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La Trilogie des Fourmis tome 1 sur 4
EAN : 9788950000950
Livraphone (07/02/2005)
  Existe en édition audio
3.96/5   14483 notes
Résumé :
Le temps que vous lisiez ces lignes, sept cents millions de fourmis seront nées sur la planète. Sept cents millions d'individus dans une communauté estimée à un milliard de milliards, et qui a ses villes, sa hiérarchie, ses colonies, son langage, sa production industrielle, ses esclaves, ses mercenaires... Ses armes aussi. Terriblement destructrices. Lorsqu'il entre dans la cave de la maison léguée par un vieil oncle entomologiste, Jonathan Wells est loin de se dout... >Voir plus
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3,96

sur 14483 notes
Premier roman de la trilogie des Fourmis paru en 1991, Les Fourmis me semble être le livre le plus abouti et approfondi de Bernard Werber. Outre l'histoire : la découverte, par Jonathan Wells, d'une entrée secrète permettant d'accéder au monde des fourmis dans la cave de son oncle ; ce livre nous propose surtout de découvrir les fourmis, leurs développements, leurs morphologies, leurs reproductions. Mais aussi leurs univers et leurs modes de fonctionnement : communication entre les insectes, organisation des cités, manière de vivre, leurs atouts, leurs points faibles, la vie au sein d'une colonie…

Bref, on est presque plongé dans le quotidien de ces insectes. Puisque ces fourmis s'expriment et nous livrent leurs pensées. Certaines dirigent et organisent les batailles et la défense de la super-colonie ; d'autres obéissent et suivent la direction du « système politique » et passent leur temps à construire une cité toujours plus puissante et toujours plus grande pour la gloire de leur reine, et il y a celles qui s'assurent de la pérennité des nouvelles générations.

Là où s'est intéressant, c'est que Bernard Werber n'a pas hésité à montrer, au fur et à mesure de l'histoire, les similitudes entre sociétés humaines et sociétés fourmilières.

Une excellente façon de les découvrir et d'en apprendre plus… Je ne les ai plus jamais regardés de la même façon après m'être plongé dans Les Fourmis, ni elles, ni les autres insectes d'ailleurs.
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J'ai longtemps ignoré ce livre dans ma bibliothèque persuadée que je n'aimerais pas.
Grossière erreur ! En plus du rythme, de l'originalité, de la sagesse qui s'en dégage, l'histoire est prenante, les personnages sont attachants.
Oui je me suis attachée à ces petites fourmis rousses, impossible de lâcher le livre. Depuis je souris en regardant les fourmis arpenter les bacs à fleurs de mon balcon.
Ce livre est grandiose et j'encourage surtout les réfractaires au label Science-Fiction (comme moi) à lire ce livre sans a priori. On n'est pas déçu.
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Il paraît que j'écris comme une notaire. Malheureusement, je n'ai jamais réussi à dépasser l'échelon professionnel de la mise en rayon chez Carrefour. Qu'à cela ne tienne, je ne changerai rien à mes habitudes de causerie –peut-être un jour finirais-je par être récompensée par un salaire décent.


« Les fourmis ». N'en déplaise à ceux que rassure la catégorisation formelle de l'humanité en cases aux frontières immuables, une notaire peut s'intéresser aux projets scientifico-littéraires. Tout m'intéresse, et surtout n'importe quoi. Mais je n'en étais pas encore à élaborer mes projets de carrière lorsque je choisis de lire ce livre en classe de cinquième. La professeur de français, ne lisant plus elle-même depuis longtemps mais voulant nous faire croire qu'il était fondamental que nous lisions (à cette époque, je ne lisais plus que des sciences et vie junior), avait eu la brillante idée de nous amener au centre de documentation et d'information du collège. Qui aurait pu croire qu'il se trouverait des livres en un endroit portant un tel nom ? « Les fourmis » fut le livre qui me réconcilia avec les bouquins pendant cette période cruciale de l'adolescence que Stephen King appelle le « point mort » : "Pour la plupart des apprentis lecteurs, il y a un dangereux « point mort » entre treize et dix-sept ans. C'est le moment où presque tous abandonnent les livres de leur enfance, mais où ils n'ont pas encore ouvert ceux de l'âge adulte".


Depuis, j'ai eu le temps de rencontrer de bien meilleurs livres et d'oublier ces enfantillages. Bernard Werber ne m'aide assurément pas à tirer une quelconque fierté de cette époque puisque son parcours d' "écrivain" n'a cessé de s'approfondir dans le sens de la vanité. Non content d'avoir écrit des fictions vantant les sociétés matriarcales ou mettant en scène des chats, il se pense de plus légitime à donner des "master class" d'écriture à de pauvres insensés sans discernement. Toutefois, pas plus tard que la semaine dernière, j'eus le loisir de repenser à ces fameuses « Fourmis » rusées et gaillardes. Samedi soir dans un bar genre PMU pour jeunes, la bière coule à flots mais le flipper dédaigné fait pâle figure face aux smartphones et autres tripotages de derrière les comptoirs. En compagnie de mon amoureux, après s'être bien rincés le gosier mais n'ayant rien avalé de plus, dans la journée, que deux maigres apéritifs de cacahuètes salées, nous décidons de commander un plat de frites maisons à 3,5 euros. La vie coûte cher à Lyon encore que les joueurs d'accordéon, navigant d'heure en heure dans la ligne B du métro, ne doivent pas gagner davantage après une journée à faire la manche.


