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EAN : 9782752911896
224 pages
Phébus (07/03/2019)
3.47/5   16 notes
Résumé :
Au moment de la disparition du rideau de fer, un intellectuel de Bratislava obsédé par Thomas Bernhardt se met à sillonner l’Europe occidentale, ou plutôt « l’Europe des alentours », soit l’Autriche et l’Allemagne. Tour à tour voyageur incognito ou « Slovaque officiel » chargé de promouvoir la culture de son pays, il est confronté au mieux à la curiosité de publics intrigués par l’homme post-communiste, au pire à l’ignorance ou à l’indifférence. Toutefois, et contre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un auteur considéré comme le plus grand écrivain contemporain slovaque, un protagoniste, "intellectuel slovaque obsédé par Thomas Bernhard", un de mes auteurs de prédilection et un titre insolite, il n'en fallait pas plus pour que fascinée, je me jette sur ce livre.

Le narrateur est " un revendeur ambulant de Littérature slovaque", un éditeur à la retraite qui parcourt l'Europe pour la promotion des auteurs de son pays lors d'événements littéraires, qui lui sont désormais accessibles depuis la chute des barbelés. Donc nous sommes dans l'ère " post-communiste ", suite à la révolution de velours de 1989, dans un bourbier politique encore moins net qu'avant. L'autre avait au moins un nom, celui-ci c'est carrément le "no man's land". Qu'est-ce un Slovaque, pour un allemand, un autrichien, un français, un italien...dans cette nouvelle donne ? À travers ses pérégrinations en Europe, surtout en Allemagne et en Autriche, notre narrateur en vient souvent à cette question face à l'attitude indifférente et souvent ignorante des personnes vis-à-vis de son identité slovaque. Surtout que même lui semble indécis sur cette identité longtemps noyée dans celle hongroise, par la suite tchèque.

Première rencontre avec Vilikovski à l'humour pince-sans-rire, qui nous déballe ici les états d'âme d'un éditeur slovaque, mais surtout son propre amour pour la Littérature. Une Littérature qu'il a défendu bec et ongles même sous le communisme, roulant la censure, car il voulait "simplement que les lecteurs n'oublient pas que réfléchir est une belle chose". Mais il désespère du monde actuel où les lecteurs de la vraie Littérature sont une minorité et dont le nombre diminue inexorablement, par commencer dans son propre pays. Il répète à volonté dans le texte la question (clin d'oeil à Thomas Bernhard ) , " L'écrivain a-t-il besoin d'un monde qui n'a pas besoin de l'écrivain ?, à laquelle il finira par répondre, "Le monde n'a pas besoin d'écrivains, mais ce n'est pas de sa faute."

Avec un humour cynique, sans lésiner sur ses mots il ( le narrateur, Pavel ?) expose sous une lumière crue, aussi bien sa vie privée, pas des plus réussies, que la situation désastreuse de son pays à l'ère post-communiste ("La démocratie est aussi utile pour les Slovaques qu'un cure-dent à une vieille édentée "), y ajoutant une critique acerbe de ses compatriotes et collègues du milieu littéraire, sans épargner sa propre personne. Quand à son obsession pour Thomas Bernhard et son impitoyable haine envers l'Autriche et les autrichiens, il s'en sert surtout ici pour maintenir la verve de sa critique envers ses propres compatriotes et son pays.
Sans aucun doute un grand auteur et un beau livre riche en réflexions et références, à découvrir .

