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4.09/5 (sur 129 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 15 septembre 18
Mort(e) à : Beverly Hills, Californie, Etats-Unis , le 12 février 1979
Biographie :

Le réalisateur français Jean Renoir est le fils du peintre Auguste Renoir. Il est né à Paris dans le quartier de Montmartre « la maison était le pavillon 6 du 13 de la rue Girardon », en face du « Château des brouillards ».

Le premier film de Jean Renoir est une adaptation de 'Nana', le roman d'Emile Zola, et préfigure le néoréalisme. Galerie de portraits à caractère naturaliste, et peinture des moeurs de l'époque, ses oeuvres sont mal accueillies par le public et souvent confrontées à l'incompréhension des critiques.

En 1937, Renoir tourne 'La Grande Illusion', puis en 1939 'La Règle du jeu', avant de s'exiler aux Etats-Unis en 1940 et de réaliser pour Hollywood plusieurs films. Reconnu par la Nouvelle Vague comme un précurseur, il est considéré par André Bazin, le directeur de la Cinémathèque, et Eric Rohmer comme l'un des réalisateurs majeurs du cinéma français.

Il a reçu de nombreux prix tels que le Grand prix de l'Académie du cinéma en 1956 et un Oscar d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1975.
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Source : evene.fr
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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Jean Renoir
Les seuls moments importants d’une vie sont ceux dont on se souvient.
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Jean Renoir
La complainte de la butte

La lune trop blême
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d'trous

La lune trop pâle
Caresse l'opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Petite mandigote
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J'oublie mon chagrin

Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri
Et sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m'anéantit

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Mais voilà qu'il flotte
La lune se trotte
La princesse aussi
Sous le ciel sans lune
Je pleure à la brune
Mon rêve évanoui
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Au début de 1916, j'étais pilote dans une escadrille de reconnaissance. Nos hangars étaient montés dans cette partie de la Champagne qu'on appelle pouilleuse à cause d'une petite herbe nommée pouille qui pousse dans ce désert. L'air vif me rappelait celui d'Essoyes. Je pensais à notre balade aux Riceys, quand mon père avait bu du vin rosé.
C'était l'heure du courrier. J'avais une lettre venant de Cagnes. L'enveloppe était rédigée par la grand-Louise. A l'intérieur il y avait un mot d'une écriture tremblante: "A toi. Renoir." Et avec le mot une petite violette cueillie près du lavoir sous les oliviers.
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Renoir disait: "Paris est plein de misère. Maintenant que je vends ma peinture je n'ai pas le droit d'être égoïste."
Gabrielle devinait, "rien qu"au coup de sonnette"! Elle passait un peignoir et allait ouvrir la porte. C'était une femme en deuil, ou une jeune fille, ou une mère avec des petits enfants. Gabrielle attendait dans la petite cuisine de l'atelier que le patron l'appelle. Il indiquait sa poche d'un mouvement de menton. Elle sortait un billet , deux, trois et comprenait au regard de Renoir quand c'était assez. La visiteuse n'en revenait pas et partait en sanglotant.
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Un lundi, après la première classe, pendant la récréation de dix heures, un certain Roger s'approcha de moi. (...)
Roger sortit deux sous de sa poche et me les tendit. "Tiens, dit-il, tu les donneras à ton père pour qu'il puisse se faire couper les cheveux."
C'était la première fois que j'entendais critiquer mon père. Je sentis une chaleur intense me monter à la tête. Pendant quelques secondes les arbres de la cour et les figures de mes camarades se voilèrent. Puis je me précipitai sur le blasphémateur avec une telle furie que, surpris, il se défendit à peine. il roula à terre et je continuai à frapper. je l'empoignai à la gorge et sans l'intervention de deux ou trois frères, je l'aurai probablement étranglé. Je comparus devant le préfet des études qui ne comprit rien à cette histoire de cheveux et m'envoya me reposer quelques jours chez mes parents. C'était toujours cela de gagné. Quand je revins je m'aperçus avec surprise que je jouissais de la considération générale. Roger me serra la main. "Il fallait le dire que ton père est un artiste!"
Cela fit bien rire Renoir quand je lui racontai le dimanche suivant.
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Jean Renoir
Ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons.
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Renoir découvrait et redécouvrait le monde, à chaque minute de son existence, à chaque aspiration d'air frais par ses poumons. Il pouvait peindre cent fois la même fille, la même grappe de raisin, chaque tentative était pour lui une révélation émerveillée. La plupart des adultes ne découvrent plus le monde. Ils croient le connaître et s'en tiennent aux apparences. Or, les apparences sont vite explorées. De là, cette plaie des sociétés modernes, l'ennui. Les enfants, eux, vivent d'étonnements renouvelés. Une expression imprévue sur le visage de leur mère leur suggère l'existence d'un infini de pensées mystérieuses, de sensations inexplicables. C'est parce qu'il partageait avec les enfants cette faculté de curiosité passionnée que Renoir les aimait tant.
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Il y avait aussi l'officier en retraite qui arrivait avec un faux Renoir et un sourire de désarmante honnêteté.
" Monsieur Renoir - on l'avait prévenu que l'expression maître mettait mon père de mauvaise humeur - monsieur Renoir, je viens d'acheter ce tableau de vous! Toutes mes économies y ont passé, j'ai même emprunté sur ma pension et pris une hypothèque sur ma petite famille à Etampes! Seulement, voilà! Il n'est pas signé!"
Le tableau était criant de fausseté. Renoir dit: " Laissez-le-moi. Je vais y faire quelques retouches."
Et il le repeignit complètement, le signa: c'est tout juste s'il n'acheta pas un cadre pour l'escroc qui repartit avec une petite fortune sous le bras.
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[...] Monet, Sisley, Berthe Morisot et lui avaient décidé de tenter une vente aux enchères publiques à la salle Drouot. Le public manifesta. Un monsieur traita Berthe Morisot de "gourgandine". Pissaro donna un coup de poing à l'insolent. La police intervint. Pas un tableau ne fut vendu.
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Le retour fut accompagné de chansons. Notre préférée était "Gastibelza l'homme à la carabine, paroles et musique de Victor Hugo. C'est l'histoire d'un Espagnol romantique trahi par sa belle. Celle-ci n'a pas hésité à donner "sa beauté de colombe"...
"Pour l'anneau d'or du comte de Cerdagne,
Pour un bijou.
Le vent qui souffle à travers la montagne
Me rendra fou..."
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