20 mai 1996 Olivier BARROT présente une biographie de MONTAIGNE, écrite par Jean LACOUTURE, aux éditions du Seuil : "MONTAIGNE A CHEVAL". Images d'archive INA
GISCARD D'ESTAING
" Pour moi, le changement est une notion que je reconnais comme une nécessité, imposée par la pression des faits extérieurs, et à laquelle je pense qu'il est souhaitable de savoir s'adapter à temps. Ce n'est jamais une préférence. Tout ce que je vois change autour de moi depuis l'enfance, les visages, les silhouettes, les objets qui ne servent plus, les peintures qui s'écaillent, les chemins de terre que l'on goudronne, tout ce qui perd de sa fraîcheur, de son intégrité, je le regrette comme un signe de ce qui est révolu, de ce qu'on ne retrouvera jamais, je le sens comme la présence d'un germe de mort qui taraude de l'intérieur tout ce que j'ai l'instinct d'aimer."
MITTERRAND
" Chirac ce professionnel du mot nu, qu'une image écorcherait, ce rhéteur du complément direct qui n'a jamais poussé sa grammaire jusqu'au conditionnel, n'est à l'aise que dans la simplicité des fausses évidences. "
" Chirac est un De Gaulle sans 18 juin mais disponible pour un 13 mai. "
POMPIDOU
" Notre civilisation traverse une crise spirituelle. Les mutations économiques, l'accélération du progrès scientifique et technique, l'ébranlement des croyances et des contraintes traditionnelles, le bouleversement des mœurs, tout contribue à entraîner la société dans une course éperdue vers le progrès matériel, progrès dont on n'aperçoit pas les limites mais dont il apparaît qu'il développe les besoins plus encore qu'il ne les satisfait et ne fournit aucune réponse aux aspirations profondes d'une humanité désorientée."
" Il n'y a pas de pouvoir durable sans base démocratique, pas de démocratie efficace sans pouvoir fort, pas de progrès collectif sans promotion individuelle et réciproquement. Mais ce qui est essentiel, c'est de ne jamais sacrifier l'avenir à la satisfaction des désirs immédiats si légitimes soient-ils [...] Au bout de ce chemin, il y a la médiocrité et, sous une forme ou une autre, une certaine servitude qui n'a jamais assuré le bonheur".
Beaucoup de finesse en tout cela , et quelque acidité : Clara écrit son livre après pas mal d' orages, restée seule et retranchée de la période de gloire . Mais sans amertume,
rancunière, et surtout sans bassesse . Il est clair que, dès ce temps -là , elle a mesuré les faiblesses aussi bien les dons du jeune homme et pris ses risques en conséquences.
Elle le voit plus érudit encore que savant , moins cultivé qu' ingénieux -et misogyne de surcroît . Mais elle voit bien aussi que ce demi-parvenu de l' art est brûlé de quel que
chose qui est à la fois la passion de la beauté , le goût de la liberté , l' ardeur de l' échange , un vrai courage.
DE GAULLE
" Vous devriez le savoir ; il n'est pas possible de se faire élire sur un programme et de l'appliquer. Car le choix est simple ; ou l'élu trompe ses électeurs, ou il trompe l'intérêt du pays."
" C'est parce que nous ne sommes plus une grande puissance qu'il nous faut une grande politique, parce que, si nous n'avons pas une grande politique, comme nous ne sommes plus une grande puissance, nous ne serons plus rien."
FAURE
" C'est comme une société anonyme, la République. Une société anonyme fait de mauvaises affaires : elle dépose son bilan. Aucun de ses membres, s'il n'y a pas de fraudes mais seulement mauvaise administration ou malchance n'est touché dans son honneur. La monarchie au contraire, c'est une maison de commerce dont le patron est personnellement responsable. Il est très difficile de faire sauter une République comme la nôtre, car on ne sait pas par quel bout la prendre, car elle a trop de bouts. Une monarchie, au contraire, on l'attaque dans le monarque qui est une grosse cible où tous les coups portent et laissent des traces visibles."
POMPIDOU
" Passer sa vie dans l'opposition est pour un homme politique ce que serait pour un poète se condamner à lire et à juger les vers des autres."
" Poètes et politiques doivent être guidés par une conception du sens de la vie et, j'ose dire, un besoin idéal. Mais les poètes l'expriment et les politiques cherchent à l'atteindre."
DE GAULLE
" L'opinion public, ça n'existe pas. Tout ce qui s'est fait de grand depuis l'aube des temps, s'est fait en dépit de l'opinion public."
Au nord du vieil Annam, non loin de l'opulent delta du Thanh Hoa, s'étend une province fameuse à la fois par la densité de sa population, la misère de ses habitants et le caractère intraitable de ses fils : c'est le Nghê Tinh, dont Vinh était la capitale. Vinh, détruit par l'artillerie française de 1947 à 1954, pilonné, anéanti par l'aviation américaine depuis février 1965...
Les Barbares,ayant envahi Athènes et ayant brûlé toutes les maisons,n'en laissèrent qu'une intacte:celle de Périclès. Ils voulaient ainsi désigner à la méfiance de ses compatriotes le citoyen qu'ils détestaient le plus et qui avait bien servi la patrie.
P.17
Les nouveaux maîtres de Hanoï ont tendance à rejeter sur l'ex-colonisateur les déboires auxquels il leur faut parer, en ce début de septembre, et notamment les conséquences de la terrible famine de l'hiver 1944-45.
Le 3 septembre, Hô Chi Minh fait adopter par son gouvernement une série de mesures économiques et financières visant à pallier les effets de la disette : une souscription est ouverte, le jeûne est prescrit une fois tous les dix jours, interdiction est faite de distiller l'alcool de riz et de maïs, la culture intensive des plantes vivrières est recommandée...Un mot d'ordre est lancé : intensifier à outrance la production.
" J'appelle bourgeois quiconque pense bassement "
Gustave Flaubert
C' est un dimanche , Clara s' est vêtue avec recherche : "Pourquoi m' étais-je habillée ainsi ? Pour lui plaire. Je sentais qu' il aimait le luxe, les parures..."