Extrait du livre audio « Jalousie - À contre-sens, tome 3 » de Mercedes Ron, traduit par Nathalie Nédélec-Courtès, lu par Karl-Line Heller et Maxime Oury. Parution numérique le 27 mars 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/jalousie-contre-sens-tome-3-9791035415907/
La haine semblait ne plus avoir de sens et l’amour luttait pour éclater au grand jour. Une partie de moi, chaque jour plus importante, mourait d’envie de la rejoindre, de la serrer dans mes bras et de ne plus jamais bouger. Je ressentais du soulagement, un soulagement infini. Haïr celle que j’aimais avait été l’épreuve la plus difficile que j’ai eu à affronter de ma vie.
-«Je t'ai manqué, Éphélide? demanda-t-il en caressant la joue d'une main tout en m' observant d'un air heureux, comme si c'était moi qui lui avais fait une bonne surprise et non l'inverse.»
Je m’approchai, le cœur battant à tout rompre. Andy regardait le plafond, sa tétine dans la bouche, les yeux gonflés par les pleurs. Je le pris dans mes bras, le serrant contre mon cœur.
On avait voulu nous l’arracher.
Andy émit un bruit plaintif et le tenant toujours blotti contre moi, je m’assis sur le canapé qui se trouvait devant le lit.
-Salut champion, dis-je tandis qu’il saisissait mon doigt dans sa petite menotte. Tu as été très courageux, fiston.
Je remplis ses joues dodues de bisous et l’imprégnai de son odeur de nouveau-né.
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Je pris le petit paquet et déchirai le papier couleur crème.
C'etait ue Ferrari miniature de couleur noire, identique à la mienne .
-Lis ce qui est écrit, me demanda-t-elle alors en indiquant le socle de la petite voiture .
On y lisait, d'une écriture ronde et minuscule : " Je suis désolée pour la voiture, vraiment. Un jour, je t'en acheterai une autre . Bon anniversaire, Noah ."
Je ne vis qu'une chose avant que ma Ferrari noire ne demarre : la chevelure de ma nouvelle soeur dans le retroviseur .
-Je suis vraiment heureux de te voir, Noah, poursuivit le mari de ma mère avec un sourire affectueux.
Pres de lui, ma mère ne cessait de faire des gestes pour que je me tienne bien , que je sourie ou que je me decide enfin a parler .
- Je nen peux pas en dire autant, repondis-je en lui tenant la main
Tu m'as arraché tout ce qui comptait, et maintenant tu as en payer les conséquences.
PAPA
- C'est quoi,déjà , ton nom ... ?
-Ce n'est pas nom de garçon ?
« Ce fut alors la goutte d’eau qui fit déborder le vase. La colère m’aveugla.
Je pris le verre qui se trouvais devant moi pour lui jeter le contenu à la figure.
Domage que le verre ait été vide. »