Etonnants Voyageurs. Stéphane Guillerme, Vannetais un peu indien
Ganesh est un peu dodu, il est parfois nommé Lambodora, le « Seigneur au ventre proéminent ».
En lui se trovent tous les Dieux : son nombril est Brahmä,
ses yeux sont Rudra, son côté gauche est Shakti, le droit Surya,
son visage est Vishnou et tous ses avatars comme ici Jagannath.
Son ventre contient tout le monde manifesté,
vous êtes en Ganesh, ainsi que ce livre et tout le reste.
Seul Ganesh n'est contenu dans rien.
Un mot de l'auteur
Et voici un livre qui contentera le profane et le sacré, l'artistique et le spirituel, l'élève et le professeur, le passionné et le dilettante, la petite et la grande histoire.
Sous nos yeux émerveillés, l'Inde déroule son imposant catalogue de dieux et de déesses.
Soyez à vous-même votre propre refuge.
Soyez à vous-même votre propre lumière.
Un monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le nœud inextricable de notre NATURE.
« Tout près du renoncement est la béatitude. »
Shrî Aurobindo
Comme le veau trouve sa mère dans un troupeau de mille vaches, ainsi l'acte accomplui trouve et suit son auteur
Mahâbbârata
Saints soufis
Les soufis indiens, bien que musulmans, ont toujours
considéré les hindous comme leurs frères.
Iconoclastes, au sens large du terme, ils admettent
les images comme celle-ci où sont réunis Baba Farid,
Hazratja Kawaja Moin-Ud-Din, Kawaja Moin-Ud-Din Hasan, Abu Ali Sharif, Hasan Sharif Jaubeh et Hazrat Nizamuddin Aulya.
Ils savent qu'un soufi ne possède rien et que rien ne possède un soufi, ils prennent ce qui est donné et donnent ce qui peut être pris.
Préface
Apprendre des dieu de l'Inde : le pluralisme religieux
Disons-le simplement : un polithéiste qui honore ses Dieux avec amour est bien plus avancé dans le domaine spirituel qu'un monothéiste extérieurement pieux, mais qui en fait est obsédé par l'idée de détruire toutes ces formes religieuses qui ne correspondentpas à ses croyances ou superstitions. L'intolérance est le ver dans le fruit, il annule les bénéfices des pratiques d'intériorisation.
Jacques Vigne
Vigyanananda
Petite histoire amorale pour que nous gardions espoir
Il y eut un féroce rugissement, il prit peur et se réfugia sur un arbre.
Il découvrit alors une étrange scène. Un ermite pratiquait shava-sadhana,
Le rituel tantrique destin é à faire apparaître Kâlî. Et soudain un tigre,
Celui sans doute qui avait rugi, se jeta sur l’ermite et emporta son corps.
Il descendit et, pour conjurer sa frayeur, répéta le mantra que scandait l’ermite.
Aussitôt Kâlî apparut.
_ Demande-moi ce que tu veux !
Il se prosterna en tremblant :
_ Avant, Mère, je veux comprendre,
Pourquoi moi et pas lui ?
Cet ermite semblait bien plus méritant que moi.
Moi je n’ai jamais médité, ni prié, ni pratiqué d’ascèse.
_ Mon enfant, tu ne te souviens pas de toutes tes vies antérieures
où tu as tant œuvré pour te rapprocher de moi. Demandes-moi ce que tu veux !
L'Inde est un pays où les métiers de rue sont omniprésents que ça soit à la campagne et même les grandes villes. Il est impensable de voir de sitôt disparaître ces "wallah" : barbiers, dentistes, repasseurs, couturiers, déboucheurs d'oreilles, ... Des professions qui font parties intégrantes des scènes de la vie quotidienne en Inde. Ils continueront encore pour longtemps à étonner les voyageurs et même les indiens expatriés qui reviennent dans leur pays.
Parmi ces métiers, nous y rencontrons également des tatoueurs, appelés "godna-wallah" que l'on ne retrouve pas uniquement lors d'importantes fêtes et rassemblements religieux mais dans la vie de tous les jours. Le tatoueur exerce à l'air libre avec du matériel fait de bric et de broc, loin des normes d'hygiène des salons aseptisés. Bien évidement, l'on trouve énormément de tatoueurs en Inde qui exercent dans des salons spécialisés dans l'art du tatouage ou annexés à d'autres activités : salons de coiffure et d'esthétique, épicerie,
Au commencement, très charmant, ce monde n'était qu'Être (sat) sans dualité. Certains, il est vrai, affirment qu'au commencement ce monde n'était que non-Être (a-sat) sans dualité, et que l'Être sortit du non-Être.
Mais cela serait-il possible? Comment pourrait l'Être sortit du non-Être? Au commencement ce monde doit avoir été l'Être pur, unique et sans second.