- Quoi que ce soit, ma Lorna, ça passera. Je sais, ça fait un peu réflexion nulle d'adulte, mais c'est vrai. Le temps est là pour ça, pour atténuer les chagrins. Comme les cicatrices sur ta main, ajoute-t-il en les caressant. Au début, ça fait tellement mal que ça prend toute la place, les jours se suivent et la douleur reste. Et puis, un matin, quelque chose change. On respire et on comprend : le chagrin ne prend plus toute la place. Il n'est pas parti, non, mais on a construit autre chose autour.