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3.5/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Barbezieux , le 3/01/1886
Mort(e) à : Saint-Palais-de-Négrignac , le 11/12/1969
Biographie :

Geneviève Fauconnier est une romancière du sud charentais, l'une des représentantes les plus sensibles de ce qu'on a appelé le Groupe de Barbezieux.

Geneviève est élevée dans une atmosphère très religieuse, dans un cocon familial où l’instruction primaire est prise en charge par la mère. Jacques Chardonne venait tous les jours à Musset où elle passe son enfance.

Les liens entre les deux familles étaient très anciens et très forts), d'ailleurs il demande plus tard à Geneviève de raconter leur enfance exceptionnelle dans son livre "Évocations".

Son frère Henri Fauconnier l'invite en Malaisie au début de 1910 ; Geneviève se marie à Kuala-Lampur en 1915 avec René Van den Berg de nationalité belge, ami de son frère et également planteur de caoutchouc comme lui.

Son frère Henri Fauconnier, prix Goncourt 1930 fit partie du Groupe de Barbezieux ; Jacques Chardonne, Grand Prix du roman de l'Académie française en 1932, en fut un membre important.

La période trouble de la guerre et des divergences de convictions au sujet de la collaboration avec les Allemands, de Pétain et de Gaulle, les séparèrent par la suite.

En 1933, elle obtint le prix Femina pour son roman "Claude".

Geneviève Fauconnier décède en 1969 dans sa propriété du Crû à Saint-Palais-de-Négrignac à la limite de la Charente et de la Charente-Maritime entre Bordeaux et Angoulême .


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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Lil est restée longtemps au balcon-champignon.
-La belle nuit! pense-t-elle , pourquoi ne pas accrocher nos hamacs de jonc sous les branches?
Lolo pend le sien à deux crosses de fougères.
-Elles sont trop tendres pour te supporter, petit gros, dit Lilo.
Ils ne se doutent pas , les trois tout-petits, que deux plus grands hamacs sont là dans les feuilles.
Lolo tette son pouce, Lilo sifflote doucement, Lil a dénoué ses cheveux, Noël ouvre la bouche et boit les parfums suaves, Lise tend les bras pour que l'air coule tout du long.
Pas de vent, mais un souffle doux, une respiration profonde et comme heureuse. Ah! se balancer à demi dans cette quiétude, fermer les yeux et les ouvrir encore pour revoir les étoiles et jouer à travers les feuilles avec cette grande planète flamboyante....
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Il avait appris à lire aux genoux de sa mère. Les jours de pluies – aux deux courtes saisons mouillées qui le gardaient dans la maison assombrie – il avait suivi le mouvement patient du doigt maternel, montrant de droite à gauche ces lettres qu’elle-même, enfant traçait au Temple. D’une intonation toute pareille à celle de Marie, il imitait les sons signifiés. Le rouet d’Anne, la grand-mère marquait la cadence des mots et du temps, un temps qui ainsi ne paraissait pas long.

