Et le voilà remontant la côte jusqu'en haut du lotissement. Le point de départ était le panneau "Clos des
mimosas", et l'arrivée, son terrain. Il s'élança, sûr de lui, jusqu'en bas. Il parcourut la distance en 25 secondes.Il
revint vers moi. Il n'était même pas essoufflé.
— À toi, me dit-il.
— Une fois en haut, je m'engageai dans la pente. Je parcourus la distance en 29 secondes. J'étais content de
moi. Enzo exultait.
— J'ai gagné ! Je recommence. Je voudrais y arriver en 20 secondes.
Il reprit le vélo et grimpa dessus sans mettre les pieds sur les pédales, dans une attitude conquérante.
Malheureusement, à moment donné, un caillou se trouvait sur la route qui le fit déraper. Il se retrouva au sol, la
main tenant son genou. Il sanglotait.
— Désolé pour toi, il y avait un caillou, tu n'as pas freiné ?
— Si, mais j'ai dérapé, mes pieds n'ont pas trouvé les pédales. Aïe, aïe ! Mon père va me tuer.
— Ce n'est pas si grave, on va te désinfecter et te mettre un pansement.
À ce moment-là, Mamie Grognon sortit sur le palier de sa maison.
— Alors, on joue à faire les fous ? Tu n'as pas été prudent mon garçon !
— Heu, c'est vrai, madame, je ferai plus attention la prochaine fois, répondit Enzo.
— Attends, j'ai ce qu'il faut pour te soigner.
Elle revint avec du coton, une bouteille de désinfectant et des pansements.
— Dans mon temps, j'ai été infirmière, n'aie pas peur, maintenant ces produits-là ne piquent pas. En plus, j'ai
des pansements décorés. Voilà, c'est fini.
Enzo se releva. Il esquissa un sourire reconnaissant à la vieille dame.— Merci, madame, lui dit-il, tout penaud.
— Nous nous éloignâmes. Enzo boitait un peu.
— Tu vois qu'elle est gentille, ici, on peut compter sur tout le monde, même sur la plus ancienne.
— J'ai eu tord de la critiquer tout à l'heure.
— Oui, promets-moi de ne plus parler comme ça, après tout tu ne la connaissais pas, et maintenant grâce à elle,
tu es soigné.
— Merci Jonathan, tu es un vrai copain.
Au cœur de la forêt bretonne, non loin de la baie de Douarnenez, des centaines de petites elfes menaient depuis des millénaires une vie paisible, à l’abri des regards. Cette contrée isolée, sauvage, à la fois loin des autres êtres vivants et si proche de la nature, constituait leur refuge. Personne ne connaissait leur mode de vie.
C’était pourtant un modèle d’organisation harmonieux et bien rodé. Chaque naissance était fêtée lors d’un spectacle de danse qui avait lieu au clair de lune. Il suffisait qu’une maman elfe rêve d’avoir une autre fille pour que rapidement, en l’espace de quelques semaines, elle s’arrondisse, devienne plus lente dans ses mouvements.
Toutes les filles autour d’elle étaient davantage prévenantes. La reine procédait alors au bon moment à la délivrance de ce petit être qui était chaleureusement accueilli.
Elles n’avaient jamais rencontré d’autres elfes. Leur alliance avec les animaux de la forêt était réelle, bienveillante, basée sur la confiance.
Les elfes rendaient volontiers service. Mais il faut dire que seuls les oiseaux osaient s’approcher.
Je levai les yeux vers le mur jauni couvert de sang. Les traînées rouges semblaient onduler tandis que je reprenais mon souffle. Le sifflement dans mes oreilles s’atténua et seul le silence se fit entendre. Je me levai, grimaçant à cause de la douleur entre mes jambes et autour de mon cou. Posant les pieds au sol, tout en refoulant la bile qui remontait dans ma gorge, j’observai ce qui restait de mes deux agresseurs. Un trou béant dans la poitrine du premier, un autre dans l’œil du second. Bien que j’aie agi instinctivement et que ces monstres l’aient mérité, un profond malaise m’envahit. J’avais laissé mes émotions prendre le dessus, et je n’avais eu aucune maîtrise sur mon pouvoir. Encore une fois.
Mamie Grognon :
Jonathan vit dans un lotissement avec sa famille. Douze propriétaires y vivent, dont Mamie Grognon, la vieille dame seule, plutôt solitaire et asociale. Le petit garçon de sept ans a créé une bande de copains. Avec Ella, Joyce, Noé et Gaspard, le quotidien peut s'avérer passionnant grâce aux aventures palpitantes qui s'offrent à eux chaque jour. Jonathan n'a que sept ans, mais son dynamisme et sa verve ne laissent pas indifférents. Parviendra-t-il à amadouer la grand-mère malgré les embûches ?
Le rocher enchanté :
Mariella, une jeune sirène de dix-huit ans vit avec sa famille au fond de l’océan. Avide de voyages, elle émet un jour le souhait de partir pour découvrir le milieu marin qu'elle ne connaît pas. Après moult préparatifs, elle s'élance à la découverte de son univers. Au cours de son périple, elle rencontre de nombreux animaux tous plus attachants les uns que les autres qui l'aident dans sa quête. Elle reviendra grandie de cette aventure.