"Je ne sais pas si je suis le premier homme ou le dernier chien."
Youri Gagarine

Un grand merci aux éditions Phébus et NetGalleyFrance pour l'envoie de cet excellent livre et la découverte de ce grand auteur !
#UnChienSurLaRoute #NetGalleyFrance



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Sur la route, le narrateur (double de l'auteur?) s'y est lancé peu de temps après la chute du Mur de Berlin et la Révolution de Velours en Tchécoslovaquie. Editeur slovaque "officiel" et vieillissant, il se met à parcourir l'Europe, enfin, surtout l'Allemagne et l'Autriche, pour y faire la promotion de la littérature de son pays. Oui mais voilà, quel est donc ce pays ? Après avoir été hongroise, austro-hongroise, englobée dans la Tchécoslovaquie, aujourd'hui en pleine ère post-communiste et dans les remous de la scission d'avec la Tchéquie, quelle peut bien être l'identité, la spécificité de la nation slovaque ? Au fil de ses pérégrinations, il ne cesse de s'interroger à ce propos, constatant que son pays, au mieux, indiffère les étrangers, quand ils n'en ignorent pas l'existence ou le confondent avec un autre. Et donc, sillonnant cette partie de la Mitteleuropa, le narrateur, ironique et désabusé, nous fait part de ses réflexions sur l'identité et le concept de nation, mais aussi sur le déclin de la Littérature, la vraie. Obsédé par l'auteur autrichien Thomas Bernhard et par les invectives furibondes de celui-ci envers ses propres compatriotes, il nous livre en miroir une critique de la société slovaque certes moins acerbe que celle de son auteur fétiche, mais tout aussi pointue et lucide. Sa rencontre avec une jeune Autrichienne vivant aux USA est, quant à elle, l'occasion de méditations plus intimes sur sa vie privée, et d'une scène d' "amour" (que j'ai trouvée à la limite du grotesque) qui est moins la rencontre de deux désirs que la conjoncture du désespoir et de la sollicitude.
Si le narrateur voyage sur les routes d'Europe et se promène sur les chemins de la réflexion littéraire, moi il m'a laissée sur le bord de ces routes, me perdant dans ses digressions, belles et intéressantes mais parfois trop riches. Sans doute en raison de mon manque de connaissance de l'histoire et de la culture slovaques, beaucoup de références m'ont échappé et m'ont empêchée d'apprécier à sa juste valeur ce texte d'un auteur considéré comme le plus connu des auteurs slovaques contemporains.
En partenariat avec les Editions Phébus via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Road-trip littéraire en Autriche et en Allemagne par un ancien responsable éditorial à la retraite reconverti en conférencier spécialisé en littérature slovaque contemporaine, «vendeur-ambulant» et instrument de la politique culturelle de son pays, comme il se définit lui-même, parcourant salons et festivals littéraires dans une Mitteleuropa dont les frontières géographiques viennent encore une fois de bouger en cette fin de siècle. Si l'identité du personnage narrateur n'est jamais citée explicitement, ce dernier incarnerait de toute évidence un double fictionnel de l'écrivain. Unanimement considéré comme le plus grand auteur contemporain de Slovaquie, Pavel Vilikovsky, décédé en 2020, n'avait en effet commencé à connaître une véritable notoriété en tant qu'écrivain qu'après la Révolution de Velours, ayant auparavant, lui aussi, travaillé longtemps en tant qu'éditeur et traducteur.

UN CHIEN SUR LA ROUTE est un roman qui se tient en parfait équilibre entre le récit d'inspiration autobiographique à l'ironie douce-amère et l'histoire d'une rencontre amoureuse tardive et improbable, à la fois solaire et crépusculaire, décrite ici avec une grande sensibilité et réalisme, touchante y compris dans ses hésitations et maladresses (dont un scène au lit à mon sens anthologique, comme on en voit rarement en littérature, moins en tout cas, dirais-je, que dans la vraie vie..!).
Tout en brossant donc l'autoportrait sans concessions d'un intellectuel vieillissant, en perte de sens dans son rôle officiel d' «ambassadeur culturel» de son pays, UN CHIEN SUR LA ROUTE ne cesse de témoigner d'un amour inconditionnel pour la littérature en général et d'évoquer le désarroi de son auteur face à la marchandisation et à la standardisation outrancières qui règnent de nos jours sur la création littéraire («Aujourd'hui…qui aurait besoin d'un éditeur, un poste budgétaire inutile dans le coût du livre fabriqué de toute façon à perte? Au mieux, une maison d'édition un peu plus sérieuse embauchera un correcteur» - ou encore : «De même [que les cathédrales gothiques] les livres-cathédrales de jadis, on n'en trouve plus aujourd'hui ; aujourd'hui ne sortent que des livres qui ressemblent aux temples modernes : beaux à première vue, bien éclairés et accueillants. On peut s'y asseoir et passer un moment agréable mais la foi n'y est pas »).

