Manu Larcenet

Voici 8 courtes histoires de science fiction édité chez Fluide Glacial. On sent dans ce recueil l'influence de Gotlib encore très marquée chez ces auteurs. Ils jouent sur l'humour de situation, mêlant l'esprit des westerns, des vieux films de pirates, d'aventure, avec de la science fiction. Ce n'est pas une œuvre majeure de Manu Larcenet, c'est plutôt Julien CDM qu'on y découvre dans sa première publication, on va y trouver quelques ingrédients qui feront la qualité de sa série Cosmik Roger, dans le pur esprit de la revue Fluide Glacial, loufoque, déjanté, iconoclaste, humour noir, second degré... Le graphisme est détaillé, fouillé, en noir et blanc, sans nuances, au trait assuré, chargés de détails burlesques, à la manière des Gotlib, Maester, Solé (forcément), mais avec déjà son propre caractère, sa propre force. Sans être un sommet, ça se laisse lire, c’est drôle et distrayant, et bien délirant.

Je poursuis plus en avant mon exploration des vieilles œuvres de Manu Larcenet dans sa période fluide glaciale. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas la meilleure partie de sa vie d’artiste ou plutôt celle que je préfère. Il est vrai que l’auteur est devenu un véritable génie de la bande dessinée et qu’il a dû passer par des phases d’apprentissage de son art.



A l’Ouest de l’infini est un recueil de 8 récits de science-fiction. A noter également que ce n’est pas le genre de prédilection de l’auteur. J’étais tout de même assez curieux de voir ce que cela allait donner. Ma foi, c’est très sympathique mais cela ne décolle pas vraiment. Il y a un humour un peu absurde et en décalage qui fait parfois mouche. Le dessin reste assez fouillis ce qui ne semble pas être le fort. On sait que l’auteur va faire beaucoup mieux mais par la suite.

Huit histoires courtes se déroulant dans l'espace et exploitant non seulement les attributs de la SF mais également les clichés et lieux communs d'autres grand styles littéraires tel que les western ou encore les pirates.

On sent un influence très nette de grands noms de l'humour noir ou du non-sens mais, personnellement, je n'ai pas trouvé ça très drôle.

L'humour Fluide glacial passe rarement bien avec moi...

• A l’ouest de l’infini

• Manu Larcenet (Scénario) & Julien (Dessin)

• Fluide Glaciale



Je ne suis habituellement pas trop trop fan des revues Fluide Glaciale, il s’agit bien souvent d’un humour auquel je n’accroche pas des masses. Pourtant, en tombant sur ce regroupement de récits, écrit par Larcenet, de par le nom de l’auteur, j’ai été intrigué.

En effet, même si je n’ai pas lu que du bon de Larcenet, après avoir lu Blast ou encore Le Combat Ordinaire, c’est un auteur qui peut me faire aller sur un titre juste par son nom.

Eh bien pour le coup, j’aurais dû passer mon chemin…

Nous sommes sur une succession de récits « humoristiques » sur des thèmes de SF futuriste. Et si je mets des guillemets à humoristique, c’est qu’aucun de ces récits ne m’a fait rire, et pour aller plus loin, j’ai trouvé l’ensemble passablement mauvais, seul un récit (celui avec la femme) est pour moi à sauver, pour le reste, vraiment pas ma came.

Des aventures complètement loufoques, beaucoup d'humour. Super sympa.

Je ne saurais que trop conseiller à ceux qui n’ont jamais tenté l’aventure de se lancer dans la lecture de Bill Baroud et de ses « holy shit » ! Du grand délire et du grand art !
Lien : http://bulles-et-onomatopees..

Bill Baroud, c'est une partie de ma jeunesse. Que j'aime lorsque Larcenet pond ce genre d'histoire d'espionnage, avec ce personnage séducteur et patriote qu'est Bill Baroud.

