Daniel Cérézuelle vous présente son ouvrage "La technique et la chair" et "La nature du combat : pour une révolution écologique" écrit par
Bernard Charbonneau et
Jacques Ellul aux éditions l'Echappée. Entretien avec Lucas Chaintrier.
Retrouvez les livres :
https://www.mollat.com/livres/2553980/daniel-cerezuelle-la-technique-et-la-chair
https://www.mollat.com/livres/2579013/bernard-charbonneau-la-nature-du-combat-pour-une-revolution-ecologique
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/
Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux :
Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/
Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts
Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat
Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/
Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat
Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/
Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
L’erreur fondamentale qu’il faut tout d’abord dénoncer, c’est la soi-disant neutralité de la technique. Rien de ce qui est sur terre n’est neutre, toute chose obéit à sa nature, toute cause entraîne des effets à la mesure de sa taille ; tout gain se paye, et c’est à la réflexion critique de peser des coûts d’autant plus élevés qu’on se sera refusé à les considérer.
La maîtrise des medias commence ici : savoir éteindre la radio ou la télé ; alors pourrons-nous parler de leur usage au lieu d’être usé par eux.
Malgré les prisons et les massacres, communisme, libéralisme et fascisme ont au fond le même argument dernier, mesurable en francs, en tonnes et en hectolitres : la production.
Le confort moderne dans l’horreur souligne les lacunes d’une société qui sacrifie l’essentiel de l’existence humaine à l’idée étroitement matérielle qu’elle s’en fait. La banlieue – puisqu’il faut donner un nom à l’édification du chaos – nous parle de l’accélération du temps et du rétrécissement de l’espace.
L'art et la culture ne peuvent faire l'objet d'un programme - l'art ne se conserve pas. Il n'y a pas d'art dans un musée - l'art n'obéit pas à une règle traditionnelle. Il ne consiste pas dans l'admiration des chefs-d'oeuvre anciens. L'art et la culture se font au jour le jour. Et chaque civilisation a les arts et la culture qu'elle mérite. Nous aurons le signe d'une vraie révolution faite lorsque nous verrons un art nouveau se dégager de lui-même et sans théories. (p. 79)
Jacques Ellul et Bernard Charbonneau
La Révolution ne se fera pas contre des hommes mais contre des institutions. Tant pis pour la police qui garde les banques.
La Révolution ne se fera pas contre le grand patron mais contre la grande usine.
La Révolution ne se fera pas contre les bourgeois mais contre la grande ville.
La Révolution ne se fera pas contre le fascisme ou le communisme mais contre l'Etat totalitaire, quel qu'il soit.
La Révolution ne se fera pas contre M. Guimier mais contre l'agence Havas. La Révolution ne se fera pas contre les 200 familles mais contre le profit.
La Révolution ne se fera pas contre les marchands de canons mais contre les armements. La Révolution ne se fera pas contre l'étranger mais contre la nation.
La Révolution n'est pas une lutte des classes, elle est une lutte pour la liberté de l'homme.
Si nous repoussons toujours le premier terme, c'est qu'il permet toutes les hypocrisies, et convient aussi bien à une révolution fasciste que communiste - le second terme ne permet pas de compromission. (p. 62)
La révolution agricole rase la campagne française, n’en laissant plus qu’une étendue, poussiéreuse ou boueuse, où le tracteur, à perte de vue, tire son trait. Indifférent au relief, au passé, il va.
L’explosion urbaine n’est pas un simple effet de l’expansion économique ; les villes qui ont le plus augmenté sont les villes des pays dits « sous-développés ».
Dans un paysage campagnard on ne saurait distinguer ces deux éléments qu’on oppose dans ce faux dilemme : la nature ou l’homme. La campagne c’est la nature ; le mur , la tour, le clocher, le toit c’est l’homme. Car à la campagne l’édifice est toujours situé en un lieu auquel il emprunte ses éléments, et l’on ne saurait distinguer le pont de la rivière qu’il enjambe. La campagne et son paysage est le fruit d’un équilibre entre la nature et l’homme, établi au cours des millénaires.
Le système parlementaire tel qu'il est, est un mensonge qui n'a servi, en dupant la faim de liberté des peuples modernes, qu'à préparer les tyrannies les plus écrasantes que l'humanité ait connues.Des peuples hagards à peine échappés aux flammes des bombardements votent en somnambules sous le regard de la police et sur leurs tetes les haut-parleurs rugissent: "Droit de l'homme, pouvoir législatif, constitution." Mais les peuples sont sourds, et les choses inertes; car ces mots là, de tous sont bien les plus vides.
Le système parlementaire et libéral trahit l"exigence de liberté qu'il prétend servir: parce que ses fondateurs n'ont pas considéré en face la réalité. Celle de l'homme..