L'auteur dresse également un réquisitoire éloquent contre les tentations nationalistes et les réappropriations identitaires auxquels chacun essaierait tant bien que mal de se raccrocher dans le contexte d'une nouvelle redistribution des cartes géographiques en Europe centrale, redessinées suite à la chute du mur de Berlin et à l'effondrement du bloc communiste.
«Il suffit de prendre un peu de recul et toutes ces couleurs nationales, soigneusement différenciées, se confondent en une tache centreuropéenne; (..) parler de nation n'a aucun sens ». Historiquement obligées à cohabiter sous différentes bannières impérialistes, unifiées artificiellement sous la tutelle politique de l'empire autrichien, puis soviétique, soumises aux aléas d'un pangermanisme historique (dont la survivance en filigrane d'un certain «Lebensraum», culturel et littéraire en tout cas, serait par ailleurs toujours perceptible en Europe centrale où un passage obligatoire par l'Allemagne est souvent de mise), les nouvelles entités politiques autonomes y émergeant à la fin de XXe siècle peinent à trouver une identité culturelle propre et se font souvent accompagner d'un mouvement de réveil «national» qui ne peut, selon Pavel , que conduire chacune de ces petites nations à se réfugier derrière leurs plus petits (et pires aussi, selon l'auteur!) dénominateurs communs respectifs..!
Que voudrait par ailleurs dire exactement «pur slovaque», se demande-t-il ironiquement?
«Un ciel slovaque, magyar, autrichien, serbe, croate, roumain…jusqu'à ce que Dieu en ait marre et fulmine : Je vous en donnerai du ciel ! Oust, espèce de voyous ! Allez brûler en enfer ! Bon, mais je dois avouer que j'ai aussi un ciel national slovaque. Chez nous tout ce qui est slovaque est toujours renforcé par l'adjectif national, comme si slovaque en soi n'était pas encore du pur slovaque ou bien comme s'il pouvait y exister un autre slovaque, pas national…».
Les Slovaques, plus particulièrement, en prendront ici bien pour leur grade! Qui aime bien, châtie bien, n'est-ce pas ? Par exemple, à propos de la jeune république Slovaque : «Nous avons toujours su adapter tous les régimes à notre image, nous avons su les apprivoiser, et c'est probablement la raison pour laquelle il nous est si difficile de nous en séparer – ils sont imprégnés de notre sueur et de notre odeur. Ça pue comme à la maison. Même la démocratie a déjà eu le temps de s'imprégner d'une authentique slovaquité. C'est comme ça : quelle que soit la nourriture qu'on nous donne à manger, nous régurgitons toujours des pommes de terre et du chou».
Obsédé et par moments littéralement possédé par l'esprit de Thomas Bernard qu'il n'arrive pas, malgré tous ses efforts dans ce sens, à exorciser complètement, notre commis-voyageur voue une fascination sans bornes à l'écrivain autrichien. Cette dernière n'est pas pour autant dénuée d'une certaine ambivalence. C'est ainsi que, ne cessant de faire des détours exprès pour aller visiter des lieux emblématiques cités par Thomas Bernhard, telle Schwarzach par exemple, le narrateur sera à chaque fois déçu par les attentes créées chez lui par l'écrivain, ou encore, évoquant dans un autre passage tout « l'enthousiasme et l'agacement» que l'autrichien éveille en lui, il finira par avouer: «parmi les écrivains que je n'aime pas, Thomas Bernhard est mon favori » !
