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4.15/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Educateur spécialisé et docteur en sciences de l'éducation, Philippe Gaberan est aujourd'hui formateur en travail social à l'ADEA de Bourg-en-Bresse : ses enseignements et ses recherches le conduisent à se spécialiser en histoire et philosophie de l'éducation. Il est rédacteur au journal "Lien social" et l'auteur de plusieurs ouvrages : « Être éducateur dans une société en crise », « La relation éducative »...

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Je conseille l'achat de ce bouquin à tous ceux qui veulent se faire une idée de la profession (voir prendre ce chemin d'étude) ou pour ceux qui veulent véritablement savoir ce que fait un éducateur spécialisé dans le quotidien.
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La difficulté rencontrée par Jean, Luc, Madeleine, Marc ou Marie pour s'approprier le sens de leur être-là au monde sans l'avoir voulu et pour s'accepter tels qu'ils sont n'est pas liée à leur handicap. La relation éducative est un enjeu de société et un pari sur l'homme.
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Tout professionnel a besoin d’être assuré que son travail est reconnu, au moins par celui qui en récolte les bénéfices. Et pourtant, parmi tous les professionnels, l'éducateur est celui qui ne peut pas escompter de l'Autre une reconnaissance directe pour le prix de son aide.
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L’installation dans la colère empêche de grandir et, s’il veut exister, l’être doit trouver le moyen d’échapper à la pulsion. Il le peut s’il accède au langage […] Le langage est le miroir que l’homme se tend à lui-même pour se voir tel qu’il est.
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Être responsable de sa vie et assumer ses choix ne va pas de si et il n’y a pas de bonne ou mauvaise volonté à être. A quelques très rares exceptions près, il n’y a pas d’individu qu choisisse stratégiquement de se tenir en dehors de l’existence et fasse délibérément le choix d’être exclu ou assisté. En revanche, les évènements, les rencontres et l’ensemble des « accidents » de la vie fournissent suffisamment d’explications au fait que certaines personnes peinent plus que d’autres et finissent par renoncer à affirmer leur identité et leur autonomie propres. Ainsi a relation éducative a-t-elle pour finalité de les aider à passer d’un état où ils subissent leur être-là au monde à celui où ils parviennent à exprimer leurs choix et à assumer leurs actes. Les éducateurs définissent ce passage comme étant l’accès à l’autonomie. Sa réussite n’est pas liée à l’appropriation des quelques gestes essentiels à la survie quotidienne qui signifierait la normalisation de la personne. La réussite du passage du vivre à l’exister est liée à l’écoute et à la compréhension de ce qui fait la colère de l’être, ce par quoi il exprime sa résistance dans son être-là au monde autrement que par des passages à l’acte violents. Alors, le travail éducatif s’engage, en essayant de mettre des mots sur es aux de l’existence et en permettant de la sorte à la personne de parler de sa souffrance et de la partager. C’est au cours de ce processus que se tisse progressivement cette confiance, si souvent évoquée, jamais donnée et toujours construite.
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Au cours de ce processus, la personne apprend à faire ses propres choix au regard de ses capacités, et à devenir pleinement actrice de sa vie. C’est dans ce difficile travail, qui consiste à aider la personne à se libérer de ce qu’elle n’est pas pour assumer pleinement ce qu’elle est, que les équipes éducatives mettent en œuvre ce qu’elles appellent couramment, sans toujours le définir, l’aide à l’autonomie de la personne. Ainsi, faire advenir le « je » du sujet par le passage du vivre à l’exister est l’enjeu fondamental de la relation éducative. (page 14)
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C’est parce qu’il sait que les troubles du comportement ne sont que trop souvent le symptôme d’un mal-être que l’éducateur doit se garder de la tentation de ne travailler qu’à la disparition de ceux-ci. A prétendre d’abord transformer le paraître, l’éducateur souscrit à la demande d’une normalisation de la personne. De même que, à prétendre travailler directement sur l’être, c’est-à-dire sur ce qui fait l’histoire de la personne, les liens affectifs trop ou pas assez tendus ou les évènements traumatiques, il prend le risque d’exacerber les souffrances et de provoquer le repli de l’être sur ses blessures. Le relation éducative doit viser plus loin que la tâche réalisée ou l’objet créé par le biais d’une activité. Le sens e ailleurs que dans le résultat obtenu. Il est dans les actes posés, parfois sans une lisibilité immédiate, mais qui permettent à la personne de construire ou de retrouver l’estime de soi. Je dis sans lisibilité immédiate parce qu’il e très souvent, sinon toujours, impossible de déterminer ce qui, dans le travail conduit par l’ensemble d’une équipe éducative, va entraîner la transformation de l’être. La relation éducative ne se joue pas dans le registre de la relation de cause à effet. C’est d’ailleurs au nom de cette caractéristique que je défends le droit pour l’éducateur à travailler selon le principe de l’essai-erreur. De fait, l’efficacité de la relation éducative n’est pas quelque chose qui se matérialise et s’offre immédiatement à la mesure.
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C’est dans de pareils instants que j’ai découvert l’importance de prendre des photos ou tenir une caméra pour fixer sur des supports des instants fugaces que des êtres, mal repérés dans le temps et incapables souvent de distinguer le passé de l’avenir, laissaient échapper malgré eux. Constituer un album photo et prendre le temps de le regarder n’est pas une activité anodine, et encore moins une sorte de sous-activité. Au contraire, il s’agit d’un temps éducatif essentiel. Je me souviens que les soirées diapositives dans la grande salle de veillée réunissait une majorité de résidents et d’éducateurs. Elles étaient l’occasion de découvrir les personnes dans d’autres lieux ou d’autres circonstances, sous d’autres physionomies te sous d’autres paraîtres. Ces soirées permettaient à chacun d’être vu et reconnu. Elles permettaient à tous de se voir et de se rappeler. Elles étaient une occasion formidable de travailler sur le temps. Ainsi, à travers ces activités, nous donnions des épaisseurs à des vies qui sans cela n’auraient été que des successions d’instants transparents. 
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Le but d’une relation éducative n’est pas dans la conformation d’un individu à une norme mais dans le maintien de celui-ci dans l’existence. 
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Philippe Gaberan
L’installation dans la colère empêche de grandir et, s’il veut exister, l’être doit trouver le moyen d’échapper à la pulsion. Il le peut s’il accède au langage […] Le langage est le miroir que l’homme se tend à lui-même pour se voir tel qu’il est.
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