Quand l'homme a une idée en tête, il va jusqu'au bout, quelle que soit la difficulté.
La chair et les os des exécutés étaient retournés à la nature. Une fois décomposés...ils allaient me nourrir aussi.
Quand le pays est en crise, ses dirigeants font arrêter et incriminer des innocents pour détourner l’attention du peuple…et distiller l’angoisse dans la société. Ils cherchent ainsi à passer l’éponge sur leurs crimes abominables. Voilà en quoi consistait leur manège.
Quand j’allais y chercher un verre d’eau pour ma mère exténuée de pleurer, ma soeur, les yeux rouges et gonflés, me lançait un regard agressif puis nous nous tournions le dos dans un même sentiment de détestation. Car nous ne pouvions plus évacuer sur personne d’autre que nous-mêmes la haine, le désespoir et l’indignation qui nous habitaient.
Le Discours.
[...]
Et là... Le chef des hommes en uniforme a pris la parole.
- Aheum !
Votre attention s'il vous plaît !!
Mon nom ne vous dira sans doute rien, mais j'ai pour mission d'assurer l'ordre et la sécurité dans le département de Changju...
enfin bref...
On a reçu l'ordre de vous exécuter aujourd'hui.
La faute en incombe aux traîtres du Nord.
Ils sont responsables de vos malheurs.
C'est à eux qu'il faut en vouloir, pas à nous !
Compris ?
[...]
Évitons de nous appesantir car l'heure tourne...
Oh ! une dernière chose...
cette condamnation concerne l'ensemble des militants répartis sur 12 communes.
Vous ne serez pas les seuls à payer les pots cassés et dès demain...
vos autres camarades vous rejoindront dans la fosse. Il m'a paru important de le préciser...
Sur ce, finissons-en !!
Je n’ai jamais chanté de comptine contenant le mot « papa » à la maison. Et dès que j’entendais « papa » dans une chanson à la télé, je changeais de chaîne. Il m’a fallu beaucoup de temps pour ne plus être sensible à ce genre de chose.
[NB: L'arrière plan est une salle d'exécution par pendaison où les huit condamnés à mort, innocentés depuis, de cette BD sont menés les uns après les autres, assis, et pendus. Voici les derniers mots de l'un d'eux, relatés par l'officier aumônier ayant assisté à l'exécution de cette sentence inique]
- je meurs injustement comme un oiseau prisonnier dans sa cage.
Cette saleté de gouvernement finira par tomber.
«J'ai encore en mémoire les dernières paroles de ces victimes, dont même les ultimes vœux n'ont pas été exaucés. Je me rappelle notamment celles de monsieur Lee Soo-byeong.»
- Je n'ai fait que protester contre la Constitution Yusin* et lutter...
... pour le peuple et la démocratie. Pourquoi dois-je mourir de façon aussi barbare ?
La justice passera et révélera au grand jour nos morts injustes.
[* imposée par Park-Chung-hee en Octobre 1972, la Constitution Yusin lui attribue tous les pouvoirs et place les forces militaires au cœur de l'échiquier politique.]
Mon nom ne vous dira sans doute rien, mais j'ai pour mission d'assurer l'ordre et la sécurité dans le département de Changju...Enfin bref...On a reçu l'ordre de vous exécuter aujourd'hui. La faute en incombe aux traitres du nord. Ils sont responsables de vos malheurs.
Mes feuilles étaient gorgées d'eau de mousson, ce qui les rendait vulnérables à la chaleur. Je devais faire profil bas, en recroquevillant au maximum mon feuillage.
En perdant cette bataille, l’Armée américaine perdit la confiance que le peuple sud-coréen avait placée en elle. Le doute s’installa dans les esprits, cette armée supposée invincible avait essuyé une si cinglante et rapide défaite. Ces soldats américains trop vite élevés au rang de quasi-divinités avaient rapidement retrouvé leur statut d’hommes