AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 41 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1934
Biographie :

Rachel Jedinak, née Rachel Psankeiwicz, est une rescapée de la rafle du Vélodrome d'Hiver.

Ses parents, juifs originaires de Varsovie, ont immigré en France dans les années 1920. Ils se sont mariés à Paris et ont eu deux filles, Louise (1929) et Rachel.

Son père est déporté à Auschwitz, sans retour, le 27 juin 1942.

Lors de la rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1942, elle est arrêtée avec sa mère et sa sœur et conduite dans le centre de rassemblement, la "Bellevilloise", à Paris 20e. Sa mère leur ordonne de fuir par une issue de secours. Une gifle l'incite à obéir. Déportée le 29 juillet 1942, au départ de Drancy, elle ne reviendra pas.

Après la disparition de leurs parents, Rachel est cachée d’un endroit à l’autre. Elle se cache d'abord chez ses grands-parents jusqu'à la rafle des Vieillards, en février 1943. Les deux sœurs sont ensuite arrêtées avec leur grand-mère mais s'échappent à nouveau.

Rachel sera cachée pendant le reste de la guerre: dans un centre de l'Union générale des israélites de France, dans des familles catholiques, juives. En 1944, grâce à sa cousine, qui lui procure de faux-papiers, sous le nom de "Rolande Sanier", Rachel Psankiewicz, 9 ans, est emmenée à Château-Renault, près de Tours, puis placé dans une famille d'accueil.

En 1945, elle retourne à l’école à la rentrée des classes. Elle a dû travailler dés l’âge de 14 ans pour payer sa nourriture, donc plus d’études. Elle s'est mariée à 21 ans avec un fils de déportés.

Depuis 1995, Rachel Jedinak témoigne dans les écoles, pour les CM2, collèges et lycées. Elle fait partie des membres fondateurs et est président du comité Tlemcen, crée en 1997, qui réhabilite la mémoire des enfants disparus au cours de la Seconde Guerre mondiale et pose des plaques dans les écoles.

En 2018, elle a publié son témoignage, "Nous n'étions que des enfants".

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Rachel Jedinak   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Rachel Jedinak répond aux questions de Léa Salamé


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Souvent, on me demande comment j’ai pu survivre à ce que j’ai traversé ; comment, enfant, on peut se remettre de l’indicible. Bien sûr, je n’ai pas eu le choix. Puisque j’étais en vie, puisque j’avais cette chance que tant d’autres n’avaient pas eue, il fallait bien continuer. Mais, en réalité, c’est autre chose. Partout, j’étais bien ; par tous, je me sentais entourée. […] Cet amour-là, profond et pluriel, m’a sauvée. J’ai traversé l’horreur avec la certitude qu’il y avait, au bout de tout, du beau, du familier.
Commenter  J’apprécie          140
Les survivants qui revenaient, on ne les laissait pas parler. Ils étaient des ombres sur le ciel bleu. Même moi, je me souviens, on me faisait taire : "Allez ! Allez ! On ne parle plus de ça, on parle de l’avenir !" Certaines personnes m’ont même dit : "Tu as de la chance d’être restée en vie, alors tais-toi !" Au-delà du chagrin des témoignages, c’était autre chose qu’on ne voulait pas concevoir. Le pays préférait oublier son histoire. Ignorer que les Français ne furent pas tous résistants. Que, ce matin de juillet 1942, ce n’était pas l’ennemi allemand qui était venu nous chercher, mais bien des policiers français.
Commenter  J’apprécie          80
Je garde de ce jour une terrible sensation de honte. Pas d’être juive, mais de devoir l’être avant toutes les choses que j’étais, et d’en être différente des autres.
Commenter  J’apprécie          80
La masse étoilée s’est mise en marche. Certains voisins se tenaient à leurs fenêtres. Je me souviens que nous croisions les premiers passants sur les trottoirs. Ils nous regardaient, ils observaient les centaines de Juifs qu’on emmenait. Certains riaient comme des diables, nous pointaient du doigt, nous disaient que c’était bien fait. Puis il y avait les autres. Je vois encore cette dame qui pleurait, tenant dans sa main la petite croix accrochée à son cou. Je distingue encore les traits de cet homme, la main sur la bouche de stupeur. J’avais huit ans, mais j’ai compris que les Parisiens n’étaient pas tous d’accord quant à notre sort.
Commenter  J’apprécie          40
Ma souffrance ne gît plus sur cette terre. J’en ai terminé avec elle. Alors, je la raconte. Pas pour pleurer, non, ni pour ressasser. Je me vois plutôt comme Elzéard, ce berger solitaire de Jean Giono qui plante des arbres pour peupler sa région aride.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rachel Jedinak (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Gardiens des cités perdues tome 1

Comment s'appelle l’héro(ïne) du livre?

Sophie
Dex
Fitz
Biana

7 questions
136 lecteurs ont répondu
Thème : Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon MessengerCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}