Citations de Rabindranath Tagore (607)
Ne pleurez jamais d'avoir perdu le soleil, les larmes vous empêcheront de voir les étoiles.
Les oiseaux de passage
"On rencontre beaucoup de visages dans le monde, mais certains d'entre eux pénétrent dans notre esprit presque à notre insu. Ce n'est pas à cause de leur beauté qu'ils s'imposent à nous, mais plutôt à cause d'une autre qualité. Dans la plupart des visages la nature humaine ne transparaît pas, mais il s'en trouve cependant où cette qualité mystérieuse, intérieure, se manifeste spontanément. Alors ce visage-là se fait remarquer entre mille autres et s'imprime tout à coup dans l'esprit."
Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.
Nous arrivons à manger de la chair animale uniquement parce que nous ne pensons pas à la dimension cruelle et coupable de cet acte.
Je plongerai dans l'abîme quitte à en toucher le fond
Je jouerai le jeu de ma défaite
Je jouerai tout ce que je possède
Et quand j'aurai tout perdu
Je jouerai jusqu'à mon être même
Et peut-être alors aurai-je tout reconquis
A travers mon total dépouillement
Si j'avais eu la conscience suffisamment claire et les mots suffisamment nuancés pour l'exprimer, j'aurais aimé te dire que nous sommes là pour explorer, découvrir et partager ce qu'il y a de meilleur en nous. Chacun possède un trésor. Sois conscient et généreux de ton trésor et, en même temps, reste ouvert, attentif à recevoir le trésor des autres, disposé à apprendre et à te remettre en question. Cherche la beauté, la vérité, l'excellence en accueillant aussi ta fragilité, ta vulnérabilité et ton ombre, de sorte d'être à même d'accueillir celles des autres. Occupe joyeusement ta place: il y a de la place pour chacun, sinon ni toi ni moi ne serions là. Pense que ta place que tu n'occupes pas pour ne pas déranger reste vide à jamais et réjouis-toi que chacun occupe pleinement la sienne autour de toi .
Je sens que toutes les étoiles palpitent en moi.
Le monde jaillit dans ma vie comme une eau courante.
Les fleurs s'épanouiront dans mon être.
Tout le printemps des paysages et des rivières monte comme un encens dans mon coeur, et le souffle de toutes choses chante en mes pensées comme une flûte.
Crois à l'amour, même s'il est une source de douleur. Ne ferme pas ton coeur. (...)
Le lotus préfère s'épanouir au soleil et mourir, plutôt que de vivre en bouton un éternel hiver.
Le Jardinier d'amour, 1920
Ne pleurez jamais d'avoir perdu le soleil , les larmes vous empêcheront de voir les étoiles.
(" Les oiseaux vagabondant")
La leçon la plus importante que l'homme puisse apprendre de sa vie n'est pas que la douleur existe dans le monde, mais qu'il dépend de nous d'en tirer profit et qu'il est loisible de la transmuer en joie.
Que je fasse de ma vie
une chose simple et droite
comme une flûte de roseau
que tu puisses emplir de ta musique
« Qui es-tu lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ? »
L'âme du poète danse et plane, sur les vagues de la vie parmi les voix des marées et des vents.
Maintenant que le soleil s'est couché et que le ciel obscurci s'abaisse sur la mer comme de longs cils sur des yeux fatigués, c'est l'heure où le poète, posant sa plume, laisse ses pensées s'enfuir vers les insondables profondeurs du silence éternel et secret.
La Corbeille de fruits - 23.
De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement,
tu joues avec moi.
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire.
De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons.
De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre.
Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse.
Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.
(Le Jardinier d'amour, XXXV)
Mon coeur, oiseau du désert, a trouvé son ciel dans tes yeux.
Ils sont le berceau du matin, ils sont le royaume des étoiles.
Leur abîmes engloutit mes chants.
Dans ce ciel immense et solitaire laisse-moi planer.
Laisse-moi fendre ses nuages et déployer mes ailes dans son soleil.
( Le jardinier d'amour: XXXI )
« Il en est des conseils comme des médicaments ; les plus amers sont les meilleurs. »
de Rabindranàth Tagore
Extrait du Amal et la lettre du roi
Lorsqu'un objet matériel se casse, on peut en rapprocher les morceaux. Mais lorsque deux êtres humains ont été désunis par une longue séparation, ils ne se réunissent jamais au même lieu ni au même moment ; car l'esprit, essentiellement mouvant, se développe et évolue d'un instant à l'autre.
(dans "La sœur aînée")
Sortir des limites de notre sensibilité et de notre vision mentale, et atteindre à une liberté plus vaste, telle est la signification de l'immortalité.
JOUJOUX
Comme tu es heureux , enfant, toi qui, assis dans la poussière, t'amuses toute la matinée avec un bout de branche cassée.
Je souris de te voir jouer avec ce brin de bois.
Moi, je suis occupé à faire des comptes, j'additionne des chiffres des heures durant.
Peut-être me regardes-tu du coin de l'oeil en te disant: " Quelle bêtise de gaspiller sa matinée à ce jeu là ! ".
Enfant, les bâtons et les pâtés de terre ne m'absorbent plus: j'ai perdu ton art !
Je recherche des amusements coûteux et j'entasse de l'or et de l'argent.
Tu joues à coeur joie avec tout ce que tu trouves.
Moi, j'emploie mes forces et mon temps à la recherche de choses que je ne pourrai jamais obtenir.
Dans mon frêle esquif je m'efforce de traverser la mer des désirs, et j'oublie que mon travail lui aussi n'est qu'un jeu !
“Que je prie, non pour être préservé des dangers, mais pour les regarder en face.
Et que je ne demande point l'apaisement de ma souffrance, mais le coeur qu'il me faut pour la surmonter.
Que je m'attende point à des alliés, sur le champ de bataille de la vie, mais à ma propre force.
Que je n'implore point avec crainte pour être sauvé, mais que j'aie foi en la patience pour conquérir ma liberté.
Accorde-moi de n'être pas ingrat, sachant qu'à ta seule miséricorde je dois mes succès : mais si je succombe, que l'étreinte de ta main me secoure.”