« The perfect match ou the perfect love ? Ashton ou Izaak ? » à l'occasion de la sortie de « The perfect love », découvrez l'instant Collection &H en compagnie de Lyla Mars
Je n’utilise que très rarement mon téléphone. Et qui nierait que transmettre un message à l’ancienne n’a pas son charme ? Les mots ont un petit quelque chose en plus quand ils sont tout nus sur le papier. Et puis, je ne sais pas… la sensation que procure l’écriture plaît à mes doigts. Ce n’est pas lisse, plat ou froid comme avec un écran. C’est granuleux, avec des plis parfois, pas tout à fait blanc, et on peut se couper si on est trop pressé. Il faut prendre son temps avec le papier.
Mais la vérité, c’est que tu as le droit de te tromper, Eliotte.
Tu as le droit d’avoir le cœur brisé, pour apprendre à le reconstruire. Tu as le droit de revenir en arrière, de changer de chemin ou même d’aller dans la cambrousse en tracer un nouveau. Tu as le droit de trébucher, de tomber, ou de rester allongée sur le sol, si ça te chante. C’est normal. Parce que c’est ça la vie.
Je ne doute jamais de rien ; sinon des certitudes.
— T’abuses pas un peu, l’apollon en carton, là ? rétorqué-je. Pourquoi je voudrais te regarder ? T’as vraiment trop confiance, tu crois pas ?
— Tu veux que je te liste les raisons qui t’ont fait zieuter mon entrejambe ? La première se calcule en centimètres, et la deuxième….
Je crois que tu ne réalises pas le nombre de personnes qui rêveraient de mettre sur leur visage la moindre chose qui aurait été en contact avec ma…
— Ce que je veux dire? Simplement que je deviens un peu plus fou à chaque fois qu'on a une conversation, et encore un peu plus quand je la rejoue dans ma tête le soir. Je n'arrive plus à penser ni à agir comme je le voudrais. Tu me fais complètement partir en vrille, Eliotte.
Je les regarde s'amuser le coeur battant. Algorithma peut dire ce qu'il veut, le "fléau de la solitude" ne se résout pas qu'avec une simple bague au doigt. Il n'y a pas que l'amour. Il y a aussi ces fils rouges qui s'emmêlent inexplicablement avec ceux des autres, par hasard. De simples noeuds, et ces autres deviennent des amis. Puis des personnes indispensables à votre existence.
Depuis que je suis enfant, je me persuade que je n'arrive pas à avoir d'amis. Mais c'est faux. Et je me dois de l'admettre. Je m'interdisais d'en avoir. Car je ne veux pas de couteaux dans le dos, de faux espoirs, de lien au poignet qu'on pourrait couper à tout moment. Je ne veux rien de tout ça.
La vérité c'est que, tout ce dont j'avais rêvé, c'est d'être parfaitement normal. De ne pas avoir un esprit aussi éveillé. Je voulais être un mouton manipulable, qui ne questionne rien et se laisse tranquillement porter par le troupeau.
Se plier à cette société et à ses lois, c'est s'assassiner, s'enterrer et se regarder se décomposer sous des couches de silence.
L'amour, c'est pas ça! L'amour, c'est dans les galères, dans les petits moments, dans les secousses. L'amour, c'est s'époumoner, éclater en sanglots, s'effondrer de rire, crier, transpirer... L'amour, c'est un truc qui se passe là où ça bat, c'est pas un putain de pourcentage.