C à vous https://bit.ly/CaVousReplay
C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa
Et retrouvez-nous sur :
| Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/
| Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/
| Twitter : https://twitter.com/CavousF5
| Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Invités : Dominique Reynié - Directeur général de la Fondation pour l'innovation politique et Nadir Kahia - Fondateur de l'association "Banlieues plus et nos quartiers"
Émeutes : comment calmer la flambée de violence ?
Mort de Nahel : la crainte d'une amplification de la violence
Émeutes : un jeune homme de 19 ans en état de mort cérébrale
Banlieues : a-t-on tiré les leçons de 2005 ?
+ Lire la suite
...Même quand je sors d'une librairie le dos ployant sous les achats, je me sens légère, si légère..Enivrée, enlivrée. Faut-il vraiment l'avouer ? Je suis une livrogne. (Irène Frain, La soif, p. 211)
Alain Bosquet- Ami libraire
Ami libraire,
Tu es l'ambassadeur
de mon poème
auprès de qui voudrait y vivre;
de mon roman
auprès de qui veut devenir mon personnage.
Ami libraire,
je te délègue
mes pouvoirs de rêveur. (p. 231)
Christine Arnothy- Le dernier pionnier: le libraire
Aujourd'hui le libraire vit dans un univers difficile. Comme un astronaute, il transporte des capsules de bonheur, de culture, d'espoir de survie intellectuelle à travers l'espace... (p. 212)
Tous ces livres sont mes amis, mes compagnons. A la fin de chaque année je les passe en revue et j'en choisis environ vingt ou trente pour les donner aux bibliothèques publiques quelle que soit la ville où je me trouve. Ainsi je fais de la place pour de nouveaux amis, mais les vieux amis restent chéris dans ma mémoire. ( Han Suyin- Mon père, les livres et la paix-p.216)
Irène Frain- La soif
La frénésie commune s'arrête aux portes des librairies, comme frappées, ainsi dans les vieux contes, d'une inexplicable et rigoureux interdit. Et pourtant il n'est pas de lieu plus libre...ce qui a été exclu, c'est le vain, le superflu. Ils sont restés dehors, avec le tumulte, sur le trottoir.
J'entre donc dans une librairie comme naguère on allait vers les sources qui soignent. J'ai soif de tous ces mots qui m'attendent, de cet amour, de cet espoir jaillissants, de cette pluie d'imaginaire. De ces cascades d'exigences qui me guettent au coin des pages, du dérangement nécessaire qu'apportent les vrais livres. Je ne connais pas d'endroit au monde où se marient plus harmonieusement la paix et le désir.
La preuve: même quand je sors d'une librairie le dos ployant sous les achats, je me sens légère, si légère...Enivrée, enlivrée. faut-il vraiment l'avouer ? Je suis une livrogne. (p. 211)
Annie Ernaux- Le Passeurs
(...) Mais Monsieur Bocquet, le libraire- un homme jeune, à grosses lunettes-, cherchait, trouvait. Encore aujourd'hui, je m'émerveille qu'il ait si bien et vite compris que ma mère répugnait à la bibliothèque rose et autres enfantillages et voulait pour moi des livres qui vous donnent de l'avance sur la vie. (p. 69)
L’école apprend à entrer dans une bibliothèque, elle n’apprend pas à entrer dans une librairie
Il y a, répandue sur toute la planète, une espèce de commerçants qui vendent des biens assez particuliers : ils vendent du temps, de l’espace et de la liberté (...)
J'ai expérimenté un peu partout une recette presque infaillible pour trouver des amis aux quatre coins du monde. Il suffit de trouver la librairie qui a une tête vraiment sympathique, de faire la connaissance du libraire. On est tout de suite au cœur des choses. De San Francisco à Rome, de Tokyo à Moscou et de Saint-Germain des Prés à Nice j'ai rencontré malgré tout, et malgré les malgré, des libraires heureux, marchands de bonheur (Claude Roy, J'ai rencontré des libraires heureux, p.223)
Le souvenir de cette vitrine suscite encore chez moi une sorte de frémissement. Au retour du collège nous passions devant celle du pâtissier et devant celle du libraire avec des appétits équivalents pour moi du moins.
...Même quand je sors d'une librairie le dos ployant sous les achats, je me sens légère, si légère..Enivrée, enlivrée. Faut-il vraiment l'avouer ? Je suis une livrogne. (Irène Frain, La soif, p. 211)