Murielle Szac est de retour pour un nouveau Feuilleton antique publié chez Bayard ! Cette fois accompagnée d'
Olivier Balez aux dessins, elles revient sur les Jeux d'Olympie grecs, et notamment leurs règles et leurs valeurs. Les deux auteurs étaient à Paris chez Babelio début avril pour une soirée de lancement du livre, à découvrir dans notre vidéo événementielle.
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- Au fond, c'est une chance, l'amnésie ! Vous posez un regard nouveau sur ce que vous faites, les gens avec qui vous vivez... Vous êtes neuf ! Léger ! C'est comme si votre cerveau prenait des vacances... J'adorerais, moi, redevenir vierge de tout ce qu'on a mis sur moi, savoir ce que valent réellement ma vie, mes relations... redécouvrir ceux que j'aime... Savoir si vraiment je les aime... Vous allez vous redécouvrir vous-même, c'est très excitant !
(p. 29-30)
- Et ton truc de profiler d'aéroport, c'est pour quand ?
- Bientôt... Je dois terminer une formation en psychologie avant... Rédiger une thèse... Tout ça...
- Et moi, si t'avais dû me "profiler" à l'entrée de ta chambre d'hôtel, t'aurais dit quoi ?
- "Gros naïf qui n'a pas peur de se prendre des râteaux". C'est ça ?
- Les gens qui ne tiennent pas compte de leurs désirs, le jour où ils se révoltent, ça peut faire très mal. [...] Vous devez absolument apprendre à dire non.
(p. 49)
Un petit garçon n'a besoin ni de montre ni de calendrier. Il passe à table quand on l'appelle, va se coucher quand on lui dit. Les heures, les jours, les années ne portent pas de numéro.
La vie n'a qu'un charme vrai : c'est le charme du jeu.
Etre libre, c'est savoir dire non.
J'ai toujours préféré "gérer" la maladie tout seul. Je ne veux pas être vu comme malade ou même seulement affaibli. Je sentais que les parents voulaient m'aider sans savoir comment... Maman me parlait mais je n'écoutais plus. Sous le choc de ce que je venais d'apprendre, j'étais persuadé que j'allais y rester... Jusque là mon médecin n'avait osé prononcer le mot cancer ; moi, j'avais besoin qu'on me le dise clairement, plutôt que de parler de "tumeur stade 4". Et puis ces poches... J'avais l'impression que j'allais être un légume, alité pour le restant de mes jours. Les paroles de ce jeune stomisé dans la salle d'attente résonnaient de nouveau dans ma tête comme si c'était hier. Je n'étais plus moi-même, tout se mélangeait. Je ne trouvais plus la force de marcher, tout me paraissait sombre, affreusement sombre.
le degré de pauvreté atteint par les gens est tel que la moindre personne qui a réussi devient un modèle. Et quand ils voient le pasteur avec ses beaux habits exhibant sa voiture, ses richesses et qui dit avoir réussi grâce à Dieu, ils se disent qu'eux aussi peuvent réussir.
"(...) - Excuse-moi, Adriana ! Je ne pensais pas qu'une info aussi peu capitale fût essentielle au bon fonctionnement du couple de bobos décadents que nous tentons de former toi et moi ! (...)"
Eric CORBEYRAN & Olivier BALEZ, Charmes fous, 2005, Dargaud (p. 17).
Ma frère m'a confié plus tard qu'il avait pleuré quelques mètres avant le sommet pour ne pas se faire surprendre la larme à l'oeil par les autres membres de la cordée. Dans notre famille, les sentiments sont enfouis et les larmes se dissimulent. Il est bien temps de lui avouer que dans le silence qui suivait nos longs entretiens téléphoniques, des larmes aussi ont coulé sur mes joues. Je sais maintenant de quoi Eric a voulu nous préserver. Il devra vivre toute sa vie avec la maladie. Il essaie de la voir comme une amie. Jour après jour, il apprend à ne pas lui laisser trop de place. Il veut vivre. Aujourd'hui, Eric monte une troupe de magiciens à Nice.