L'effet Hacker - Michel Lafon
De manière irrationnelle, je désirais retrouver le contact de ses mains, qu'elles reprennent immédiatement possession de mon corps
Si les mots pouvaient tuer, je serais tombée raide morte
L'amour peut te tomber dessus le temps d'un battement de cœur, même quand tu ne le cherches pas
On se perd, Erica, parce qu'avec la bonne personne, ce que l'on devient ensemble est tellement plus grandiose, plus que tu ne peux le réaliser pour l'instant
Il porta ses lèvres à mon cou, descendit jusqu'à ma clavicule. Tout mon corps en eut la chair de poule, mes mamelons durcirent et leurs pointes tendirent ma robe. Je me cambrai contre lui pour les soulager, mais plus nos corps se touchaient, plus je perdais le contrôle.
J'avais couché avec beaucoup d'autres femmes, mais l'ensemble des nuits de débauche passées à La Perle ne pouvait se mesurer à une seule des nuits avec Erica. Personne ne m'avait jamais fait chavirer le cœur ainsi. Personne.
Tu es bien accrochée, mon bébé, dit Marie.
– Je sais mais je ne veux pas m’y perdre, Marie. Je suis arrivée jusque là et c’est ce que je suis. J’aime ma vie et mon indépendance, tout comme toi. Pourquoi devrais-je tout changer et perdre ce que je suis pour quelqu’un que je connais à peine?
– On se perd Erica parce qu’avec la bonne personne, ce que l’on devient ensemble est tellement plus grandiose, plus que tu ne peux le réaliser pour l’instant.
C'est peut-être fou, mais c'est notre vie, et je veux la passer avec toi, en tant qu'époux. Je veux retourner vers toi chaque soir et savoir que tu seras toujours là. Je veux te faire l'amour chaque nuit et me réveiller avec toi chaque matin pour le reste de ma vie.
[...] _ Erica, veux-tu m'épouser?
Il me manquait déjà trop.
J'étais vraiment désespérément amoureuse de lui.
Et alors ?
J'allais cesser de battre ma coulpe à chaque pas qui m’entraînait plus loin dans notre relation. Si je devais tomber éperdument amoureuse, alors je le serais sans réserve et sans regret.
Chaque question qu’il posait ressemblait à un test ou à une insulte, réduisant à néant tous les encouragements que je venais de me marteler en tête pour préparer cette réunion. Au bord de la panique, je tournai mon regard vers Max, espérant trouver un signe de réconfort. Il semblait légèrement amusé par ce que je supposais être l’ordinaire de monsieur Landon. Les autres regardaient leurs notes d’un air absent, sans trahir le moindre signe d’une opinion, bonne ou mauvais. L’espace d’une seconde, je m’étais dit que notre rencontre de l’autre soir constituerait un bon point pour moi. Apparement pas. Mon homme mystère semblait finalement être un pauvre type.