On peut dire, comme le narrateur lui-même le reconnaîtra, que Thomas Bernhard est une sorte de « frère aîné » de notre vrp littéraire, celui même qu'on ne peut s'empêcher de vouloir imiter, mais dont on aimerait, ô combien, pouvoir se séparer. Dans tous les cas, les liens de parenté sont solides et indiscutables.
Qu'est-ce qui pourrait en même temps les différencier ?
Le fait que l'auteur ne se sente pas comme quelqu'un « d'exceptionnel » comme le grand imprécateur autrichien ? «Thomas Bernard - nous dit-il – est constamment en pétard. Il considère le monde comme une offense envers sa personne. Il se sent offensé par le fait que les gens qu'il doit fréquenter ne sont pas exceptionnels comme lui». Notre «vendeur-ambulant» préfère lui se demander systématiquement ce qu'il tient dans ses mains quand il «essaie de tâter sa vie»: «Moi, voyons, l'homme jeté à la merci du monde comme tous les autres. Seulement, qu'en est-il sorti de cette mienne souffrance ? (…) Je suis arrivé, au bout de soixante ans, à être juste un petit camelot avec son éventaire plein de verroterie, de peignes et autre pacotille. Mais ce n'est pas important (…) S'il n'y a rien de tragique en moi - alors qu'y a-t-il en moi ?».
Voilà, à mon sens, qui illustre bien tout le charme de ce récit tracé d'une plume sensible et sobre qui s'exerce à pratiquer autant l'hétéro que l'auto observation, l'hétéro que l'auto critique, où le sens de la formule lapidaire remplace à merveille des considérations geignardes ou les plaintes interminables, où l'ironie douce-amère teintée de mélancolie ne permet jamais d'atteindre des taux d'acidité trop corrosifs et dangereux pour la santé de tous, où un regard certes acerbe, mais toujours empreint d'humanisme et d'une certaine autodérision empêche systématiquement de s'auto-complaire dans ses propres obsessions, de se délecter de ses colères et diatribes personnelles, de se contenter de ses idoles et de ses mirages, pas plus que de ceux de ces contemporains. Pavel Vilikovsky n'aime pas les certitudes arrogantes, pas plus que les lamentations inutiles, déteste l'hypocrisie et s'oppose farouchement aux nationalismes comme réponse au terrible «déracinement de l'homme contemporain ».
Dans le concert euphorisant qui a suivi l'avènement d'une mosaïque de petits Etats en Europe, UN CHIEN SUR LA ROUTE lance un véritable pavé dans la mare centrale! L'auteur aura choisi pour épigraphe de son livre ce petit mot sibyllin du pionnier Youri Gagarine : « Je ne sais toujours pas si je suis le premier homme ou le dernier chien »; le «chien» du titre n'est autre, en fin de compte, que Pavel Vilikoksvi lui-même, invitant par l'intermédiaire de son double littéraire désenchanté ceux qui se laissent embarquer sur le chemin de l'illusion nationaliste à ouvrir les yeux et à rester vigilants. Attention ! Chien égaré sur la voie publique! Arrêtez de circuler comme si une autoroute sans dangers s'ouvrait désormais droit devant vous!

