MISE EN BOUCHE PAR SAB EN LIVE
Hercule marche et marche encore. Il traîne sa massue derrière lui, trop épuisé pour la jeter sur son épaule comme il en a l'habitude. Il est d'autant plus désespéré que, cette fois-ci, Eurysthée lui a donné un travail quasiment impossible : lui rapporter les pommes d'or du jardin des Hespérides.
Ce jardin, on ignore où il se trouve. Ce que l'on sait en revanche, c'est que nul ne peut y pénétrer !
- Un brick goélette ! s'exclama Flavia. Mais ça n'existe plus ! Enfin, presque plus...
- Exact, confirma le capitaine. Mais moi, je suis de la vieille école. Jaime la liberté que procure un voilier et l'idée de ne dépendre que du vent et de l'océan est très stimulante. Avec les voiles, on peut aller là où les autres ne vont pas. On ne vous voit pas, on ne vous entend pas, on ne vous croit pas assez fou pour parcourir autant de chemin.
La vie prend une drôle de tournure. Quand on est petit, on croit que rien ne changera jamais; que toujours les vagues viendront balayer le sable doré de la plage, que ceux que nous aimons resteront auprès de nous, immuables et solides.
Il n'en est rien. Tout change. Tout bascule.
Qui a bien pu aider Thésée à sortir du Labyrinthe ? Nul n'a jamais réussi cet exploit ! La réponse s'impose, aveuglante : Dédale. L'inventeur y est forcément pour quelque chose.
Minos quitte le palais à toute allure, traverse la ville en courant, donne un grand coup de pied dans la porte de la petite maison située à l'écart des autres.
- Euh... commence Dédale.
Il n'a pas le temps d'en dire plus Minos l'empoigne par le revers de sa tunique et tonne :
- Misérable ! C'est toi, n'est-ce pas ? Toi qui as permis à ce jeune homme de s'échapper ! Comment as-tu osé ? Après tout ce que j'ai fait pour toi ? [...] Je vais te punir, gronde Minos. Une punition terrible !
Il traîne Dédale à l'extérieur. Puis il aperçoit Icare, tétanisé par la terreur.
- Toi aussi ! hurle-t-il en saisissant le garçon de son autre main.
-Dieux et Déesse de l'Olympe, fit Zeus. Levez- vous ! Dressez-vous ! Rassemblez-vous ! Nous, tous ensemble, somme plus fort que Typhon. Suivez-moi et nous le vaincrons. Et ceci sera notre dernier combat.
Copine de moi,
Toi, tu es là.
Je crois que j'ai compris.
Accroche toi.
Jason est debout à l'avant du navire. Il lève les yeux. Les énormes rochers se dressent au-dessus de lui, jusqu'au ciel, semble-t-il. Soudain, les deux masses se rapprochent et claquent l'une contre l'autre dans un bruit de tonnerre.
- L’écriture permet d’exprimer ce que l’on sait, ce que l’on pense, ce que l’on ressent. Grâce à la lecture, d’autres en prennent connaissance et cela les amène à réfléchir. Parfois, ils sont en accord avec ce qui est écrit ; d’autres fois non. Mais quoi qu’il en soit, ce qu’ils lisent leur permet de grandir, de rêver et d’avancer. Tu vois, Anguéo, l’écriture, la lecture et les histoires ont le pouvoir incroyable de faire aller plus loin, de t’aider à mieux te connaître et à déchiffrer le monde.
Nakat s’assura qu’Anguéo l’écoutait et poursuivit :
- Les livres sont un formidable outil de communication. Si on prend soin de les conserver, ils traversent le temps ; ainsi, les pensées, les connaissances et les sentiments de ceux qui nous ont précédés ne sont pas perdus. Or il se trouve que ce qui est écrit ne plaît pas toujours. Certaines idées font peur ou dérangent. Si on détruit les livres qui les abritent, elles disparaissent.
Ce jeune homme est ton fils, lance Cassandre d'une voix claire. Celui qui est né avant Déiphobe, avant Ilionée. Celui que tu as fait exposer dans la montagne. Tu vois, il a survécu.
Stupéfait, Priam dévisage Pâris. Il sait déjà que sa fille a raison.
La voix criarde de la pie lui revint en mémoire et il serra les poings. Non. Il n'abandonnerait pas. La vie était devant, ailleurs, de l'autre côté de la mer, et il allait montrer à tous qui il était!
Il tourna résolument le dos au paisible spectacle et, les yeux voilés par les larmes, s'enfonça sous le couvert.