Évidemment tout est tourné à la dérision et même si c'est parfois inégal il y a toujours du bon à prendre dans ses histoires. Je conseil vivement le tome 4 sur la jeunesse de Bill Baroud, pour moi le plus drôle du lot

Quel comique ce Bill Baroud !qu'il affronte Caliméro, le Ku Klux Klan ou d'autres ennemis encore pire, on rigole toujours de son côté James Bond à la manque

9782070344727"

Ce recueil contient les tomes 1 à 4 des aventures de Bill Baroud, à savoir Bill Baroud Espion 1998, Bill Baroud à la Rescousse 1999, Bill Baroud La Dernière Valse 2000 et La Jeunesse de Bill Baroud 2002.



Bill Baroud est un espion, un héros, l'homme sur qui compter, le seul d'ailleurs à pouvoir sauver le monde, ce qu'il fait d'ailleurs, à longueur de journée. Il défend et incarne les Etats Unis face à la perpétuelle insécurité du Communisme qui rôde à nos portes.

Et des missions aussi dangereuses que stupides, ce n'est pas ça qui manque. Sauver Elvis, emmener les Dalton en prison, vaincre l'incroyable technicien de surface scientifique, retrouver Hitler et son invincible armée de tortues, affronter la zone 51 etc etc.



En ce qui me concerne, j'avoue avoir été un peu déçu par le tome 4, la Jeunesse de Bill Baroud, qui est un mélange entre les aventures du petit Bill (pas vraiment drôles) et le héros Bill (normal, quoi, et déjà plus sympas)

En dehors de cette petite faiblesse, les aventures de ce héros stéréotypé à l'extrême restent une bonne tranche de rigolade !

Un Baroud bonheur



Si on ne connait Manu Larcenet qu'auréolé (à juste titre) de la gloire due à ses dernières oeuvres (Le retour à la Terre, Le combat ordinaire ou Blast), il serait dommage de ne pas se pencher aussi sur certaines de ses oeuvres de jeunesse, dont Bill Baroud.



Bill Baroud est la préfiguration d'OSS 117...en plus bête (si, si, c'est possible).

Egocentrique, patriote exacerbé, il est le dernier rempart de l'Amérique, celui qui est appelé (dans les conditions les plus rocambolesques) à la rescousse.

Un vrai dur avec son calibre.

Car Bill a 2 passions : son arme et les femmes, dont il use de manière désepérante. Alors que, bien entendu, c'est sa confondante bêtise (ou naïveté) qui assure le succés improbable de ses missions.



Le dessin est parfois hésitant, mais allié à des situations drolatiques, Larcenet emporte le morceau sans coup férir dans cette série rééditée sous un format compact économique.

Quand on voit la couverture, avec une sorte de Depardieu à l'aspect plus vulgaire et crasseux, on se dit que l'histoire ne va pas faire dans la dentelle. Le logo des éditions Fluide Glaciale confirme tout de suite la chose. Après on sait que Manu Larcenet est un bédéaste très talentueux qui ne manque pas de corde de créativité à son arc. On voit qu'il a une très grande culture littéraire et graphique. Les références à Will Eisner, les vieux polars américains et les films de super héros sans super pouvoirs ne manquent pas. Par conséquent, tout le monde peut voir des clins d'oeil culturel ici et là. Pour le héros, c'est un gros médiocre, suffisant à qui l'on confie des missions d'une grande importance. Chaque récit débute de la même façon, où il est à moitié nu avec un petit slip, un gros ventre et poilu. Et à ces côtés, une belle et plantureuse femme qui le félicite de ces prouesses sexuelles. L'identité du personnage est posé. Avec ça, vient des expressions misogynes, homophobes, racistes et on en passe. Ce genre d'humour ne fait toujours mouche. Surtout quand on entend les mêmes propos dans l'espace public régulièrement sans objectif de faire rire. Très vite, cela devient très lassant.