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« Je ne sais toujours pas si je suis le premier homme ou le dernier chien » Youri Gagarine"

C'est l'histoire d'un représentant de commerce en littérature qui parcourt l'Europe après la chute du mur de Berlin. Il est slovaque. Il a un « petit faible » pour Thomas Bernhard, cet écrivain autrichien qui détestait tout et d'abord son pays et s'emballait de son propre énervement.
Au cours de son périple, il rencontre une autrichienne devenue américaine. Il lui donne un prénom : Gretka, version slovaque de Margie. Elle aime bien. Une « histoire » nait entr'eux.
Ce représentant ayant vécu sous la férule des régimes communistes et y ayant perdu beaucoup d'illusions, se sent un peu vieux. Il est mélancolique et s'est forgé sa propre philosophie. Il pense que la notion de nation, de patrie, d'idéologie, de religion n'a aucun sens : »j'étais le slovaque, en Zambie ou à Singapour, je serais l'Européen et, sur la lune, l'homme tout simplement. » « Ce qui est le plus difficile, et le plus important, c'est de savoir choisir à temps dans le bric à brac de la vie, ce qui compte le plus pour nous. »
Hum ! Je suppose que tout ce qui précède n'est pas faux mais cela ressemble à un compte rendu CHATGPT.
Car ce « chien sur la route » a une intelligence subtile doublée d'une grande sensibilité .Il est d'une drôlerie et d'une impertinence acérée. II présente là une fresque intellectuelle – voire
philosophique – décapante, où le monde européen tel qu'il est de part et d'autre de ce que fut l'ex-rideau de fer en prend plein son grade. « En ce qui me concerne, communistes ou pas communistes, j'ai vécu ma vie, exactement comme vous la vôtre »,
Jamais de clichés. Projecteurs continus sur les sujets les plus divers, et sur un ton désabusé: la mentalité slovaque, la crise de la démocratie, la démocratisation des masses dans les pays de l'est, le communisme, l'Europe face aux nations, la musique, l'amour, le mariage, la vie de couple, l'identité féminine.
C'est aussi une mélancolique déclaration d'amour et d'adieu à la littérature. Nous n'arrivons pas à croire que la littérature est en perdition– c'est un peu comme le réchauffement climatique… Il faut qu'un Slovaque vienne nous le dire avec la force de celui qui a lutté pour ne pas être totalement décérébrés par le régime communiste

Et l'histoire d'amour ?? : La première nuit !! Exceptionnelle de tendresse, de sincérité et de drôlerie … et après… ? Ça finit……. bien sûr. Il n'a pas vraiment su écouter.
Une pépite qui avec une franchise parfois cruelle, dit à au lecteur ses quatre vérités.

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J'enchaine actuellement la lecture de romans reçus en service de presse par l'intermédiaire de NetGalley.fr, avec des fortunes diverses : le monde à nos pieds de Claire Léost m'avait beaucoup plu, avant que Je veux rentrer chez moi de Dominique Fabre ne m'indiffère presque totalement.

Cette fois, il s'agit d'un roman intitulé en français Un chien sur la route, traduction française d'un livre en slovaque de Pavel Vilikovsky, un auteur que je ne connaissais pas du tout mais qui est semble-t-il l'un des grands écrivains slovaques contemporains, si ce n'est le plus grand.

" Juste après la chute du mur de Berlin, un intellectuel slovaque obsédé par Thomas Bernhard sillonne « l'Europe des alentours » de son pays, principalement l'Autriche et l'Allemagne. Plus ou moins officiellement chargé de promouvoir sa culture nationale, ce « Slovaque officiel » rencontre des publics au mieux curieux, sinon franchement indifférents. Jusqu'au jour où sa route croise celle de la troublante Grétka, une Autrichienne installée aux États-Unis.

Roman du dépaysement, Un chien sur la route est également une déclaration d'amour joyeuse à la littérature. "

Nous suivons donc le périple d'un éditeur slovaque qui parcourt principalement l'Autriche et l'Allemagne dans une sorte de tournée de promotion de la littérature slovaque, peu de temps avec la chute du mur de Berlin.

Malheureusement ce récit m'a profondément ennuyé. Hormis quelques passages plus marquants sur la littérature ou la notion de nation, j'ai eu l'impression de suivre de longs bavardages sur des sujets pas forcément passionnants, notamment sur la question de la nation slovaque. Je connais mal la culture slovaque et son histoire, mais je ne pense pas en avoir appris beaucoup plus en lisant ce roman, tant il m'a semblé s'adresser à un public déjà connaisseur.

J'ai insisté pendant les deux premiers tiers du livre mais j'ai fini par parcourir le dernier tiers en sautant certains passages, tant cela m'ennuyait.

