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Citations de Olivier Adam (2119)


J'ai chopé deux Temesta et je les ai avalés, quand je suis ressorti Sophie m'a demandé si ça allait,je l'ai regardée et j'avais pitié d'elle, et je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de la plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface.
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Déjà la nostalgie me prenait de ce temps premier de l'enfance, ce temps enfoui pour toujours, de tendresse éperdue, d'amour inconditionnel, de proximité animale qui me semblait le ciment de tout, me faisait entrevoir que rien jamais ne pourrait m'écarter de mes enfants, quoi qu'ils pensent, quoi qu'ils fassent.Que cette croyance soit à ce point ancrée en moi en ce qui concerne mes enfants, alors qu'il m'était si difficile d'envisager qu'il puisse en aller de même pour mes parents vis à vis de moi me paraissait un mystère insoluble.
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En général je dormais d'un sommeil noir et nerveux, ou bien je ne dormais pas, passais la nuit à scruter les bruits de la maison et les tremblements du dehors.
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Comme chaque midi, elle écoutera l'air absent les conversations de ses voisins. On parle des vacances. Qu'elles soient dans deux semaines ou dans six mois, ça revient toujours, comme on parle de s'évader, comme on attendrait la sortie de prison, comme la quille au service militaire
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Sur la petite plage encaissée, aussi : les jeux, enfants, et plus tard le temps inlassable à regarder la mer et l'horizon, à percer là un vieux mystère qu'on ne comprend jamais vraiment. Cette fascination-là. Le bien que ça fait. Ce que ça procure. Comme si soudain notre esprit prenait ces dimensions-là. Comme si soudain tout s'élargissait. Tout ça si étriqué au fond. La vie
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Mais comment font-ils ? Je les observe et rien ne leur pèse. Dans les allées du parc, autour des bâtiments, sur les vieilles barrières du lycée, ils fument et parlent en souriant. (…) Je leur dis bonjour. Ils se taisent. Me fixent. Me disent bonjour, étonnés.
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Nous avons quitté Paris comme on sauve sa peau. Nous avons mis fin à ma vie de somnambule, mes heures de mort vivant , rognées par l'alcool, prostrées et débiles. La maison est à deux pas des falaises et d'une plage comme un croissant. La presqu'île s'enfonce loin dans la mer, la lande prend mille couleurs, mangée par les mûriers, la mousse et la bruyère, Crozon sent la fougère, la roche humide et la réglisse.
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[...] milliers de maisons, de vies agglutinées, d'existences fondues et minuscules, impossibles à distinguer, inconcevables. J'étais un insecte, une fourmi dans la fourmilière, je finirais pas mourir écrasée.
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[...] que le milieu dans lequel j'évoluais, les tâches que j'y accomplissais me laissaient intacte, préservée, qu'il suffisait de jouer, de donner le change. Je me trompais, personne ne reste longtemps à la fois dehors et dedans, personne ne tient longtemps en lisière. Ma vie ne formait qu'un même ensemble, pas de compartiments, aucun espace préservé. Une même vie. Peu à peu rognée, corrompue, viciée. J'ai simplement mis du temps à réaliser que ce n'était pas la mienne.
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elle trouve que je lui ressemble tant, dès qu'elle m'a vue elle a compris. c'est ce qu'elle a dit. qu'elle a compris mais qu'elle aurait tant voulu se tromper. qu'elle aurait tant voulu ne pas savoir ce que signifiait alors ma présence ici.
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J'ai appelé Alain mais son portable a sonné dans le vide, j'ai essayé à son bureau mais la standardiste m'a annoncé qu'il n'était pas "disponible", ça m'a mise hors de moi, comment ça il n'était pas disponible, comment ça il avait mieux à faire que de me prendre au téléphone et de m'entendre lui dire que mon frère était mort, qu'il avait eu un accident de voiture, que d'après moi ce n'était pas un accident, que Nathan nous avait fait le coup du platane, qu'avait-il de mieux à faire que de m'écouter et de me remettre sur la bonne voie, d'accueillir mon chagrin, ma colère, ma culpabilité et de faire le tri dans tout ça, de tout remettre en ordre ?
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l'histoire est socialement intéressante, en revanche la lecture manque de fluidité à cause de disgressions, d'où le nombre de pages
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Depuis que nous étions séparés Sarah resplendissait, quelque chose en elle semblait libéré d'un poids, et il fallait bien que je me résolve à accepter que ce poids, c'était moi.
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La moindre contrainte me pesait. Obéir à un patron, me lever pour me rendre dans un bureau était au-dessus de mes forces. Sarah en riait au début. Mais je crois qu'à force elle a fini par trouve ça indécent, cette façon d'affirmer que je n'étais pas fait pour le travail et la vie sociale. Comme si quelqu'un l'était. Comme si on avait le choix. Comme si quelqu'un pouvait encore se payer ce luxe.
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Je faisais semblant de dormir mais je pleurais. Sans larmes mais je pleurais. J'avais dix ans et j'avais voulu mourir. Et je pleurais de n'avoir pas réussi. Voilà. Voilà sur quoi s'ouvrait ma vie, pour ce qu'il m'était donné de m'en souvenir.
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Tout dans son attitude disait le découragement, la vie qui vous scie les pattes, vous brise les os pour rien, juste parce que c'est comme ça, que le monde marche sur la tête et que vous êtes né du mauvais côté. Pas du plus mauvais, non. Mais pas du meilleur non plus.
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En dépit de tout ce que je pouvais en dire ou écrire, je n'étais plus d'ici. Et puisqu'il semblait acquis que je ne serais jamais non plus d'ailleurs, j'étais désormais condamnée à errer au milieu de nulle part.
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Au chapitre des objets insolites que conservait ma mère, je dois aussi mentionner la planche que j'avais découverte au pied du sapin l'année de mes sept ans. Là encore je ne m'en souvenais pas mais l'anecdote, si drôle n'est-ce-pas, avait tellement été répétée au long des années que le récit hilare qu'en faisait mon père s'était substitué à la mémoire que j'en avais, à tel point qu'il m'arrivait de voir s'imprimer dans mon cerveau l'image enfuie de ce moment.
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J'avais un mal fou à comprendre cet attachement aux lieux, aux liens du sang, aux objets, aux choses, aux souvenirs même. Il me semblait que j'avais passé mon temps à effacer des traces, à briser des liens. La moindre évocation du passé me mettait mal à l'aise. Le moindre retour en arrière me vrillait le cœur. D'ailleurs, depuis trois jours que j'étais ici, je me sentais comme un paquet de larmes qui ne voulaient pas couler.
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Au fond de moi j'espérais leur manquer. J'étais comme un gamin qui pense à mourir pour qu'on le regrette. J'étais ce genre de gamin exactement. Je l'avais toujours été.
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