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Invité : David Djaïz - Auteur de « La révolution obligée » - Allary Éditions
Hydrocarbures : sommes-nous trop dépendants ?
Passoires énergétiques : un recul du gouvernement ?
Énergies renouvelables : des investissements insuffisants ?
Agriculture et écologie : comment les réconcilier ?
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Lorsque le sentiment d'appartenance nationale n'est pas assez fort ,les individus ,les entreprises ou les religions riches refusent le principe de la solidarité.
Mervyn King, le très écouté gouverneur de la Banque Angleterre ,résumait la situation en une formule choc" Les banques sont mondiales dans la vie et nationales dans la mort;"
[...] Capitalisme et démocratie auront alors définitivement divorcé. Un divorce d'autant plus brutal que la colère des classes moyennes gronde. Sentant que la mondialisation libérale a dégradé les sociétés de prospérité et de plein emploi construites par et pour elles durant les Trente Glorieuses, elles se jettent dans les bras de démagogues qui se prétendent les derniers défenseurs de la nation. Mais eux ne chérissent pas la nation comme une forme politique capable d'abriter démocratie, liberté individuelle, cohésion sociale et territoriale. Ils la voient comme un moyen d'exalter un peuple ethniquement homogène, de déclarer la guerre à tous ceux qui ne leur ressemblent pas, à commencer par les immigrés ou les minorités.
Lorsque les mesures de transition sont prises de manière verticale et descendante, par exemple la hausse de la taxe carbone en 2018 en France ou l’interdiction des chaudières à gaz au fioul en Allemagne, cela se finit presque toujours mal : elle se heurte à l’incompréhension et au rejet d’une partie de l’opinion. Des mouvements anti écologistes, font leur beurre de cette opposition et progressent dans l’opinion publique. Les gouvernants finissent par reculer.
Le jardinage comme l'architecture, dans leur version humaniste, sont des arts de l'aménagement de notre milieu de vie, et en cela, ils sont profondément politiques.
Les fins générales affirmées dans l'ordre international nous donnent simplement les limites dans lesquelles déployer notre action : l'échange économique entre nations ne connaissait aucune limite ; il devrait désormais être sommé de tenir compte du libre choix démocratique des nations , des capacités de charge limitées du système-Terre et du respect des droits des travailleurs . On peut dire que ces fins générales fonctionnent comme les coordonnées d'un plan qui définit le périmètre de notre action . Par exemple, si nous n ' atteignons pas la neutralité carbone en 2050 , la catastrophe climatique sera irréversible: tous les échanges économiques doivent désormais tenir compte de cette limite fondamentale, ce qui justifie de revisiter les accords de libre-échange.
Entre 1950 et 1975 ,les salaires nominaux, c'est à dire le montant inscrit sur la feuille de paye des travailleurs ,sont multiplié par 11, alors que le cout de la vie n'est multiplié que par 4 sur la même période :le pourvoir d'achat réel des salariés à donc triplé en vingt cinq .
Les nations démocratiques sont le produit de l'ingéniosité humaine la plus raffinée, celle de l'esprit des Lumières. Elles ont été conçues comme une réponse à la violence du monde, un moyen de le rendre vivable pour tous. A ce jour, elles sont la seule forme politique par laquelle nous pouvons tout à la fois nous gouverner nous-mêmes, directement ou par le truchement de représentants; exercer pleinement notre liberté; et être solidaires les uns envers les autres.
Tous les ouvrages humains, même les plus imposants, même les plus solides, finissent par se défaire si l'on n'en prend pas soin. Un ouvrage d'art a besoin d'être entretenu. Il suppose un souci et une vigilance constants. Il en va de même pour nos nations démocratiques.
Comme le plan chinois, le plan américain ne sera pas forcément capable d’atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, mais il se révèle néanmoins efficace, car pensé pour répondre à deux défis majeurs des politiques écologiques : rendre acceptable la répartition des efforts et coordonner les instruments d’action publique.
L'administration Biden, quoique préoccupée par le climat à un degré inédit, a donc compris que la transformation écologique des Etats-Unis devait s'inscrire dans un modèle de société susceptible de traiter tous ces problèmes à la fois, de manière interdépendante : désindustrialisation, montée des inégalités, "menace" chinoise et récession démocratique. Les défis internationaux et les menaces internes sont de surcroît étroitement connectés, comme s'il n'était plus possible de les distinguer.