(au sujet de Jésus déchiffrant)
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Sans trop savoir pourquoi, ils échouèrent près du débonnaire oncle Benoît. Ils ne comptent pas trop sur lui comme paratonnerre … Peut-être comme tampon … Et encore …
- Allons, allons, dit l’oncle plaintif, les voyant comme de pauvres bêtes traquées, et effrayé lui-même.
Tante Radegonde entre, haute, noire, l’œil en acier.
Personne, et surtout l’oncle, n’ose jamais soutenir ce regard. Mais il perce à travers les fronts, les paupières baissées. Et c’est si intolérable que l’oncle, cette fois héroïque, a un sursaut. Il lève sa main pâle et dit :
- Grâce pour eux, ma chère amie. Voyez leur regret! Il faisait si beau …
Ah ! C’est bien trouvé ! il eût mieux fait de se taire. L’orage croula d’une telle violence qu’on en subissait le fracas sans rien comprendre. Crépitant la foudre, tante Radegonde, de chaque poigne, avait saisi un enfant au col et les entrechoquait.
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Leurs petits nez froids hors des couvertures bourrues, les deux enfants s’étaient sentis emporter dans le noir d’une soirée sans lune. Au rayon mince de la lanterne apparaissaient seulement le bas des troncs et le haut de cailloux. Le trot de Coco éveillait quelques chiens aux abords des fermes, qui glapissaient longtemps dans la silencieuse nuit d’hiver.
Lise et Noël trébuchèrent hors de la voiture et clignèrent des paupières fatiguées devant la lumière que le poing d’une personne invisible brandissait au seuil de Roncenoire.
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Mais papa ne revint jamais. Dolly dit qu’il avait rejoint leur maman morte depuis bien longtemps, leur semblait-il, car ils ne s’en souvenaient pas. Lise et Noël ne comprenaient pas … Ils attendaient. C’est la grand’tante de Monchamp qui vint. Des malles, des meubles enlevés. Dolly qui leur dit adieu en pleurant. Et puis le train les emmène loin, loin, au fond de la Saintonge, là où elle confine au Périgord et à la Gironde. À la gare de Chaleuil, on avait trouvé le tilbury.
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Ils retrouvèrent des muscles pour fuir, pour fuir jusqu’à la captivité … Jusqu’au refuge des petites chambres bleues.
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Tante Radegonde, petite fille apprivoisant des louveteaux, voilà enfin une vision de cette inimaginable enfance …

(Tante Radegonde a recueilli son neveu et sa nièce orphelins et elle les terrorise)
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- Regardez, dit Lolo, ses grosses boules d’yeux dans les poils hérissés! Quel drôle de tête ! Oh ! mais qu’il est drôle !
-Presque effrayant, dit Lil. Et voyez ! Oh ! voyez il déroule une trompe ! Une trompe de papillon ! … Tu savais, toi, que les papillons ont des trompes ?…Il l’enfonce dans la fleur…
-Si je lui jetais ces berlingots de pollen, est-ce qu’il les attraperait comme l’éléphant du cirque attrapait les petits pains ? dit Lilo.
Mais Lolo ne regarde plus le papillon. Il est lui-même plongé dans le cœur sucré d’un narcisse, il lèche les bonbons de miel répandus. Et Lilo prend en main le calice d’une jacinthe, il aspire à la coupe poisseuse de sirop. Lil suce au bout des étamines en sucre d’orge le pollen, bleu comme les pastilles d’anis des galettes de Poraude.
-Des œufs sur le plat ! dit Lolo, assis au milieu des pâquerettes.
Plus comblés que Dame Tartine dans son palais de beurre frais, Lil, Lilo, Lolo sont d’emblée en plein festival de gala. Un dessert perpétuel, chaud de soleil, leur est servi par les fastes du printemps.
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Les chevaux prennent de l’élan au sommet de la côte. Lise et Noël ne bougent pas, tournés vers ce qui vient, la figure au vent sur le coude replié au dossier du break. Et la campagne avance vers eux, court de chaque côté, les entoure, les enveloppe, les reprend. Les arbres approchent et passent, les prés glissent, les sillons ouvrent et
ferment de longs éventails frangés de vert. Les troncs jouent aux quatre coins dans les sous-bois où le soleil
bas fait cache-cache. La route descend, monte, redescend. Un peu d’écume bave aux croupes d’Athos et de Portos près des harnais où les cuivres lancent du soleil. Une queue se lève, des crottins tombent et roulent…
Et toujours les arbres vont et glissent les douces prairies, des blés si verts, toute la campagne d’un vert neuf et les joualles grises où cabriolent les petits ceps noirs et nus de la vigne.
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Nous vivions dans les arbres, perchés ou cachés. Il m’est impossible de dire ma vie, c’est notre vie qu’il faut dire, cinq frères et sœurs, cousins et cousines, amis, nous étions plus ou moins nombreux suivant les jours, mais nombreux, bande d’enfants entraînée dans le tourbillon des jeux. À vrai dire le temps manquait pour les études.

L’histoire de mes douze premières années est celle de ces jeux. Pas d’école. Quelques professeurs intermittents, l’Anglaise avec qui nous lisions l’English history et les Nurseries rythmes, maman qui se chargeait des dictées et des lectures, notre père de la musique. Rarement enfants ont joué autant que nous, il faudrait des volumes pour raconter tout cela.
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