La Maison Blanche a émis 953 fausses déclarations sur l'Irak dans les deux années qui ont suivi les attentats du 11 septembre. [...]Rétrospectivement, nous aurions aimé être plus agressifs dans notre réexamen des déclarations officielles...
LES RÉDACTEURS EN CHEF DU TIMES.
L'ironie, c'est que plus il y a de gens qui participent aux médias, plus il y a des gens qui détestent les médias. Plus grande est la participation, plus grande est la paranoïa qui prête du pouvoir aux médias.
J'assiste à l'effondrement de nos sacro-saintes institutions journalistiques, j'assiste au remplacement, à une vitesse etonnante, d'un modèle economique qui fonctionnait sur le grand public par un modèle qui survit en agregeant des millions de petits fragments d'audience.
N'importe qui avec un téléphone portable peut désormais se permettre de faire, défaire ou fabriquer de l'information. C'est ce qui ébranle, dans leurs fondements mêmes, nos citadelles de la culture et du journalisme. Leurs gardiens, jadis puissants, regardent horrifiés des sites Internet manifestement dénués de tout professionalisme et adeptes de la diffamation embouer l'espace médiatique de pulsions brutes.
[à propos des médias]
... je pense que nous vivons une grande époque.
Nos limites sont purement humaines.
Nos ennemis ne sont pas ces bits numériques qui dansent sur nos écrans, mais ces pulsions neuronales qui animent nos cerveaux reptiliens.
Cass Sunstein cite de nombreuses études montrant comment les gens qui ne parlent qu'avec leurs semblables s'enfoncent dans l’extrémisme. Ils marginalisent les modérés et diabolisent les voix discordantes. Le plus grand danger des chambres d'écho, c'est un extrémisme injustifié. C'est une menace permanente pour notre démocratie. (p. 130)
" Le grand risque de la photoshopification, ce n'est pas de croire à des documents et photos falsifiés. C'est qu'il devient plus facile de douter de documents et de photos qui sont bien réels. Surtout quand cela nous arrange."
Les médias s'intéressent davantage à la nouveauté qu'à la vérité.
Le grand risque de la photoshopification ce n'est pas de croire à des documents et photos falsifiés.
C'est qu'il devient plus facile de douter de documents et photos qui sont bien réels. Surtout quand cela nous arrange.
Les consommateurs d'info disent chercher l'objectivité mais ils choisissent des médias qui reflètent leurs positions. Les convictions personnelles des journalistes ne les intéressent pas tant qu'elles ne heurtent pas leurs propres convictions. Le cas échéant, elles deviennent des munitions.
"Nous avons les médias que nous méritons"