—…J’aurais seulement aimé qu’il ait l’air plus enthousiaste.
— C’est un gars, Rosalie, me répond Marine en levant les yeux au ciel. Les gars ne sont vraiment content que lorsque les Canadiens comptent un but!
— La seule (résolution) que t’as réussi à tenir, c’est celle de la fois où tu étais soûle au bar et que t’avais décidé d’arrêter de fumer. Tu le disais à tout le monde et tu recevais plein d’encouragements. Le seul hic, c’est que t’as jamais fumé de ta vie !
(p.29)
J’avoue que j’ai volontairement « omis » de consulter la catégorie alcool sur mon site de perte de poids. Je sais très bien que la bière et les shooters ne font pas bon ménage avec l’amaigrissement, mais, entre avoir l’air d’une petite boulotte un soir de plus et passer pour une matante rabat-joie, le choix n’est pas si difficile.
Pour ce qui est de ma mère, je ne comprends pas ce qui lui prend. Techniquement, je sais que ça ne me regarde pas vraiment avec qui elle sort, sauf que là, ça n’a aucun sens. Elle paraît encore très bien, mais de là à s’accrocher à un gars presque trois DÉCENNIES plus jeune !
J’ai obtenu mon consentement parental – elle, elle avait ses dix-huit ans – avant que la loi change, mais fallait faire vite. On habitait ensemble depuis presque deux ans, alors on avait pas l’air de se marier par convenance. Ç’a été très simple, sans flafla.
Étant enfant unique, je culpabilise déjà à l’idée que mon départ inflige une syncope à mes parents. En célibataires endurcis qu’ils sont devenus, ils se retrouveront complètement seuls (bon, ils ont quand même des amis…).
C’est un peu vexant de constater l’étonnement de ses géniteurs quand on est acceptée à l’université...
Ce n’est pas faux de dire qu’on peut sortir la fille de l’Abitibi, mais pas l’Abitibi de la fille.