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Paul Salomone (Autre)
EAN : 9782356741097
88 pages
Daniel Maghen (13/10/2022)
3.49/5   83 notes
Résumé :
Au royaume de Shandramabad, le chagrin d'une reine se transforme en folie, et gagne le pays tout entier. Une histoire tendre et terrible à fois, tout en émotion comme sait en écrire Zidrou, sublimée par le dessin sensible et flamboyant de Paul Salomone.
Dans le paisible royaume de Shandramabad, un roi meurt, laissant sa femme Shikara, enceinte de jumeaux, désespérée. Mais à la naissance des enfants, la reine reprend vie et devient une mère éperdue d'amour pou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Il est clair que si on massacre tous les oiseaux d'un pays, il y a une prolifération d'insectes. C'est ce qui est arrivé dans ce conte se situant dans un pays d'Asie centrale à une époque un peu plus reculé. C'est une reine qui va faire le bonheur de tous les insectes.

Il faut dire qu'elle ne se remet toujours pas du décès de son fils, héritier du trône, qui va mourir par la faute soi-disant d'un oiseau. Il s'agit en fait d'un horrible accident impliquant certes un oiseau qui tentait de fuir sa cage dorée.

Le thème central de ce conte est la gestion du chagrin et de la perte que cause la perte d'un être cher. Parfois, on se venge sur des choses ou sur des animaux innocents. Les oiseaux vont payer un lourd tribut. C'est assez classique mais c'est joliment mis en image.

J'ai beaucoup aimé le graphisme qui nous plonge dans ces univers du Moyen-Orient mais également entre la Chine et l'Inde. Les personnages sont d'une grâce absolue. On notera une utilisation des couleurs à bon escient. C'est tout à fait remarquable sur la forme. Il faut dire que Paul Salomone est réellement un dessinateur hors pair.

Quant au scénariste, Benoît Zidrou, son nom est déjà en soi synonyme de qualité. C'est vrai que le titre est intriguant et ne reflète pas vraiment le contenu de ce récit qui se concentre plus sur les oiseaux que sur les insectes. Et puis, la dimension écologique est totalement absente. C'est plutôt axé sur des blessures morales intimes.

Au final je n'ai pas été déçu par cette fable émouvante mais parfois cruelle. Bien au contraire, je dirais même que j'ai été conquis !
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Souffrir, est-ce aimer encore ? Est-ce aimer plus fort ?
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, dont la première édition date de 2022. Cette bande dessinée a été réalisée par Zidrou (Benoît Drousie) pour le scénario et par Paul Salomone pour les dessins et les couleurs. Elle comprend quatre-vingt-sept pages de BD et cinq pages de recherches graphiques.

Prologue. Une histoire comme on en raconte pour que le sommeil vienne aux enfants. Il est des oiseaux qui, dès les premiers frimas, migrent vers le sud, vers l'astre du jour, sa chaleur, son humour… Et d'autres qui, l'hiver venu, préfèrent migrer vers l'astre de nuit, sa douceur, son amour. Une maman raconte à ses enfants un conte sur des oiseaux qui s'envolent pour atteindre la Lune. Une fois la Lune atteinte, après la parade nuptiale, les femelles creusent de grands trous dans le sol afin d'y pondre leurs oeufs. Ces mêmes grands trous sombres que, la nuit, on peut apercevoir à la surface de l'astre lunaire. Chaque femelle y pondra cinq ou six oeufs qu'elle pondra, sans faillir, trois semaines durant. Trois semaines au terme desquelles éclateront, par milliers, des petits oiseaux de lune au plumage clair encore. C'est pour cela, les enfants, que la Lune est blanche : parce que sa superficie est recouverte d'écailles de coquilles d'oeufs. La reine Shikhara a fini de raconter son histoire et ses enfants Jalna & Gorakh lui demandent s'ils existent vraiment, ces oiseaux de Lune. Elle leur répond par l'affirmative : ce sont eux qui, la nuit venue, portent leurs rêves aux étoiles. Ils les attrapent délicatement dans leur bec, puis s'envolent vers le firmament. Car chaque étoile est un rêve, et chaque rêve une étoile.

