Ton père était quelqu'un d'exceptionnel. Il voyait le bon en chaque individu. En sa présence, on avait envie de devenir meilleur. On avait envie d'être réellement la personne qu'il voyait en nous.
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Des musiciens reprenaient les airs joués au palais, tandis que d'autres plus loin, les reprenaient à leur tour. La cacophonie des sons était étrangement harmonieuse.
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Tu t'es accrochée à ton pendentif de diamant et tu as eu l'air aussi alerte qu'une asperge bouillie.
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La guerre ne sert à rien. Si on veut la paix, on n'a qu'à arrêter de se battre. Au fond, les gens aiment bien la guerre; ça leur donne une raison de vivre, abrutis qu'ils sont.
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- Est-ce qu'on finit par s'habituer? À tuer, je veux dire, pendant une guerre.
Il la regarda longtemps.
- Oui et non. On finit par comprendre que c'est inévitable, mais ça ne devient jamais facile. Et il ne faut pas que ça le devienne. C'est la guerre qu'il faut essayer d'éviter.
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- Bon, assez rigolé, j'ai d'autres escargots à fouetter, moi.
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Novembre voulut hurler qu'elle était très calme mais se ravisa en voyant que sa tasse branlait dans ses mains
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Les gens sont complexes, commenta Naïké. Quelqu'un qui est sans contradictions est quelqu'un qui est sans sentiments.
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La voix s’interrompit et Aïnako se tourna vers les barreaux de sa cellule en se redressant sur un coude. Ses ailes se replacèrent d’elles-mêmes et, bien que la douleur la fît grimacer, elle fut rassurée de constater que tous ses os étaient intacts. Omkia lui sourit.
— C’est la première fois que tu ne te cognes pas la tête en te réveillant, dit-il.
— C’est la première fois que tu chantes, répondit-elle.
Le sourire d’Omkia se fit légèrement embarrassé.
— Ça paraît tant que ça?
— Qu’est-ce que tu veux dire?
— Que je n’ai jamais chanté de ma vie.
— Tu n’as jamais chanté?
Omkia fit non de la tête.
— Même pas pour t’amuser? insista Aïnako.
Il haussa les épaules.
— Ce n’était pas très bien vu dans les tunnels externes. De façon générale, les gnomes ne chantent pas beaucoup.
— Où as-tu appris cette berceuse?
— J’ai entendu une elfe la chanter à son fils. J’ai oublié les paroles et je ne suis même pas certain d’avoir le bon air.
Le cerveau d’Émile avait disjoncté et, à ce moment, il interprétait tout en fonction du filtre déformant à travers lequel il voyait la réalité. Il se sentait stressé et apeuré? Ça devait être parce qu’un groupe d’individus malveillants l’espionnaient et le persécutaient. Des possibilités qui lui auraient paru ridicules auparavant devenaient non seulement plausibles, mais les seules qui soient envisageables.