelio et la masse critique pour ce retour vers mes chères études d’anglais !!
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Si vous cherchez à la fois un beau-livre et une "bible" sur l'histoire de Cartier, Cartier le style et l'histoire est ce qu'il vous faut !
Retraçant toute l'histoire de la maison de joaillerie de 1847 aux années 70, ce catalogue d'exposition combine textes explicatifs (sur les styles, l'entreprise ou les clients) et nombreuses illustrations : dessins préparatoires, photos des objets et bijoux portés ou non, peintures...
Cet ouvrage est un magnifique objet à mettre dans une bibliothèque et son contenu ravira les amateurs de joaillerie et d'horlogerie. Toutefois, pour ma part, je regrettre le nombre important de pages consacrées aux horloges et montres même si elles sont magnifiques. J'aurais préféré plus de bijoux à la place. Mais je sais que Cartier et l'horlogerie sont indissociables et consolez-vous, diadèmes et colliers sont tout de même de la partie, notamment au début du livre !
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