Chapitre un : le cadeau. Combien de temps, déjà, s'était écoulé depuis le couronnement de Shikhara ? Quinze ans ? Seize ? Plus, peut-être ? Peu importe ! Qui s'amuse à compter les heures quand le bonheur habite son coeur ? Cela paraîtra sans doute incroyable, mais à l'époque la paix, la prospérité, et même la joie de vivre régnaient sur le royaume de Shandramãmãd. Tant et si bien que le peuple, reconnaissant avait surnommé sa reine : Kurgarvandji. Celle qui apaisa la colère des dieux. Quand, voilà près de trois lustres, son époux, le prince Gorakh Nanpur Aransol, mourut dans un tragique accident de chasse, Shikhara était enceinte de ses oeuvres. En signe de deuil, la reine se brûla les cheveux. Puis se couvrit le visage des cendres de son mari. Ses larmes d'abord, la pluie ensuite finirent de laver la cendre de son visage. La vie, malgré tout, reprit le dessus. Ses cheveux lentement repoussèrent. Peu après, comme pour compenser celui qu'ils venaient de lui enlever, les dieux donnèrent à la reine deux beaux enfants. Une fille que l'on nomma Jalna. Et un garçon auquel on donna le nom de son défunt père : Gorakh. Selon la tradition, c'est Gorakh – pourtant né une heure après sa soeur – qui était appelé à succéder, un jour, à se mère sur le trône de Shandramãmãd.

Très belle bande dessinée pour la prise en main, avec un format légèrement plus grand, et une couverture de toute beauté. Une illustration avec des tons doux, une reine assise sur un trône finement ouvragé dans une pierre claire, et cette nuée de papillons avec quelques insectes rampants qui apportent des touches d'ombre, vaguement inquiétantes dans leur fourmillement. le lecteur entame le prologue intitulé : une histoire comme on en raconte pour que le sommeil vienne aux enfants. Il commence par lire les cellules de texte et se fait la réflexion qu'elles pourraient se suffire à elles-mêmes. Une narratrice dit un conte et les images semblent ne servir qu'à donner à voir ce que dit déjà le texte. D'un côté, à chaque fois que les cartouches de texte mènent la narration, ils semblent se lire sans besoin de jeter un coup d'oeil aux images. D'un autre côté, la beauté des dessins suffit à capter l'attention du lecteur pour qu'il ne risque pas de les oublier. Pour les quatre premières pages du conte, l'artiste choisit une représentation descriptive et concrète : un pari risqué. Pour autant, la palette de couleurs réduite à des nuances de brun installe une ambiance onirique fonctionnant parfaitement. Paul Salomone dose avec doigté ce qu'il montre, les oiseaux, et ce qu'il évoque les décors. du coup, le caractère onirique est conservé avec ce voyage vers la Lune comme dans un rêve aux environnements cotonneux et changeants, et les protagonistes apparaissent concrets permettant au lecteur de s'ancrer dans le réel.

Le lecteur passe alors au premier chapitre, le cadeau, sur quatre et il découvre un monde beaucoup plus lumineux. Un royaume aux atours indiens, dans une contrée verdoyante, avec une flore diversifiée et colorée. Même dans les passages où la narration en mots prend le dessus, les dessins font beaucoup plus qu'illustrer un texte verrouillé. Les couleurs utilisées peuvent être assez vives, apportant des points chauds dans chaque page, un ingrédient avec une saveur de conte issu de l'enfance. Dans le même temps, les cases contiennent des dessins descriptifs avec un haut niveau de détails, et un détourage encré d'un trait fin, pour une apparence légère et parfois délicate. le lecteur adulte s'immerge dans un pays des mille et une nuits, avec une solide consistance et une vraisemblance remarquable. L'artiste ne se contente pas de réaliser un beau décor en toile de fond. Il a conçu une architecture des bâtiments, aussi bien extérieure qu'intérieure, des ameublements, l'une comme les autres en fonction du niveau de classe sociale où se déroule la scène, des accessoires et des tenues vestimentaires, dont l'ensemble présente une grande cohérence, rendant cette civilisation et cette époque très plausible, un royaume en Inde à une époque prospère. le lecteur a tôt fait d'arrêter de chercher les influences ou les références (comme une évocation d'une portion de la muraille de Chine en page onze) pour juste profiter du spectacle et prendre plaisir à ce dépaysement esthétique.

