Les peurs de l'homme sont éternelles et le taraudent secrètement quand il éteint sa télévision et son baladeur dans la solitude de la grande ville : la peur de l'étranger, la peur de l'épidémie, la peur de la vieillesse, la peur de la pollution, la dilution de l'identité, l'angoisse de la mort qui rôde et qui l'attend. La consolation qu'offre le salut chrétien, c'est le murmure d'une voix douce qui le rassure : "Tu n'es pas seul. Je t'aime et je te protège. Je te mènerai vers la joie et la paix".
Le Monde des religions
incipit :
La chaleur veloutée des flancs de la jument et les giffles des branches ne l'empêchaient pas de frissonner. Ses oreilles bourdonnaient. Seul le galop sur le sol dur résonnait dans le silence de la pâle aurore qui diluait l'obscurité de la forêt. Olivier bridait son esprit véloce. Il ne fallait pas laisser défiler les souvenirs, mais au contraire repérer les signes, garder l'azimut. Il connaissait les bois. Adolescent, il avait campé sous ces hêtres. Au château, il avait rafraîchi sa mémoire en étudiant la carte d'état-major. Les forêts de l'Oise et de l'Aisne conservaient à travers les âges leurs larges allées de cailloux blancs tracées au cordeau. Du sommet de la butte des Bonshommes, à travers la futaie, on devinait la clairière de Rethondes. La terre rassasiée des cent milles soldats tombés lors de l'offensive de juillet 1918, exhalait la paix pour l'éternité.
Toute cette nuée lumineuse de témoins, avec les styles et les caractères contrastés, forme les Mille et Une nuits de l'occident. (Lacordaire)
Aragorn et Gandalf sont des figures du Christ glorieux dans son humilité alors que Frodon vit à sa mesure la vocation du Serviteur souffrant.
Monique Bourgeois fut pour Matisse l'ange de la résurrection, l'envoyée de Dieu qui te dit avec jovialité que la vie n'est pas finie, que tu peux encore accomplir ton chef-d'œuvre, la splendeur simple et lumineuse dont tes yeux sont épris. Matisse sut reconnaître l'envoyée de Dieu dans cette fille efflanquée et mal attifée. Peut-être l'attendait-il ?