Georges Seurat – Un dimanche à la Grande Jatte, 1886.
Lettre imaginaire de Berthe Morisot, peintre, à sa sœur.
Renoir ne veut pas entendre parler de cette technique. « Ils s’essouffleront rapidement », m’a-t-il dit d’un ton péremptoire.
Je vais te donner mon avis, Edma : j’aime cette peinture !
Il faut regarder le tableau à bonne distance pour que le mélange des teintes s’effectue dans l’œil du spectateur. Lorsque notre rétine a effectué le travail de recomposition, l’harmonie éclate : les contrastes d’ombres et de lumières se répartissent admirablement et les couleurs, soucieuses les unes des autres par le principe des complémentaires que tu connais bien, vibrent intensément. Lumineux !
Des fous… Ces jeunes gens ne sont pas seulement d’excellents peintres, mais aussi de joyeux lurons à la blague facile. Signac, passionné de canotage, possède une embarcation qu’il a appelé le « Hareng saur épileptique ».
(Chapitre 7. Vous avez dit pointillistes ?)