𝑱𝒆 𝒓𝒆𝒄𝒖𝒆𝒊𝒍𝒍𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒆𝒔 𝒔𝒆𝒄𝒓𝒆𝒕𝒔 𝒆𝒕 𝒋𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒊𝒈𝒏𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒆́𝒄𝒓𝒊𝒕 𝒂𝒇𝒊𝒏 𝒒𝒖𝒆, 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒕 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍’𝒖𝒏𝒊𝒗𝒆𝒓𝒔, 𝒊𝒍 𝒆𝒙𝒊𝒔𝒕𝒆 𝒖𝒏 𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒋𝒖𝒔𝒕𝒊𝒄𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒆𝒔 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔
L'amour est la plus puissante des magies. Il peut tout vaincre.
Pour elle, chaque librairie était un refuge, un endroit paisible, à l'abri du chaos du monde extérieur.
Comme il est facile d'édulcorer le passé, de transformer une vérité douloureuse en souvenir merveilleux. Cependant, un souvenir terni vaut mieux que pas de souvenir du tout. Même un miroir craquelé brille encore à la lumière…
— Embrasse-moi. Ce sera notre nouveau premier baiser.
Il la serra plus fort et ne se fit pas prier.
— J'oublierais cette journée, s'il le fallait, uniquement pour une vie de premières fois avec toi, souffla-t-il.
lvy avait toujours adoré les livres pour le calme qu'ils procuraient dans un monde qui prônait un progrès rapide et impitoyable au dépend de I'humain. Il existait un lien magique entre les mots imprimés sur la page et les images vivaces qui apparaissaient simultanément dans son esprit.
Savez-vous ce qu’est la solitude ? La vraie solitude, même au cœur de la foule ? Au sein d’une famille ? Peut-être que si ma mère avait été une sorcière, comme moi, dotée de ses propres pouvoirs, elle m’aurait prise sous son aile pour me guider sur ce parcours singulier. Hélas, ce n’était pas le cas et j’ai dû découvrir par moi-même ma différence, sur un chemin semé d’embûches.
Sil sétait agi d' un esprit, il sétait contenté de la froler sans se rendre compte de son existence, peu-être. Cette fois... C'était différent. Il existait quelque chose de presque lancinant entre elle et cette entité. De sa main inerte la lettre tomba sur le bureau qui se rapprochait peu à peu. Un souffle chaud effleura le cou de la jeune femme, comme si un chien affamé s'apprêtait à lui bondir dessus. La force malveillante sembla se refermer sur elle, chercher à la priver de l'air qu'elle respirait. Les muscles d'Ivy se crispèrent au point d'être douloureux. La sensation d'être observée s'intensifia. Elle s'attendait à voir apparaitre le diable ou un fantôme enchaîné qui la foudroierait d'un regard jaune.
La quête du savoir est la quête du divin.
La vitrine d'une librairie scintillait tel un phare dans la pénombre de cet après-midi. La jeune femme ralentit le pas. Elle hésitait à entrer dans la boutique pour parcourir les rarayonnages de livres avant de retrouver Susan. Les livres coûtaient cher et elle n'avait pas les moyens de soffrir une telle frivolité. Quand elle serait la maitresse de Blackwood, ele pourrait s'offrir de quoi remplir une bibliothèque entière !