Beaucoup de bruit dans ce PMU pour jeunes. Un miracle que nous ayons réussi à nous trouver une table, plus encore que personne ne nous enjoigne de nous placer correctement car, pour avoir le loisir de nous palper gentiment l'entre-jambe pendant les périodes de rêvasserie, nous avons bloqué le passage principal avec nos tabourets branlants. Reste que la conversation ne put être menée durablement dans ce tumulte ambiant. Mâchant distraitement une frite carbonisée (ce sont mes préférées, elles n'ont le goût de rien), échangeant ensuite un baiser avec mon amoureux, je repense subitement aux petites fourmis mignonnes de Bernard Werber. J'ai ainsi le don de faire des associations d'idées regrettables pour quiconque souhaiterait, m'ayant choisie comme partenaire amoureuse, exalter le penchant le plus passionnel de sa personnalité. Ainsi, lorsque je coïte, ai-je souvent coutume de songer au mode de reproduction si économique des premières bactéries qui peuplèrent notre planète bien avant que nous inventions le condome. La trophallaxie me revint en mémoire alors que, déchirée par le dilemme me demandant de choisir entre l'achèvement de la mastication d'une frite ou la réponse au baiser que mon amoureux essayait vaguement de m'adresser, je me devais de réagir judicieusement dans la seconde qui m'était impartie. Je recrachai ainsi tout le contenu de ma bouche, constitué de frites dont la digestion venait de s'amorcer sous l'action des enzymes contenues dans la salive, à l'intérieur de la bouche de mon amoureux.


La trophallaxie est un mode de transfert de nourriture essentiellement utilisé chez les insectes hyménoptères. Franchir la barrière des espèces ne doit pas nous effrayer –peut-être est-ce à ce prix que nous survivrons aux prochains cataclysmes. Une fourmi, en effet, n'est pas obligée d'avoir de religion. En revanche, elle est programmée génétiquement pour s'inscrire toute sa vie à l'intérieur d'une hiérarchie qui n'a pas pour objet l'accomplissement des désirs individuels. Si nous devenions fourmis, le problème des élections régionales, législatives, présidentielles et que sais-je disparaîtrait aussitôt, et nous aurions plus d'argent pour construire des bibliothèques de qualité. C'est pourquoi la fourmi possède deux estomacs : l'estomac classique et l'estomac social. Ce n'est pas une blague. La trophallaxie consiste en une régurgitation de la nourriture prédigérée contenue dans l'estomac social afin de nourrir d'autres insectes de la société. Soyons précis : l'objectif n'est pas seulement de nourrir l'autre insecte mais il permet également de communiquer des informations sur la source de nourriture partagée. Vous pouvez voir une illustration de ce phénomène en consultant l'image ci-dessous :

[faites votre recherche svp]

Je vous le confirme : les fourmis sont des bêtes intelligentes. Leur technique astucieuse permit effectivement à mon amoureux et à moi-même de communiquer au-delà des mots et par-dessus la cohue du lieu. Nous en oubliâmes presque de vérifier la disponibilité réciproque de nos organes de reproduction à la fin de l'acte sexuel qui s'annonçait imminent. Se mettant à son tour à pratiquer la trophallaxie, je reçus entre mes mandibules la bouillie prédigérée des frites de mon amoureux et je perçus, à travers les chaînes d'amidon décomposées, des phéromones sexuelles qui ne feintaient pas, des anticorps m'indiquant son état de santé (attention à la clope) et des bactéries témoignant de la qualité de sa flore digestive. Quelle différence entre la trophallaxie et un vulgaire baiser ? La présence d'enzymes, messieurs-dames ! Ainsi ma digestion fut-elle accélérée, améliorée, sublimée par un bain stomacal rempli d'enzymes provenant de deux organismes différents et coopérant malgré tout pour le plus grand bien de mon économie digestive. Avons-nous jamais vu cela dans la société humaine ? A l'intérieur de mon corps oeuvrait un système de coopération plus efficace que n'en connut jamais l'histoire humaine depuis ses premières heures. Mon cerveau, informé de ces exploits inhabituels, enregistra le caractère inédit des enzymes nouvellement employés. Mon corps excréta une légère couche de substance lipophile qui permit à mes phéromones de se fixer durablement sur ma peau, décuplant les chances de parvenir jusqu'aux cellules olfactives de mon amoureux. Ce fut ainsi que, de trophallaxie en épanchage phéromonique, nous finîmes la soirée dans les toilettes bondées de ce PMU pour jeunes, sans avoir pensé que nous trouverions là un bain de bactéries étrangères, de flaques de gerbe non-trophallaxiques et de moignons de bras déchiquetés qui interrompraient notre fulgurante symbiose digestive. Nique sa mère le principe de réalité. Enterrons-nous dans une fourmilière, soumettons-nous au joug de la Mère-pondeuse, et vivons heureux jusqu'à la fin de nos jours mon amour.
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Nous avons trois livres pour le prix d'un :

Le premier livre nous raconte l'histoire de la fédération bélokanienne avec en vedette la princesse 56, le prince 327et la soldate 103 683 pour la première partie auxquelles s'ajoutera plus tard la soldate 4 000. On nous raconte une partie de l'histoire ancienne de cette fédération, de son évolution, de ses guerres et de son histoire récente. C'est une histoire passionnante avec ses rêves et ses déceptions.