En prenant un peu de recul sur une case ou une autre, le lecteur voit que les images ne font pas qu'illustrer ce qui dit déjà le texte. Paul Salomone donne à voir bien plus que ce que dit le texte. Il prend le risque de montrer l'interprétation qu'il en fait en termes d'environnements, d'urbanisme, d'architecture, de mode, etc. Il rend les lieux et les personnages très concrets, et dans le même temps il n'obère ni la poésie du récit, ni l'effet d'irréalité qui accompagne un conte. Il parvient à concilier des descriptions très fournies et précises avec l'impression d'un monde imaginaire. En page onze, le lecteur est émerveillé par cette vue du ciel, en vue subjective d'un oiseau, d'une belle contrée verte et montagneuse avec une ville aérée et étalée, un château à flanc de coteau, et des arbres aux feuilles colorées. Page quinze, il éprouve la sensation de voir les reflets ondulants de la lumière sur le bassin de la piscine dans laquelle la reine est en train d'accoucher. Il reste bouche bée, aussi émerveillé que Gorakh voyant son oiseau-volcan voler dans les hautes salles du palais, avec les magnifiques couleurs chatoyantes de son plumage. Il est épaté par le dessin en double page montrant la ville et le palais, avec tous les différents gazouillis d'oiseaux. Il effectue un mouvement de recul par réflexe devant la cruauté du châtiment physique infligé au monte-en-l'air. Ces moments coupent le souffle tout en stimulant l'imagination du lecteur.

Totalement sous le charme de la narration visuelle, et se régalant du texte bien écrit, le lecteur se lance dans la découverte d'un conte qu'il suppose traditionnel et linéaire, avec une morale, ou tout du moins une leçon à la fin. Il ne s'est pas trompé, mais il était loin d'imaginer qu'il se prendrait d'une telle affection pour chacun des personnages. Il n'y a pas de méchant : le conte ne repose pas sur une opposition manichéenne. le point de vue se concentre sur la reine et ses enfants, un milieu aisé à l'abri du besoin, avec des serviteurs. En cours de route, intervient un monte-en-l'air issu d'une classe défavorisée, sans pour autant que le récit ne comprenne un point de vue social ; ce n'est pas ce genre de récit. Dans ces beaux atours indiens, l'auteur raconte un drame, et la manière dont différents personnages gèrent émotionnellement ces épreuves psychologiques. Il n'y a pas de commentaire recourant au vocabulaire psychanalytique, juste la mise en scène de la manière dont les protagonistes se comportent. Les deux thèmes principaux sont l'exercice du pouvoir et le deuil. Pas de leçon ou d'approche théorique, ni même politique. Même s'il n'est ni reine ni enfant d'un couple royal, le lecteur éprouve une forte empathie pour les personnages principaux, et comprend tout à fait que Shikhara utilise son pouvoir pour exercer sa vengeance. L'ampleur de celle-ci fait réfléchir quant à toute entreprise de vengeance quelle qu'en soit la raison ou les conséquences. le comportement de sa fille Jalna et d'Akbar contraste par rapport à celui de la reine, montrant qu'il est possible de souffrir sans souhaiter se venger. L'enjeu du récit ne réside pas dans ce qui serait la bonne manière de réagir dans la tourmente du chagrin, mais de donner à voir ce qui accompagne celle ou celui qui chérit son chagrin, et ce qu'il advient de celle ou celui qui accepte que la vie continue, plutôt que de s'y résigner.

Un conte magnifique, à la fois pour sa narration visuelle d'une grande douceur et d'une grande richesse tant descriptive que colorée, à la fois pour sa mise en oeuvre des conventions du conte pour un récit adulte sur le chagrin, avec quelques petites touches d'humour bien tournées et ne manquant pas de piquant. Par exemple : Princesse, vos royales origines ne transforment pas, pour autant, vos menstrues en or liquide. Un conte avec la forme d'un joyau étincelant doucement.
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Fait partie de la sélection du Prix des Lecteurs du Val de Sully. section Bande dessinée.

