Vahina Giocante dans les pas de Soeur Emmanuelle au Burkina .
L'actrice soutient une grande campagne de l'association Asmae dont elle est la marraine et nous raconte son immersion dans une mission au Burkina Faso. | Retrouvez sur notre site toutes les vidéos du Nouvel Observateur
« On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s'agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l'oublions pas : "Souris au monde et le monde te sourira." »
Le véritable amour, solide,durable,est celui qui cherche le bonheur des autres en même temps que son propre bonheur.
C'est à vous que je m'adresse, jeunes de France et d'Europe, vous l'espoir de ce nouveau siècle prêt à éclore. Vieille femme de quatre-vingt-huit ans, j'ai vu le siècle dernier se terminer, j'ai été appelée dans les cinq continents pour répondre aux drames de la misère, de la violence et de la guerre, là où l'homme est un loup pour l'homme. Mais, partout, j'ai rencontré des jeunes, fonceurs, éclatants de dynamisme; ils ne s'avouaient jamais battus, quelle que soit l'horreur des tragédies. Bien au contraire, elles paraissaient faire naître en eux un esprit de bataille et d'inventivité.
Dieu nous a créés pour le bonheur
J'ai eu une vie heureuse, celle que je voulais.
Je ne suis jamais seule, je n'ai jamais vécu seule,
Puisque j'étais avec Dieu.
Je suis en paix, j'attends paisiblement la mort, sans m'ennuyer.
Je suis une amoureuse satisfaite d'avoir aimé et d'être aimée.
Avec un regret, une souffrance bien sûr :
Tous les drames du monde.
Je ne peux que répéter qu'il faut donner aux autres optimisme, volonté et amour.
Pas seulement donner, les faire vivre en eux.
Partager. Sans partage, sans solidarité,
On ne peut faire progresser l'humanité.
Il faut donc s'acharner.
Parce que Dieu nous a crées pour être heureux,
Il n'aime ni la souffrance, ni le sacrifice.
Voici le premier fruit de mon expérience : quel que soit le continent, le désir le plus impérieux d'un pauvre, son besoin essentiel, c'est d'être respecté. Nous touchons ici la condition sine qua non de toute action humanitaire : témoigner à tout être humain un égal respect.
"La fierté, c'est la recherche de sa dignité personnelle. Ce n'est pas un défaut."
Regarder l'autre, l'écouter, lui sourire, s'intéresser à lui, d'après moi, c'est le commencement de l'être humain.
Elle reconnaissait les avantages que procure la vieillesse : pouvoir s'asseoir à côté d'un homme, fût-il un leader musulman, et lui parler franchement, comme avec un fils ou un neveu.
J'avais quitté l'Europe en 1931 et j'ignorais que l'on y avait oublié la gaieté et la légèreté. J'avais connu en Turquie au Liban ou dans cette Egypte si misérable de tels moments de bonheur! Je ne savais pas encore que l'Europe était morose et grise. Ces jeunes arrivés mornes et désemparés avaient appris à donner et à sourire. Même dans un pays où la misère et la précarité régnaient, avec une nourriture faite de haricots et les demeures en vieux bidons, les gens savaient danser et chanter. Ces jeunes Européens partaient en riant, car ils avaient rencontré la solidarité, et compris la relativité des situations.
Au milieu des aléas de ma licence, en 1961, j'ai eu la chance d'avoir Pascal au programme de la Sorbonne. J'étais alors plongée dans les affres du doute, dans l'amertume de mes incompétences. Face au mur auquel je me heurtais sans cesse, je voulais creuser pour atteindre la vérité, comme on creuse dans le désert à la recherche d'une source précieuse. En quête d'une orientation profonde, je ne me contentai plus, cette fois, de quelques-unes des Pensées glanées ici ou là, mais me livrai à une étude approfondie. C'est à cette occasion décisive que Pascal devint le phare qui devait illuminer mon esprit et combler mon coeur.