(**Lucien Descaves)
- Après notre repas de la semaine dernière, tu as vu, je suis parti avec lui, dans son fiacre.Je lui ai dit : " Souvenez- vous de " L'Assommoir".
Vingt- cinq ans déjà. Pour vous comme pour moi, ça a été le coup de foudre.Vous avez été l'un des premiers et des plus fideles disciples de Zola. L'occasion se présente aujourd'hui de nous retrouver du même côté de la barricade.Si ce " Voyage au bout de la nuit" n'est pas un Chef-d'oeuvre , convenez qu'il mérite qu'on s'y intéresse !
Il révèle un fameux tempérament. Notre devoir vis-à-vis des Goncourt est, je vous le rappelle, d'encourager les tentatives nouvelles et hardies de la pensée et de la forme.Sous ce rapport, nous ne trouverons pas mieux.De plus, admettez que je suis reconnaissant à Céline d'avoir réveillé notre jeunesse lointaine, le temps où je découvrais " L'Assommoir"..."