Nous sommes en Inde. Shikara, qui a perdu son mari lors d'un accident de chasse, donne naissance à deux enfants. Les enfants grandissent dans l'amour d'une mère attentive. Un jour, elle leur offre à chacun un oiseau.
En jouant avec son oiseau, Gorakh le fils héritier, âgé de 14 ans, bascule par la fenêtre et se tue.
La reine, folle de douleurs, fait tuer tous les oiseaux du royaume…

Une très belle bande dessinée de Zidrou pour le scénario et Paul Salomone pour les dessins et les couleurs.
L'ambiance des Palais indiens est superbement rendue. Les dessins sont très fouillés et les couleurs sont sublimes. de très belles planches, pleine page, jalonnent l'album.

On suit facilement l'évolution des caractères des personnages. La descente aux enfers de la Reine, le chagrin et le bonheur retrouvé de Jalna. Sans oublier la gouaille d'Akbar, le narrateur.

Très belle histoire pour enfants mais quelques planches laissent l'accès de cet ouvrage aux adultes.
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Vous aimez les dessins précis, les planches au cadrage original, épousant parfaitement le rythme de l'histoire, servant un scénario inventif, s'adressant à tous, des ados jusqu'aux plus âgés, et enfin des couleurs d'arc en ciel vous embarquant loin du quotidien… Vous aimerez certainement alors l'histoire de Shikhara, reine du royaume imaginaire – et oh combien magnifique sous le dessin de Paul Salomone –, mère d'une fille, Jalna, et d'un fils, Gorakh. Vous serez, j'espère, éblouis par les histoires qu'elle leur raconte et celle qu'on nous offre ici.

Attention il y a de la désinformation dans les premières pages avec ces oiseaux qui migrent vers la lune pour y pondre leurs oeufs ! Une histoire bien poétique racontées aux enfants par la reine, surnommée par le peuple : « celle-qui-apaisa-les-dieux ». Voici les propos rapportés par son jeune fils en quatrième de couverture : « Et moi, je dis qu'il n'y a pas d'âge pour aimer les histoires ! D'ailleurs, quand je serai vieillard, je me ferai raconter des histoires chaque soir avant de m'endormir... ».

Mais s'il s'agit bien d'un conte, le tragique frappe aux portes du palais. le bonheur de Shikhara – et celui du royaume de Shandramābād – ne dure pas longtemps, son mari meurt puis son fils. Son équilibre psychique vacille. Les auteurs déploient une leçon de vie comme j'en ai peu vu dans ce type de publication.

« Il faut prendre soin de son chagrin, le chérir, le garder bien au chaud… Lui dire des mots gentils, comme : "Joli chagrin, gentil ,chagrin, je t'aime bien !", ce genre de chose… Les chagrins aiment bien qu'on leur chante des chansons tristes… Il faut caresser son chagrin, le nourrir de souvenirs… Puis quand son chagrin est devenu trop grand, il faut lui ouvrir la cage de son coeur et le laisser s'envoler au loin… Il sera toujours temps pour qu'un jour - le plus lointain possible ! - un nouveau chagrin vienne prendre la place. »

L'album bénéficie d'une qualité d'édition confinant au livre d'art avec une panoplie de couleurs très vaste, du pastel aux teintes franches. Surprenante page d'où jaillit un chant retranscrit dans les bulles par des signes harmonieux d'une langue inconnue mais immédiatement traduite par l'imagination.

Le découpage en chapitres est superbe, chacun d'eux annoncé par un dessin au ton sépia avec bordure de fleurs entrelacées et une page d'un ton uni : le prologue avec page sépia, le Chapitre 1 « Le cadeau » avec page bleu gris, le chapitre 2 « La nuit ennemie », page couleur parme, le chapitre 3 « Deux plumes ne font pas un oiseau » page bleu intense, chapitre 4 « Jalna », page rouge grenadine et l'épilogue d'un beau jaune doré. le petit carnet de dessins final permet d'apprécier encore un peu plus le talent du dessinateur.

Sensualité douce et pourtant sans barrière de l'amour véritable loin de tout calcul entre Jalna, future et bientôt reine, et Akbar, le jeune homme de basse condition rencontré alors qu'il s'introduisait dans sa chambre pour la voler. Les planches bénéficient d'un découpage très original et peuvent se révéler très suggestives !

