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3.62/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Rochelle , le 04/08/1944
Biographie :

Philosophe française.

Agrégée de philosophie et docteur ès-lettres (Paris I, 1988), Catherine Larrère est une universitaire spécialiste de philosophe morale et politique.

Elle s'est d'abord intéressée à la généalogie de la pensée économique, puis à la pensée de Montesquieu. À partir des années 1990, après avoir rencontré John Baird Callicott, l'un des principaux représentants, aux États-Unis, de l'éthique environnementale, elle travaille sur ce domaine, qu'elle contribue à introduire en France.

Une importante partie de ses œuvres sur l'écologie a été co-écrite avec son mari Raphaël Larrère, agronome et sociologue.

Professeur dans différentes universités françaises, elle finit sa carrière, en 2014, comme professeur émérite à l'université Paris I Panthéon Sorbonne.
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Source : Wikipédia
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Catherine Larrere vous présente son ouvrage "L'écoféminisme" aux éditions La Découverte. Entretien avec Pierre Crétois. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2746842/catherine-larrere-l-ecofeminisme Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
L'historien et philosophe des sciences Georges Canguilhem en tire la leçon dans une conférence intitulée "La question de l'écologie", qu'il prononce en 1973 : "Il est certain que la croissance exponentielle des besoins énergétiques dans les sociétés industrielles (énergie alimentaire, énergie motrice) est, à terme, incompatible avec la limitations des ressources organiques et minérales offertes à l'espèce humaine."
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Le capitalisme suppose le déni de la finitude: pour qu’il puisse se développer, il faut que les désirs des individus soient illimités afin qu’ils consomment les produits de l’industrie et des services. Les ressources indispensables à la production nécessaire pour satisfaire ces désirs doivent de même être illimités. La croissance est ce qui dope le système économique, en garantissant la paix sociale en dépit des inégalités. Or, il n’est plus possible de tabler sur des ressources illimitées et sur la capacité de la planète à absorber une quantité croissante d’effluents, de déchets et d’artefacts. Depuis l’industrialisation, notre prospérité tient à l’extraction de ressources fossiles a a pour effet de dérégler le climat et d’éroder la biodiversité. (p. 68-69)
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Qu'est-ce que la crise environnementale ? Une multitude de dommages précis, de pollutions localisées, de dangers identifiés, mais aussi des catastrophes exemplaires (Seveso, Bhopal, Tchernobyl, la "mort de la mer d'Aral", les "marées noires") et jusqu'à la probable menace qui pèse sur nos ressources (érosion de la diversité biologique, déforestation des régions tropicales) ou sur notre vie (déchirure de la couche d'ozone, effet de serre...).
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Catherine Larrère
Notre destin, aujourd’hui, ressemble à celui des habitants de l’île de Pâques : il n’y a pas de rupture brutale de l’écosystème, mais une dégradation continue des conditions de vie. La menace d’une catastrophe imminente n’est pas ressentie comme plausible par les gens, et l’effondrement progressif leur échappe.
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C'est ce que nous avons appris pendant la crise du coronavirus. On a besoin de l'État. Sans État, pas d'hôpitaux, pas de chômage partiel, pas de maintien des services essentiels... S'il n'y a pas eu d'effondrement, c'est que l'État a tenu. Mais s'il a tenu, ce n'est pas tant grâce à la gestion avisée d'un executif qui a plutôt acumulé les retard, les imprévoyances, les négligences et les bévues, qu'aux très nombreux travailleurs qui ont continué d'assurer les services vitaux - des travailleurs qui sont d'ailleurs surtout des travailleuses, ce qui attire l'attention sur la hiérarchie des travaux et leur distribution selon le genre. C'est cette base sociale de travaux sous-payés, invisibilisés, ignorés, tardivement reconnus pendant la crise, qui a évité la catastrophe annoncée.
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p. 89, Edgar Morin a écrit dans Le Monde en avril 2020 à propos de l'épidémie du Coronavirus : « Toutes les futurologies du XXe siècle qui prédisaient l'avenir en transposant sur le futur les courants traversant le présent se sont effondrées. Pourtant, on continue à prédire 2025 et 2050 alors que l'on est incapable de comprendre 2020. L'irruption de l'imprévu dans l'histoire n'a guère pénétré les consciences. Or, l'arrivé d'un imprévisible était prévisible, mais pas sa nature. D'où ma maxime constante "Attends-toi à l'inattendu"[...]. Sachons enfin que le pire n'est pas sûr, que l'improbable peut advenir et que, dans le titanesque et inextinguible combat entre les ennemis inséparables que sont Eros et Thanatos, il sain et tonique de prendre le parti d'Eros. »
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(p. 173)
Pour échapper à la sidération que peut provoquer la hantise de l’effondrement, il nous faut retrouver confiance dans notre capacité d’agir. Pour cela, nous devons nous déprendre du point de vue exclusivement global qui ne met en avant que notre impuissance. C’est d’autant plus difficile que l’histoire de l’environnement a été massivement construite comme une histoire globale. (…) Ce que [la connaissance de l’écologie] gagne en généralité, elle le perd en précision. Elle ne rend pas compte de la diversité des situations sociales et environnementales du monde. Elle ne nous livre pas les moyens qui nous permettent d’avoir prise sur elles et renvoie systématiquement le reflet de nos échecs, de notre impuissance.
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Si nous ne transformons pas notre vie sociale, nos rapports à la nature vont se détériorer jusqu’à rendre notre vie sociale impossible.
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Que faire dans une telle situation d'imminence constante ? Faire comme si la catastrophe pouvait se produire à tout instant ? Cela coûterait fort cher et provoquerait des critiques outrées si la catastrophe ne se produisait pas et que l'argent avait été dépensés en vain. Autant ne pas en tenir compte : c'est la conduite la plus rationnelle si l'on raisonne en terme de coût/avantage. Que la catastrophe sois constamment possible sans que l'on sache précisément quand elle arrivera incite les grands de ce monde à ne pas changer de comportement et donc à ne pas se départir du business as usual, quitte à prendre des mesures pour limiter la casse et à se mettre plus ou moins à l'abri. Elle ne favorise guère plus la détermination des citoyens à mobiliser d'urgence toute leur énergie pour affronter les tendances lourdes de la société que les gouvernements défendront bec et ongles.
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Dans quasiment tous les pays (et en particulier dans ceux à qui s'adresse le discours effondriste), on a assisté à la remise en cause de l'Etat Providence : délitement du secteur public (par rigueur budgétaire ou privation partielle), abandon d'avantages sociaux acquis de longue date, dérèglement des marchés, etc. Quasiment tous les gouvernements subventionnent les entreprises qui exploitent les énergies fossiles ou qui détruisent l'environnement ; tous répriment les résistances qui se font jour, tout en ne se mobilisant guère pour réprimer les évasions fiscales et la délinquance en col blanc. Mais ils le font de façon plus ou moins radicale. Il vaut mieux vivre (surtout quand on n'est pas un "premier de cordée") dans un pays où les manifestations politiques et les luttes sociales ne sont pas trop durement réprimées.
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