Une fois que nous avons réussi à nous familiariser avec son vocabulaire, ses moeurs et sa culture nous nous attachons facilement à cette société différente de la nôtre. Nous la voyons évoluer, inventer de nouvelles armes pour se défendre et élaborer des stratégies militaires pour vaincre les envahisseurs.

Nous avons ensuite l'histoire de la famille Wells avec en vedette, Jonathan, le père; Lucie, la mère; Jonathan le fils et Augusta, la grand mère. Cette famille vient d'hériter de la maison de son oncle Edmond. Dans cette maison, il y a une cave dans laquelle il y a une porte et derrière cette porte, un escalier qui n'en finit plus. Cette histoire à un rythmer beaucoup plus lent que la première. L'histoire de cette famille et de son escalier sans fond est assez répétitives. Tous ceux qui osent y aller n'en reviennent pas. le seul suspense de cette histoire c'est de savoir ce qu'il y a au bout de cet escalier.

Le troisième livre est le résultat des recherches de l'oncle Edmond qu'il a écrit sous le titre :
Encyclopédie du savoir relatif et absolu.

Cette encyclopédie permet à l'auteur de nous fournir une foule d'informations technique mais, surtout la pensée de l'auteur.
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J'ai hésité entre 4 et 5 étoiles et finalement ce sera quand même un petit 5 étoiles pour l'originalité et le thème.

C'est une lecture vraiment très instructive doublée d'une histoire très prenante, pleine de rebondissements qui se lit comme un bon polar.

Je n'ai pas décroché de la première à la dernière page.

J'avoue ne pas savoir précisément où fixer la limite entre réalité et fiction ? A quel moment le récit de ces fourmis dans leur manière de raisonner et de trouver des idées ou solutions dépassent la réalité, mais finalement peu importe, il faut le prendre comme une aventure fantastique.

C'était vraiment une très belle découverte et je me réjouis de lire la suite des aventures de 56 et 103.

Je mettrais personnellement un petit bémol sur l'histoire des humains. Je ne trouve pas qu'elle apporte quelque chose d'intéressant. Au final beaucoup d'agitation dans cette cave pour un lien final qui me rend un peu perplexe et que je trouve un peu ridicule dans cet environnement.

En revanche, c'est la vie des fourmis, les cités, les batailles, les complots, l'aventure de 56 et la quête de 103 dans des contrées lointaines, ses rencontres et découvertes qui ont étés vraiment pour moi une belle aventure et un beau voyage.

Vraiment très plaisant.
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Citations et extraits (214) Voir plus Ajouter une citation
Qu’y a t-il de plus jouissif que de s’arrêter de penser? Cesser enfin ce flot débordant d’idées plus ou moins utiles ou plus ou moins importantes. S’arrêter de penser! Comme si on était mort tout en pouvant redevenir vivant.
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La nature hait l’uniformité et aime la diversité. C’est là peut-être que se reconnaît son génie.
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Moi, je savais qu’il n’était pas fou. Il était juste « à côté ».
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Il faut penser différemment, si on réfléchit comme on en a l’habitude on n’arrive à rien.
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- Pourquoi les insectes?
- Et pourquoi pas? Les insectes exercent une fascination ancestrale. Nos aïeux les plus lointains redoutaient déjà les moustiques qui leur transmettaient les fièvres, les puces qui leur donnaient des démangeaisons, les araignées qui les piquaient, les charançons qui dévoraient leurs réserves alimentaires. Ça a laissé des traces.
(…)
- L’insecte déroute, il est plus petit et plus fragile que nous, et pourtant il nous nargue et même nous menace. D’ailleurs, lorsqu’on y réfléchit bien, on finit tous dans l’estomac des insectes. Car ce sont les asticots, donc des larves de mouches, qui se régalent de nos dépouilles…
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Vidéo de Bernard Werber
Avec le temps, notre mémoire fait du nettoyage pour évacuer toutes les informations inutiles. Mais que se passerait-il si ce tri ne se faisait pas, et que tous nos souvenirs devaient demeurer ? C'est le sujet de la chronique de l'écrivain Bernard Werber.
Visuel de la vignette : timandtim / Getty
#mémoire #cerveau #neurologie
_______________________ Chaque mercredi à 8h55, l'écrivain Bernard Werber livre sa vision de l'évolution de nos sociétés. Retrouvez toutes ses chroniques ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrpR-EH-6FXuTaB55LTDz0At ou sur notre site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-biais-de-bernard-werber
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