Fait pour le rêve mais riche d'une belle réflexion sur le chagrin et les conditions de la résilience, en mettant les oiseaux au coeur du livre et au coeur du monde – le bonheur de vivre s'enfuit quand les oiseaux disparaissent –, cet album est une pépite que je suis heureux d'avoir découvert et de partager sur ce blog. Il réveille, si besoin, l'enfant qui est en chacun de nous. Il fait du bien !

Zidrou (pour Benoît Drousie) est un instituteur ayant rêvé d'une école apprenant aux enfants à penser plutôt qu'à potasser. Et puis ses rêves contrariés l'ont conduit à devenir scénariste de bande dessinée. Cela lui a bien réussi, la liste de ses oeuvres est longue comme les deux bras, tout comme la liste des prix obtenus au cours de deux décennies où il a enchaîné les collaborations et les albums marquant l'histoire de la BD, plus d'une centaine dont les célèbres séries « L'élève Ducobu » et « Tamara »… Quand le scénario est à ce niveau d'excellence, l'alchimie complexe de fusion avec le dessin opère facilement (même chose avec l'image au cinéma…).

Paul Salomone a illustré de magnifique façon cet album. Il n'est pas belge a la différence de Zidrou mais breton (pas si grave...). Son dessin, son sens du cadrage donne ce petit chef d'oeuvre qui rejoindra les meilleures bandes dessinées de ma bibliothèque, celles que je conserve précieusement et que je parcours régulièrement... Il est l'auteur de « L'homme qui n'aimait pas les armes à feu », 4 volumes et « Des plumes et Elle ». Bravo l'artiste !
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Très joli conte de Zidrou qui se poursuit par un drame familiale.

Le dessin de Paul Salomone est somptueux ("L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu" avec Wilfrid Lupano).

Encore une très belle édition de Daniel Maghen.

Aaricia
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Conte cruel, bien mis en valeur par la qualité des dessins et des couleurs.

Franck
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Superbe dessin de Paul Salomone pour illustrer ce compte original...

Mention spéciale pour la très belle couverture.

Samuel
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Très belle histoire sur l'amour et la folie.

VT
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Conte cruel superbement illustré.

