AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.03/5 (sur 537 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1965
Biographie :

Angélique Villeneuve a vécu en Suède et en Inde et réside en banlieue parisienne aujourd'hui.

Elle a publié 8 romans, dont le dernier, La Belle lumière, est paru en 2020 aux éditions Le Passage. Maria (Grasset), a été récompensé en 2018 par le Grand prix SGDL de la fiction. Les fleurs d'hiver, sorti en poche chez Libretto, a obtenu 4 prix. Nuit de septembre (2016) est le récit de deuil qu'elle a écrit peu après la mort de son fils.

Auteur pour adultes, elle s'adresse à la jeunesse depuis le début des années 2010 avec un roman, "A la recherche du paon perdu" (les Grandes personnes). L'ouvrage est sélectionné par la revue Page des Libraire pour le niveau 5e/4e. De nombreux albums suivront, pour la plupart publiés aux Editions Sarbacane.

Ajouter des informations
Bibliographie de Angélique Villeneuve   (28)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Angélique Villeneuve, La Belle Lumière, éditions Le Passage


Citations et extraits (164) Voir plus Ajouter une citation
Tout lui revient.
C'est sa peur à lui qui est différente. Et pourtant.
Pourtant.
La peur.
Ici, rue de la Lune, ou avant, à Belleville, il n'a jamais eu peur. Pas peur d'elle, pas comme ça.

Il pense soudain au fromage. Là, dans sa musette, le gros morceau sec et d'un bel orangé qu'il garde depuis des jours. Le fromage, il se dit, le fromage pourrait être un laissez-passer, un cadeau de roi mage. sous sa paume, le renflement du havresac l'aide à se mettre en mouvement.
Il pose la main à plat sur le bois, et puis s'appuie, d'abord faiblement puis, prenant sa respiration, avec une belle ampleur.
C'est fait.
Il a poussé le battant mais reste sur le palier , bien droit, dans l'obscurité. Alors Jeanne, subitement, lève la tête, les yeux encore trempés du rouge des dahlias.

Si on leur demandait, maintenant, à l'un et à l'autre, il est probable qu'ils ne sauraient pas. Ce qui s'est passé. Ce qu'ils ont pensé, ressenti, à ce moment-là.
Commenter  J’apprécie          490
Ils oublièrent ce qu'ils étaient avant, un seul corps à eux trois. Ils devinrent comme des animaux et elle, dans le terrier, après l'effondrement, n'eut d'autre solution que de se dessiner, lentement, un espace humain où se tenir debout. Elle le trouva dans le geste. Elle le trouva dans le linge, dans l'éponge, dans l'évier. Mais elle le trouva, et elle se tint debout.
Commenter  J’apprécie          460
Elle est très forte pour les mouches. Une fois, sa main a bondi, elle en a attrapé une qui s’obstinait à l’angle du carreau puis, sans réfléchir, elle l’a gobée. Avant qu’elle l’avale ça faisait dans la bouche comme un oiseau lâché.
(page 12)
Commenter  J’apprécie          360
La peur, soudain, lui revient du passé, cette crainte irraisonnée des soldats de l’Union qui, croyait-elle à sept ans, menaçaient à tout moment de ravager la plantation de son père. Ils entreraient chez les Adams en hurlant, humilieraient, tueraient. Ce qui remonte de terreur et d’enfance est là aujourd’hui, dans la maison de Tuscumbia, rougeoyant.
Commenter  J’apprécie          350
La nuit dure si longtemps qu’on dirait qu’elle n’est pas comme les autres nuits, qu’elle est le lac au bord duquel elle est venue l’année dernière avec son père et avec Lev. Un lac infini, épouvantable et majestueux, sans la moindre transparence.
(page 54)
Commenter  J’apprécie          340
À chaque membre de la famille serait attribué un doigt. Tel était le système qu’elle venait d’inventer.
Pour commencer, elle avait compté.
Le résultat était qu’une main ne suffirait pas à caser ne serait-ce que les six enfants Sapojnik.
(pages 48-49)
Commenter  J’apprécie          330
Helen casse les objets qu’on croyait incassables, elle lance et perd, dissimule, déchire. Elle met le feu à sa robe, elle griffe et salit, elle désespère le monde. Mais Helen est sa fille ! (page 70)
Commenter  J’apprécie          320
Chaque jour, Helen engrange dix ou vingt mots nouveaux dont elle est capable de restituer ensuite le sens et l’orthographe parfaite, sans jamais les oublier. Son vocabulaire en compte plus de trois cent cinquante à présent. La semaine précédente, elle a réussi à mémoriser en une matinée les caractères de l’alphabet en relief sur un gros livre que l’Institution des Aveugles leur a fait parvenir. Vingt-six minuscules et autant de capitales. (page 193)
Commenter  J’apprécie          290
Dans la journée, son corps ne transpire pour ainsi dire pas. Peut-être dans son sommeil se mue-t-elle en une autre personne, une femme avec la peau qui pleure.
Commenter  J’apprécie          290
Plus de chiens. Plus d’aboiements, de hennissements, de crépitements. Plus de dents. Plus de feu. Mais la forêt. La grande, la très grande forêt. Un nombre inconnu de mouches ou de punaises, d’araignées engourdies par le froid derrière les écorces.
(page 125)
Commenter  J’apprécie          280

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Angélique Villeneuve (568)Voir plus

Quiz Voir plus

Quinze expressions

Que veut dire « adorer le veau d’or » ?

être naïf dans ses opinions
vénérer l’argent
avoir des goûts bizarres

15 questions
18 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..