Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1960
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Né(e) à : Paris , 1960
Biographie :
Margaux Delcourt, de son vrai nom Margaux Gilquin, est un auteur.
Elle a commencé à travailler à dix-huit ans, a obtenu son baccalauréat à 34 ans et son BTS - à 37 ans. Ancienne assistante de Direction, elle a subi un licenciement économique après plus de dix ans passés dans la même entreprise, à l'âge de 48 ans, en 2008.
Bénéficiaire de l’allocation spécifique de solidarité, elle a dû quitter Paris pour travaillé chez une vieille dame dans le sud de la Gironde.
Dans "Le dernier salaire, chronique d’une quinqua en fin de droits" (2015), son premier roman, basé sur des faits réels, elle évoque son combat face au chômage et à la précarité. Il a été récompensé le 23 mars 2017 par le prix du meilleur ouvrage sur le monde salarié au Salon Livre Paris, Porte de Versailles.
Après "Le dernier salaire", Margaux Gilquin publie son nouvel ouvrage , "Apprendre à danser sous la pluie", qui sort en librairie le 15 mars 2018 à l'occasion du Salon du Livre de Paris.
page Facebook : https://www.facebook.com/Margaux.Gilquin2016/
+ Voir plusMargaux Delcourt, de son vrai nom Margaux Gilquin, est un auteur.
Elle a commencé à travailler à dix-huit ans, a obtenu son baccalauréat à 34 ans et son BTS - à 37 ans. Ancienne assistante de Direction, elle a subi un licenciement économique après plus de dix ans passés dans la même entreprise, à l'âge de 48 ans, en 2008.
Bénéficiaire de l’allocation spécifique de solidarité, elle a dû quitter Paris pour travaillé chez une vieille dame dans le sud de la Gironde.
Dans "Le dernier salaire, chronique d’une quinqua en fin de droits" (2015), son premier roman, basé sur des faits réels, elle évoque son combat face au chômage et à la précarité. Il a été récompensé le 23 mars 2017 par le prix du meilleur ouvrage sur le monde salarié au Salon Livre Paris, Porte de Versailles.
Après "Le dernier salaire", Margaux Gilquin publie son nouvel ouvrage , "Apprendre à danser sous la pluie", qui sort en librairie le 15 mars 2018 à l'occasion du Salon du Livre de Paris.
page Facebook : https://www.facebook.com/Margaux.Gilquin2016/
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Deuxième partie de notre rencontre avec Margaux Gilquin pour la sortie de son livre "Le dernier salaire" aux Éditions XO.
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Le découragement, la dévalorisation à mesure que la durée du chômage s'allonge. Alors oui, je me suis rabattue sur des offres qui n'ont aucun rapport avec ce que je souhaite faire.
La peur dont j'ai parlé à Céline, elle m'accompagne du matin au soir et du soir au matin. C'est une boule dans mon estomac, ma gorge serrée en permanence. Quotidiennement, je croise des gens par terre, dans la rue, et c'est mon visage que je vois chaque fois. J'en ai des sueurs froides et je m'agite comme une mouche dans du miel pour me tirer de ce pétrin qui m'englue.
La peur dont j'ai parlé à Céline, elle m'accompagne du matin au soir et du soir au matin. C'est une boule dans mon estomac, ma gorge serrée en permanence. Quotidiennement, je croise des gens par terre, dans la rue, et c'est mon visage que je vois chaque fois. J'en ai des sueurs froides et je m'agite comme une mouche dans du miel pour me tirer de ce pétrin qui m'englue.
- Ici ce n'est pas un musée, je laisse tomber.
On peut vivre avec QUELQUES souvenirs, mais pas DANS les souvenirs.
On peut vivre avec QUELQUES souvenirs, mais pas DANS les souvenirs.
Je me dissous.
Je m'oublie.
Je m'efface.
Je m'absente.
Je me quitte.
Je ne suis plus moi.
Je suis déjà l'autre.
Celle qui n'est plus rien.
Je m'oublie.
Je m'efface.
Je m'absente.
Je me quitte.
Je ne suis plus moi.
Je suis déjà l'autre.
Celle qui n'est plus rien.
Tout est faux, tout est factice. La vie qu’on nous impose est une comédie où chacun tente d’interpréter un rôle qui n’est pas le sien. Nous ne sommes plus dans la vraie vie. On fait semblant. On fait tous semblant.
Des petits riens qui sont tellement quand on ne les a plus.
On construit des décors où on fait semblant d'être heureux, sans rien écouter de ce que notre corps nous dit, de cette violence que l'on vit quotidiennement.
En étant chômeuse longue durée, j'ai renoncé à tout. Aux vacances, aux projets, aux week-ends, aux sorties, aux fringues. Pas par choix ! Qui de nos jours, peut se vanter de vouloir vivre chichement ? Même les salariés n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
- "Le chemin est long, Laure. Long. Sois patiente.
Commence par toi déjà. Il me semble que tu veux te faire pardonner de vivre. D'avoir survécu à cette terrible épreuve.
Accepte d'être heureuse. Autorise-toi le bonheur. Bâtis-le, pierre par pierre, en pleine conscience de ce que tu fais.
Je t'ai entendue dire que tu avais transformé ta colère en combat. Eh bien maintenant, transforme ton combat en bonheur.
Commence par toi déjà. Il me semble que tu veux te faire pardonner de vivre. D'avoir survécu à cette terrible épreuve.
Accepte d'être heureuse. Autorise-toi le bonheur. Bâtis-le, pierre par pierre, en pleine conscience de ce que tu fais.
Je t'ai entendue dire que tu avais transformé ta colère en combat. Eh bien maintenant, transforme ton combat en bonheur.
Ne penser à rien d’autre qu’à faire des gestes simples. Ne plus être exposé à toute cette fureur des grandes villes, des entreprises, du pouvoir, des dingues.
Je suis vide de tout, y compris d'attention aux autres.
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