Xel
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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critiques presse (6)
Auracan
02 janvier 2023
Voilà une belle histoire remarquablement mise en images par un Paul Salomone qui y apporte tout son talent. On retrouve, avec plaisir, ce dessin plutôt classique mais terriblement efficace que l’on avait apprécié notamment dans la série L’homme qui n’aimait pas les armes à feu. Ici, le lecteur prendra plaisir à voyager dans des décors luxuriants et un palais aux mille facettes en appréciant les superbes aquarelles qui subliment le dessin
Lire la critique sur le site : Auracan
ActuaBD
07 novembre 2022
La gamme d’aquarelle de Paul Salomone, contraste de couleurs vives et douces dénote avec la dureté et la tristesse du propos de Zidrou. Cela ne rend nullement la lecture désagréable, bien au contraire : ce choix transporte le lecteur dans le décor bigarré d’une Inde moyenâgeuse fantasmée, sans tomber dans le cliché. Au passage, on rassure les entomophobes : vous ne risquez pas en lisant cet album de vous retrouver emporté par la tempête de criquets que l’on voit sur la couverture.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
04 novembre 2022
Histoire qui pourrait fort bien être partagée longuement avec un auditoire plus jeune Celle qui fit le bonheur des insectes renoue avec les contes d’antan, ceux qui faisaient voyager l’imagination bien au-delà des terres connues.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
17 octobre 2022
Celle qui fit le bonheur des insectes est une lecture que je vous recommande fortement. Une oeuvre merveilleuse, qui vous enchantera et vous touchera émotionnellement dès les premières pages du livre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
17 octobre 2022
Cette fable métaphorique est aussi un véritable voyage totalement dépaysant grâce aux illustrations et à la palette de couleurs, à la fois délicate et lumineuse, du dessinateur de la série « L’Homme qui n’aimait pas les armes ».
Lire la critique sur le site : BDZoom
LigneClaire
14 octobre 2022
Zidrou brode, file au point près sa fable, son conte édifiant. Les décors, les aquarelles de Salomone sont une somme de travail incontournable. Très belles expressions aussi des personnages pour ce drame au joli ton émouvant mais plein d’espoir et de courage.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Une histoire comme on en raconte pour que le sommeil vienne aux enfants. Il est des oiseaux qui, dès les premiers frimas, migrent vers le sud, vers l’astre du jour, sa chaleur, son humour… Et d’autres qui, l’hiver venu, préfèrent migrer vers l’astre de nuit, sa douceur, son amour. Ils choisissent le sommet d’une montagne, une tour haut dressée, la cime d’un arbre orgueilleux, puis, à grands coups d’ailes puissants, s’élancent vers l’astre luisant. Dame Lune, de son grand œil étonné, les regarde brasser l’obscurité. Quand la fatigue leur vient, les oiseaux de Lune se pose un instant, qui sur une étoile, qui sur un arc-en-ciel, qui encore sur une comète de passage. Des jours, des nuits durant, sans le manger, sans le boire, les courageux volatiles volent droit devant, volent droit vers le firmament. Nombreux sont ceux qui n’arriveront pas à destination. Plus faibles, moins vaillants, ils arrêtent simplement de battre des ailes et retombent lourdement vers la terre. Leurs compagnons de voyage ne se retournent pas. Ils continuent de voler. Pour eux, point de salut hors l’astre joufflu. La Lune enfin ! Sans s’octroyer le moindre repos, les oiseaux migrateurs commencent leurs parades amoureuses. Cruel rituel où les corps s’emmêlent les becs duellent, les serres scalpèlent. Des cris s’échappent, fragiles voyelles. Les femelles, ensuite, creusent de grands trous dans le sol afin d’y pondre leurs œufs. Ces mêmes grands trous sombres que, la nuit, tu peux apercevoir à la surface de l’astre lunaire. Chaque femelle y pondra cinq ou six œufs qu’elle pondra, sans faillir, trois semaines durant. Trois semaines au terme desquelles éclateront, par milliers, des petits oiseaux de lune au plumage clair encore. C’est pour cela, mes enfants, que la Lune est blanche : parce que sa superficie est recouverte d’écailles de coquilles d’œufs.
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Il faut prendre soin de son chagrin, le chérir, le garder bien au chaud… Lui dire des mots gentils, comme : "Joli chagrin, gentil ,chagrin, je t’aime bien !", ce genre de chose… Les chagrins aiment bien qu’on leur chante des chansons tristes… Il faut caresser son chagrin, le nourrir de souvenirs… Puis quand son chagrin est devenu trop grand, il faut lui ouvrir la cage de son cœur et le laisser s’envoler au loin… Il sera toujours temps pour qu’un jour - le plus lointain possible ! - un nouveau chagrin vienne prendre la place. 
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Chaque aube nouvelle, désormais, avait pour la reine des saveurs de regrets. Chaque jour nouveau lui crachait à la face : Comment oses-tu encore être vivante ? Mais les vieux – ceux qui ont tout vécu déjà – n’ont-ils pas coutume de dire : Quand le chagrin frappe à ta porte, surtout ne lui ouvre pas ? Il s’assiéra à ta table. Il boira ta vie, ta joie.il mangera ton pain, ta force. Des mots répugnants, à l’oreille te vomira. Un matin, lasse de ce combat, tu lui ouvriras tes cuisses. Alors, le chagrin te prendra. Il te prendre, et toi, malgré la douleur, malgré son haleine putride, malgré sa sève froide dans ton vagin, toi tu l’aimeras.
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Un chagrin, ça se mérite ! […] Il faut prendre soin de son chagrin, le chérir, le garder bien au chaud. Lui dire des mots gentils, comme : Joli chagrin, gentil chagrin, je t’aime bien. Ce genre de choses… Les chagrins aiment bien qu’on leur parle, qu’on leur chante des chansons tristes. Il faut caresser son chagrin, le nourrir de souvenirs. Puis, quand son chagrin est devenu assez grand, il faut lui ouvrir la cage de son cœur et le laisser s’envoler au loin. Il sera toujours temps pour qu’un jour, le plus lointain possible, un nouveau chagrin vienne prendre sa place.
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Le respect, princesse, ne se gagne point par la naissance mais par la valeur de ses actes.
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