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4.18/5 (sur 11 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New Hampshire , 1979
Biographie :

Stephen Witt est un journaliste américain.

2015 "How Music Got Free. The End of an Industry, the Turn of the Century, and the Patient Zero of Piracy" ("À l’assaut de l’empire du disque. Quand toute une génération commet le même crime")

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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les maisons de disques ont commencé par refuser de discuter. Après tout, c'était elles qu'on venait déranger dans leur toute-puissance. Puis elles ont vu leur ventes chuter violemment, leurs revenus décliner de 95% en dix ans à peine. Alors elles ont accepté qu'il leur faudrait construire leur avenir avec cette nouvelle technologie qu'elles ne comprenaient pas et qui les a obligées à se transformer dans l'urgence.
Parle-t-on ici des années 2000, quand les maisons de disques n'ont pas vu venir la révolution du mp3, cet algorithme qui permettait de compresser suffisamment la musique pour l'échanger rapidement sur Internet ? Non, il s'agit des années 1920, aux États-Unis, lorsque les premiers géants du disque - Victor, Columbia, ...- ont frôlé la faillite face à l'arrivée soudaine de la radio. Cette histoire est oubliée aujourd'hui, mais elle dit pourtant à quel point tout ce que raconte Stephen Witt dans la remarquable enquête qu'il a menée pour À l'assaut de l'empire du disque est un recommencement. Cette industrie, comme tant d'autres, a toujours été une machine à profits résolument court-termite et incapable de s'interroger sur son avenir, dans les années du 78 tours comme dans celles du compact disc. (Sophian Fanen, Préface)
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Le piratage n'était pas simplement un moyen d'obtenir de la musique : c'était une façon d'intégrer une sous-culture à part entière.
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Stephen Witt
A cause des réseaux sociaux et des géants qui les gèrent, Internet a basculé d’un vaste domaine public chaotique à un espace virtuel beaucoup plus contrôlé et policé. En 2000, il n’y avait pas d’écran entre l’utilisateur et les trésors que d’autres mettaient à sa disposition, dans une pure logique d’intérêt général. Cet Internet a presque complètement disparu. Aujourd’hui, toutes les contributions des utilisateurs sont canalisées par des plateformes comme Instagram ou Facebook qui imposent leurs règles éthiques, voire esthétiques. Ces contenus appartiennent à des sociétés qui peuvent en profiter en les monétisant et parfois en se les appropriant. Il y a eu un changement majeur dont nous commençons à peine à mesurer les conséquences.
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Le mp3 était pieds et poings liés. L'industrie de la musique n'allait pas licencier la technologie sans une masse critique de lecteurs mp3, et l'industrie de l'électronique n'allait pas fabriquer les lecteurs sans une masse critique d'utilisateurs de mp3.
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Pour que le capitalisme fonctionne à l'ère numérique, il fallait pénaliser le partage.
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Morris était agnostique au sujet de ses propres goûts - et même de ses propres capacités. Depuis quand un vieil homme de 63 ans dans un bureau d'entreprise à Manhattan pouvait savoir ce dont avaient envie les adolescents ?
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Il était donc souvent plus facile de faire venir le club à soi, ce que vous faisiez en bombardant la musique au sortir du coffre de votre voiture. La nouvelle tendance durable semblait spécifiquement conçue pour encourager cette activité. Snoop Dogg, Ice Cube et les autres pionniers du son de la West Coast oeuvraient à la résurgence de la culture de la voiture qu'on n'avait pas vue depuis les Beach Boys dans la musique populaire.
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Bien sûr, il y avait une idée non formulée derrière cette approche : la qualité esthétique et la popularité commerciale, c'était la même chose. Autrement dit, l'album qui vendait le plus d'exemplaires était par définition le meilleur. Cela pouvait parfois avoir des conséquences inattendues. Par exemple, pour un dirigeant de label de musique, le meilleur album de 1967 n'était pas Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band ou Are you experienced, mais More of the Monkees. Le meilleur album de 1975 n'était pas Blood on the Tracks ou Tonight's the Night, mais Elton John's Greatest Hits. Le meilleur album de 1993 n'était pas Enter the Wu-Tang ou In Utero, mais la bande originale du film The Bodyguard. Le meilleur album de 1995 était donc Cracked Rear View. Les critiques pouvaient hurler en guise de protestation, mais les gens achetaient l'album, et c'est tout ce qui comptait pour la Time Warner.
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Stephen Witt
Plus que le piratage, c’est le mp3 qui a entraîné l’industrie du disque dans la crise.
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Les collectionneurs de vinyles d'antan remplissaient des hangars entiers avec des albums aux pochettes poussiereuses, mais on aurait pu faire tenir l'intégralité de ma collection numérique personnelle dans une boîte à chaussures.
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