Mais quand on a une intégrale à lire qui regroupe 4 tomes dont un sur la jeunesse du héros, on y va jusqu'au bout. Une petite pause s'est tout de même imposé de soi. Par contre, les toilettes sont un lieu idéal pour être déposé. Les aventures tiennent en 6 pages donc on peut mieux gérer le temps de lecture. Un constat se fait sur la diversité et la richesse des péripéties car on va partout dans le monde, dans le temps et on échange avec des marabouts, des dictateurs, des ours domptés, des hommes déguisés en femme, des présidents, des chanteurs vivants et morts... De même pour les contextes avec le nucléaire, le communisme, les zombies, le bouddhisme, la zone 51... Rien n'est réchauffé dans de vieux pots. Toutefois, ce n'est tout de même pour tous les publics. Une fois averti, on sait si l'on est adepte ou non de cet humour.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Bill Baroud, espion foutraque, sauveur du monde malgré lui. inventé par Larcenet encore jeune auteur est un plaisir de lecture régressif.

N’étant pas trop fan de BD humoristiques, j’ai mis du temps à découvrir cette série. Mais bon, face aux nombreux éloges et étant fan du travail de Larcenet, ce n’était évidemment qu’une question de temps avant que je ne craque...



Bill Baroud est une parodie de l’agent secret qui propose des histoires courtes de 6-7 pages. Le héros est un personnage pathétiquement attachant, sorte de James Bond de pacotille dont le patriotisme n'a d'égale que sa stupidité. Enchaînant les situations absurdes et multipliant les clin d’œil en tout genre, ces histoires sans queue ni tête ne sont malheureusement pas toutes aussi drôles. Lues séparément, cela passe encore, mais leur côté répétitif finit par lasser lors d’une lecture en album.



Ce n’est apparemment pas le meilleur tome de la série, mais j’ai tout de même passé un bon moment de lecture...

Bon, c'est vrai, je suis un fan de Larcenet! Et de tous ses héros, Bill Baroud est le plus débile et le plus attachant. En 7 petites histoires, pas les meilleures de la série qui compte 3 tomes, on suit Bill au prise avec des martiens, Caliméro, une ourse amoureuse, etc.... "Une merde, Bill, voilà ce que vous êtes!".... J'adore!

Un grand moment sans faille et sans fard. Juste géant et pas que !

J'ai complètement dévoré ces 4 tomes. Manu Larcenet nous entraine dans un périple souterrain, dans les forêts, sur les routes, dans les tréfonds de la nature humaine. Le personnage est en fuite, ou libre, on ne sait. 

Les dessins sans paroles parfois laissent le champ libre à l'imagination, à la contemplation, on se laisse emporter.

A la sortie de cette lecture, on ne sait plus si le personnage est réel, impression de le rencontrer. De la poésie dans cette folie, du gore et du lourd, bien accrocher sa ceinture. Réflexion philosophique sur notre existence maligne et parfois dérisoire, ou errante. Larcenet frappe un grand coup.

Pas besoin de critiques élogieuses supplémentaires. Un grand coup de chapeau pour cette magnifique édition de l'intégrale de Blast. Superbe.

Cette bande dessinée nous fait pénétrer avec force dans les méandres de l'âme humaine . Une sorte de road movie désenchanté, une vie d'errance terrible qui prend les tripes et ne laissse pas indemne. Magistral, Monsieur Larcenet ! MERCI

Blast c'est le grand oeuvre de Manu Larcenet. Quand on lit cette tétralogie, on prend une claque, je n'ai jamais rien vu de ressemblant, mais il y a aussi l'après, plus tard, on y repense, on y revient. Je l'ai inscrit dans mes ouvrages BD référence pour ma bibliothèque.

Ce n'est pas une simple gifle.

Cette BD m'a mis dans le même état que si on m'avait tabassé à la sortie d'un bar un soir de biture, sous une pluie battante.

J'ai mis du temps à m'en remettre et je ne l'oublierai jamais vraiment.

Chapeau l'artiste...