Maman, pourquoi les Italiens nous bombardent ?
- Parce que Mussolini est un fasciste comme Franco, ma chérie, et que les salauds s’entraident. (page 29)
Je sais que c’est banal et que ça arrive à plein de filles un peu gourdes, comme moi… Mais quand on s’est connus, Giordano et moi, j’avais seize ans et lui dix-neuf… C’était un dur, bien sûr, mais au fond, il n’était pas mauvais. C’était surtout un genre qu’il se donnait… Et il avait une moto.
(page 12)
De voir et d'entendre rire les policiers, de les voir s'amuser à nous réduire à l'état d'animal, j'ai eu envie de vomir.
Il n'est pas tout de conquérir ses libertés, encore faut-il être capable d'en faire quelque chose.
[...] qu'est-ce qu'on a en nous ? D'la fatigue, d'la maladie, des microbes, d'la transpiration, on fait des pipis et des cacas, hein ? [...]
Parfois, on a des désirs, mais c'est toujours des trucs qu'on peut pas réaliser... on veut toujours c'qu'on peut pas avoir... pas terrible tout ça, j'trouve ! Dans l'fond, la seule chose de bien à notre disposition, en nous-mêmes, c'est les rêves...
Comment faire comprendre au monde que les cauchemars, les mauvais rêves, peuvent être un jour terriblement réels ?...
- Maman, pourquoi les Italiens nous bombardent ?
- Parce que Mussolini est un fasciste comme Franco, ma chérie, et que les salauds s'entraident.
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
(Lamartine – Le lac)
Que reste-t-il de l'amour quand l'habitude se substitue à l'aventure ?
La vie fantasque
Fait des amants à contretemps
Et remplit les âmes
De désirs inconcevables