C'est donc une nouvelle déception avec cette lecture qui m'a ennuyé et que j'ai eu du mal à terminer malgré toute ma bonne volonté.
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critiques presse (4)
LeDevoir
22 juillet 2019
Pavel Vilikovský aborde avec ironie son pays, la littérature et l’amour.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Actualitte
11 avril 2019
Un chien sur la route de Pavel Vilikovsky est un roman sans réelle destination, truffé de digressions et de réflexions profondes sur l'identité. Le narrateur nous emmène dans un road-trip improbable afin de promouvoir plus ou moins officiellement la littérature slovaque en Europe.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LeMonde
18 mars 2019
Un chien sur la route, errance à l’Ouest d’un éditeur de Bratislava après la révolution de velours, est un petit bijou pince-sans-rire.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
15 mars 2019
À la manière d’un conte philosophique moderne, Pavel Vilikovsky mène un voyage dans l’Europe du XXIe siècle, à la recherche de son identité.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
...combien de livres fameux dont nous ne pouvions que rêver, combien de livres nous ont fait attendre dès l'aube devant les librairies d'occasion, combien nous ont fait faire la queue devant les librairies le jour de livraison, et combien en a-t-il circulé sous le manteau, de main en main comme de la drogue interdite! Désormais nous sommes privés de ce désir, de cet espoir d'une gorgée inattendue à même la source. Aujourd'hui il y a plus de livres que de lecteurs, ils s'exposent sur les étals des librairies comme sur un buffet à volonté et la plupart se dessèchent car les visiteurs occasionnels ne choisissent que de légers amuse-gueules. Plus de musique - que du bruit de sons -, plus de livres - que du bruit de mots; rien d'autre que du bruit pour qu'on n'ait plus le temps de se rendre compte que la tête est vide. Sans idées. […] le plus grand ennemi de la vie est la satiété.
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Les Autrichiens.....aussi avaient accueilli Hitler en foules exaltées, et, aprés la guerre, ils se sont promptement déclarés sa première victime. Les deux choses sont vraies, et pour eux les deux vérités ne se contredisent pas. Quand on a commencé à soupçonner le secrétaire général de l'Organisation des nations unis d'avoir été membre de la SS, Kurt Waldheim s'est défendu en assurant qu'il ne faisait, dans le club sportif de la SS, que monter à cheval, ce qui a permis à un malin de conclure, à juste titre, que Waldheim n'était pas dans la SS; c'est son cheval qui était dans la SS.
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J'aimais bien les Autrichiens.....Dans la salle il y avait vingt ou trente auditeurs....Ils étaient tous gentils et chaque fois que mes paroles leur faisaient déduire que, deux et deux font quatre, ils souriaient avec bonheur. Un soulagement que nous avions quand même quelque chose en commun. Je ne leur en voulais pas; c'était naturel, pour eux j'étais le Slovaque - en Zambie ou à Singapour je serais l'Européen et, sur la Lune, l'homme tout simplement.
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De temps à autre une femme se mettait en tête que j’allais être l’homme de sa vie et moi je n’arrivais pas à refuser cet honneur. Je les laissais m’habiller à leur goût et selon leur envie, comme une poupée ; parfois le jeu me plaisait mais elles finissaient toujours par comprendre qu’elles s’étaient trompées de poupée et m’échangeaient contre une autre qui fermait les yeux et disait « Maman ! » quand on appuyait sur son nombril. Bien sûr, l’amour est comme la grippe ; tôt ou tard vous l’attrapez si vous restez en présence du malade, mais cela ne m’affolait pas trop. Je savais d’avance que j’allais m’en sortir sans séquelles et dès le début je me réjouissais à l’idée de gagner de beaux souvenirs. On peut le dire autrement : les femmes rendent la vie plus substantielle.
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Je tenais toujours son verre dans la main droite, elle prit donc ma main gauche et la fit glisser sous son pull. Elle ne portait pas de soutien-gorge; je ne sais pas si elle ne l'avait pas remis à la piscine ou bien si elle avait eu le temps de l'enlever avant que je ne frappe à sa porte, en tout cas cela me rappela que nous avions oublié de sortir les maillots de bain mouillés du sac.
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