Le temps est simplement une manière pour nous de penser que nous sommes des agents libres. Que nos actions ont une cause et un effet. Voilà ce qui nous fait croire que le temps avance dans une seule direction, comme une rivière.
L'habitude maternelle ultime : se sentir coupable, toujours, peu importe le choix qu'on fait.
« Comment je devrais m’habiller, à ton avis ? Lui demande-t-elle, espérant glaner des indices.
- Decontracté chic », répond Todd à la manière d’un enfant acteur.
Elle le suit en haut de l’escalier. Sa démarche est différente. Il a la dégaine pataude de l’enfant pas encore à l’aise dans son corps.
« Décontracté chic, d’accord. »
Il l’accompagne jusque dans sa chambre et se dirige vers la salle de bains parentale. Mais oui, c’est vrai, il a connu une phase où il préférait celle-ci, sans autre raison que le rythme de la vie en famille, de la même manière qu’Henri VIII change tous les trois ou quatre mois d’emplacement préféré pour dormir.
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Jamais de surexplication, ni de détails, même. Uniquement une absence totale de précision. Les meilleurs menteurs qui soient. Les plus intelligents.
Un livre bluffant … un roman policier certes mais qui emprunte à d’autres genres tels que le fantastique, le roman domestique ou le thriller.
Une citation de l’autrice illustre bien le roman : « tout crime ne trouve-t-il pas son origine dans le passé, enfoui sous la surface ? ». Le personnage principal mène donc son enquête dans ce roman policier à rebours en disséquant son passé. Chaque événement si infime soit il prend du sens et va exercer son influence sur le futur. La théorie du chaos … un seul battement d'ailes d'un papillon peut provoquer un ouragan au Texas, mais il spécifiait bien que ce même battement d'ailes pouvait aussi l'empêcher. Place à Jen donc … notre héroïne qui va remettre un peu d’ordre dans tout cela.
L’autrice orchestre un thriller magistral en termes de rythme. La première partie du roman instille beaucoup de suspense. Et puis les indices et révélations commencent à arriver à chaque fin de chapitre. Le rythme s’emballe et on ne peut plus lâcher le livre ! Des rebondissements arrivent jusqu’à la dernière page du livre.
L’intrigue policière est finement ciselée. C’est un travail de précision que nous propose ici l’autrice. Elle sème des petits détails pour mieux revenir dessus ensuite par le biais de Jen, son héroïne. A la fin du roman, aucun élément n’est laissé irrésolu. L’exercice de la temporalité inversée est mené de manière intelligente.
C’est un roman presque intimiste car on entre dans la vie de ces personnages auxquels on s’attache. Ce thriller domestique décortique la vie, le passé et les relations de cette famille. Mensonges, non-dits, gestes … Plus on progresse dans ce livre, plus on se rend compte que le meurtre n’est pas le sujet central…
Ce roman c’est aussi un portrait de mère. On retrace toute la vie de maman de Jen en replongeant dans son passé. L’autrice aborde la dépression post-partum, la culpabilité, sa vie de femme active, sa relation à son fils… jusqu’à la fin du roman autour de la force hystérique ! L’intrigue s’y prête bien puisqu’on suit cette femme qui se sent responsable du crime que commet son fils. C’est émouvant de lire ses ressentis face à son rôle de mère. C’est un roman très sensible derrière le rythme effréné du thriller.
J’ai donc beaucoup aimé ce livre aux multiples visages. Extrêmement addictif et surprenant !
He knows the rules. Izzy isn't surprised : Nick is the sort of person who would buy a parking ticket on a Sunday just to be sure.
Ça s'est terminé par une accusation que je n'aurais jamais cru proférer, balancée à travers la pièce comme une grenade. (...) Pourtant, au début, il y avait de l'amour. C'était la partie facile.
Jack m'a souri, il s'est levé et a quitté la chambre. J'ai regardé son corps fuselé s'éloigner dans le couloir. Sa peau olivâtre reflétait le clair de lune qui filtrait à travers la fenêtre. Il marchait en canard et ça m'a réjoui le coeur. Un frémissement m'a chatouillee à la vue de ses fesses ; voilà, j'étais prête à refaire l'amour, même si on s'était aimés quelques heures plus tôt. Les jeunes amants sont insatiables.
- comment va Wally ? On ne connaitra pas son sexe, la semaine prochaine, j'espère. Je préfère avoir la surprise.
- je sais lire une échographie.
- ah bon ?
- oui, ça ressemble soit à une tortue soit à un hamburger.
- et c'est lequel, pour un garçon ?
- la tortue, ai je fait avec un grand sourire.
- oh .
-Folle?
-Oui, je deviens soupçonneuse. Comme avec Ben.
- Je sais. (Je l'entendais à peine, le vent emportait ses paroles). Tu dois tenir de Maman.
- Sans doute. Tout est emmêlé. J'imagine des trucs.
- Sur Jack?
- Oui.