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3.39/5 (sur 103 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New-York (USA) , le 12/08/1969
Biographie :

Rachel Kadish est diplômée de Princeton.

"Une certaine idée du bonheur" est son premier roman publié en France en 2011 chez Sonatine Éditions.

"De sang et d'encre" a paru au Cherche Midi en 2020.

Elle vit à Boston.

Source : www.sonatine-editions.fr
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
Il avait cru un jour en un monde clair, manifeste, où tout ce qui était digne d'attention s'étalait au grand jour. Il se rendait compte à présent à quel point les choses vraiment essentielles passaient inaperçues.
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Autrefois, avant que l'incendie ait détruit tout faux semblant, elle aurait pu devenir le genre d'épouse prête à étouffer en elle sa passion de l'étude, à se montrer courtoise et bien élevée, à se proclamer heureuse avec ce qu'elle avait à disposition. Plus maintenant. Le cœur humain - celui de sa mère, celui de sa grand-mère et le sien - est le lieu de désirs chaotiques. Et elle ne peut les dompter que par la vie de l'esprit. En vivant par les mots, les livres, la froide raison. En suivant l'itinéraire que tracent ses pensées, si infime que soit le geste, si fragile et invisible. Marque laissée par un ongle sur le mur d'une prison. (p 399)
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Ne sous-estimez jamais la passion d’un esprit solitaire.
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Elle ne se rappelait pas s’être jamais ennuyée dans son travail. Mais il en allait différemment ces derniers mois : des choses qui l’avaient enflammée perdaient maintenant de leur attrait, tandis que, de temps à autre, des étincelles jaillissaient dans son esprit, comme projetées par les coups d’un marteau sur une enclume. Ses flashs de mémoire, éblouissants – bruit étouffé de la porte d’un abri dans la chaleur du désert, odeurs lui emplissant soudain les narines l’espace d’un instant enivrant. Étincelles qui mouraient, Dieu merci, avant de pouvoir s’enflammer. (p 18)
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Qu'il me soit permis de faire une nouvelle tentative, dans l'espoir, cette fois-ci, de dire la vérité. Car, dans le silence de l'encre qui mord sur le papier, là où la vérité devrait se manifester et parler sans crainte, pendant longtemps, j'ai menti.
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Une chose pourtant la surprend, le sentiment de danger et de liberté qu'elle éprouve au contact de cette foule.
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Le genre de famille professant des opinions libérales mais peu encline cependant à renier ses racines de privilégiés. (p 29)
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la maison était si différente de ses voisines qu’elle paraissait s’être détournée du monde pour engager une conversation silencieuse avec elle-même. (p 20)
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La nature ne donne pas seulement à la femme un corps mais aussi un cerveau, et le désir de s' en servir. Est-il prédéterminé qu'un côté de la nature d'Esther doivent étouffer l'autre ?
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À chacune des incursions d'Ester dans Londres, la ville semble grandir et s'éclairer, les rues forment un réseau serré qu'elle parcourait au début avec méfiance, mais aujourd'hui avec assurance. Elle s' attarde devant les tables des libraires pour le simple plaisir de respirer l'odeur des livres, et s'étonne d'avoir pu l'oublier, cette odeur ; peut-être ses années de deuil ont-elles émoussé ses sens. À présent, les caractères carrés du latin et de l'anglais la ravissent ; elle aime la sensation que lui procure les mots qu'elle forme silencieusement dans sa bouche. Tout autour d'elle, des inconnus suivent du doigt les lignes imprimées, leur exploration curieuse, pleine de révérence, voire de tendresse. L'amour des livres lui a toujours paru être une émotion d'une grande intimité ; pourtant pour les juifs, les livres les plus sacrés ne sauraient être manipulés par des mains humaines. Aucune femme ne peut approcher la Torah, et même un homme ne peut en toucher les rouleaux qu'avec une baguette en bois ou en argent. Mais ici, parmi les Gentils, même les écrits les plus sacrés peuvent être caressés. (p. 183)

Chapitre 12
6 décembre 1663
7 kislev 5424
Londres
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