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Citations de Philippe Boxho (47)


Pas d'inquiétude, je n'ai jamais mangé de cadavre humain putréfié et pourtant, j'en connais le goût. Tout s'explique, en matière de physiologie humaine. D'une part, les odeurs de putréfaction se mélangent à la salive et permettent une certaine gustation tandis que les centres de l'odorat et du goût possèdent des interconnexions qui font ce que l'on sent, on peut aussi le goûter. Et c'est le cas des odeurs de putréfaction.
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Lucette est décédée de mort naturelle, à l'âge de 85 ans, "une belle mort", me dit-on, ce qui me fait toujours rigoler, car je ne pense pas qu'il y ait de belle mort. Le medecin à constaté le décès et à complété le certificat. La famille fait venir les pompes funèbres qui préparent le corps, le lavent, l'habillent et le déposent dans un cerceuil, lui-même déposé sur une table de présentation dans la maison de Lucette. Les visites débutent le jour même et Jeannine sa voisine et amie depuis toujours, depuis l'école primaire, vient rendre un dernier hommage à son amie défunte.
Alors que Jeannine, est face au cercueil, tout à coup, Lucette se relève et dit "Oh, Jeannine, c'est gentil d'etre passée me voir!"
Jeannine s'effondre, foudroyée par une crise cardiaque.
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Il me faut conclure, non que je n'aie plus d'histoires à raconter, mais parce que tout a une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n'oubliez pas d'en profiter tant qu'elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie.
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J'ai décidé aussi de ne pas traiter ces histoires sur un ton larmoyant: la mort n'est pas dramatique pour celui qui meurt, elle ne l'est pas non plus pour celui qui en fait son métier.
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Il attend patiemment son tour. Il est bien connu qu'un médecin n'est jamais à l'heure et chez le docteur Paul particulièrement, le patient porte bien son nom, il faut effectivement l'être, patient.
Florent ne se plaint pas, il a encore un médecin généraliste à une époque où ils se font de plus en plus rares depuis que le gouvernement a décidé de limiter l'accès à la profession, imaginant que
réduire le nombre de médecins réduirait le nombre des malades. C'était aussi idiot que de penser que réduire le nombre de croquemorts réduirait le nombre de morts. C'est le genre de décision gouvernementale qui, par sa stupidité, a achevé de convaincre Florent qu'il ne sert plus à rien de voter pour une telle bande d'imbéciles qui sacrifient la santé des gens au bénéfice de l'État,
alors que ça devrait être tout le contraire.
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Il me faut conclure, non que je n’aie plus d’histoires à raconter, mais parce que tout a une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n’oubliez pas d’en profiter tant qu’elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie.
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... la mort n'est pas dramatique pour celui qui meurt, elle ne l'est pas non plus pour celui qui en fait son métier.
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Sur le plan médico-légal, l'intérêt [des cas exceptionnels racontés] est de nous sortir de nos idées préconçues largement distillées par les films, les romans et les croyances populaires qui ne remplaceront jamais l’expérience, celle du terrain, celle qui nous permet d’être confrontés à la réalité et à toute sa complexité.
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En salle d’autopsie, il y a toujours une bonne ambiance, beaucoup de sourires et même une certaine gaieté. Ce n’est pas un manque de respect pour le défunt, c’est juste que c’est notre travail. ( page 69)
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Et voilà pourquoi Claude aurait mieux fait de ne pas tant boire et surtout de ne pas parler. Le meurtre aurait été parfait. Ce genre de situation est amusante quand on la lit dans des ouvrages comme celui-ci. Elle est déjà nettement moins sympathique quand on imagine qu'un meurtre aurait pu « passer au bleu » parce que les moyens nécessaires n'ont pas été développés dès le départ. Il ne faut pas en vouloir aux policiers, car il n'existe pas de directive ministérielle qui ordonne l'examen systématique de tous les corps décédés de mort violente. On pourrait s'étonner du fait que le ministère de la Justice n'est pas à la pointe en ce qui concerne la recherche de meurtres qui passeraient plus facilement inaperçus sans l'intervention d'un médecin légiste. Le ministère de la Justice préfère faire porter le chapeau aux médecins généralistes et autres médecins de garde qui se trouvent face à un cadavre et dont ce n'est nullement la spécialité que de les examiner. On ne pourrait d'ailleurs pas reprocher à un médecin généraliste d'avoir raté un meurtre quand celui-ci n'est pas évident, car ce n'est pas sa spécialité.
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"Errare humanun est, perseverare diabolicum " est une phrase que tout le monde connaît, qui a faussement été attribué à Seneque et qui signifie "L'erreur est humaine, persévérer est diabolique "
J'ajouterai que reconnaître son erreur est surhumain mais indispensable dans notre métier.
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Je préfère rire de la mort avant qu'elle me sourie, un jour.
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La plupart des toxicomanes finissent sur ma table d’autopsie. J’avoue que quand je les croise en ville, cela me fait quelque chose de penser que je les reverrai un jour, alors qu’eux ne me verront plus.
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Comme je dis souvent avec un brin d’humour : « Il ne sait pas qu’il est mort. » C’est une phrase dépourvue de sens rationnel, mais qui parle clairement à ceux auxquels je la dis, souvent des familles de défunt. Rationnellement, cette phrase n’a aucun sens puisqu’un mort ne sait ni ne connaît plus rien, le cerveau étant détruit de même que la conscience qui est le résultat de son activité, mais, pour celui qui la reçoit, elle signifie que le défunt n’a pas eu conscience de mourir et qu’il n’a pas souffert.

[Chapitre : Meurtière ou presque]
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La médecine légale n'est pas un métier triste, comme vous le constaterez à la lecture de ces récits, tous vécus. Le respect que l'on doit au défunt est le même que celui que l'on doit au vivant [...] c'est de la mort que nous nous amusons, voire de ses circonstances, mais jamais du mort lui même.
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Leur belle amitié s'était poursuivie en humanités, lorsque ce mot avait encore un sens, à une époque où ces études étaient l'occasion de se cultiver, où les cours d'histoire n'étaient pas des cours d'étude du milieu, où on était capable d'écrire sans faute en sortant de primaires, où les pédagogues n'existaient pas encore.
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Le ton est, comme dans le premier livre, plutôt amusant voire humoristique par moment. Il ne faut pas en déduire que je me moque du cadavre ou de l'auteur du meurtre, ce n'est jamaic le cas. Le ton est ce qu'il est parce que je suis celui que je suis et que je préfère rire de la mort avant qu'elle me sourie, un jour.
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tout corps plongé dans l'eau en ressort mouillé, tout défunt que l'on trouve dans l'eau en ressort noyé
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Je regrette [...] de ne plus avoir la foi, c'est tellement beau l'espérance!
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Il existe des experts pour tout : spécialistes en fibres synthétiques, en fibres animales, en fibres végétales, en ampoules de phares de voiture, en peinture de voiture, en roulage, en incendie, en informatique, en balistique, en traces de pas, en trace de poudre, en trace de terre, en toxicologie, en empreintes digitales,[...] J'ai même rencontré un expert en parapluies.
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