L'Ile mystérieuse

"L'île mystérieuse" est bien près de me réconcilier avec Jules Verne après l'ennui ressenti pendant la lecture de "Vingt mille lieues sous les mers", bien que ce roman-ci y soit lié par un chemin de traverse.

Pavé à la narration parfaitement structurée, "L'île mystérieuse" s'avère une robinsonnade convaincante et efficace, comme son titre le laisse supposer. Un groupe de soldats américains, prisonniers des Confédérés, s'échappe par les airs grâce à un ballon dirigeable qui, malheureusement pour ses occupants, est pris dans un ouragan au-dessus du Pacifique et s'échoue sur une île déserte au milieu de nulle part.

Mais qu'on se rassure, Jules Verne, comme à son habitude, ne laissera pas ses héros dans le dénuement mais fera au contraire appel à leur sagacité et à leurs compétences respectives. Coup de pot, parmi les naufragés, un marin quelque peu chasseur, un journaliste quelque peu médecin, un botaniste quelque peu géologue et surtout, un ingénieur généraliste, aïeul caché de MacGyver ! Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, l'île mystérieuse et inviolée qui accueille notre petite troupe possède en minéraux, végétaux et animaux tout ce qu'il faut pour vivre en autarcie lorsqu'on connaît son agronomie et sa chimie dans leurs basiques.

Ironie mise à part, "L'île mystérieuse" est un bon roman d'aventures qui contrairement à "Vingt mille lieues sous les mers" échappe à l'étalage encyclopédique des nomenclatures de l'Histoires naturelle. Les facilités employées par l'auteur ne servent qu'à rendre fluide un récit au rythme soutenu et aux nombreux rebondissements.

Un roman qui a séduit des générations d'enfants et d'adultes, et qu'il faut lire avec des yeux d'enfant.


Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Challenge XIXème siècle 2020
Challenge PAVES 2020
Challenge des 50 objets

J'exhume, j'exhume et peu à peu, remontant le temps, la nostalgie m'empare.
Elle n'est pas toujours gage de qualité mais que de souvenirs liés à cette "Île mystérieuse".
Je me revois, à l'age de 14 ou 15 ans, compter presque avec angoisse les pages me séparant inéluctablement du moment où, abandonné par Cyrus Smith, Nab, Gédéon Spilett, Pencroff, Harbert et le capitaine Nemo, je devrais me résigner au sevrage.
Jules Verne ne focalise plus l'attention des jeunes lecteurs aujourd'hui, je lui dois quant à moi de longues heures d'évasion et d'avoir beaucoup contribué à mon goût du voyage et de l'ailleurs.
Merci monsieur Verne.

Lors de la guerre de sécession, 5 nordistes profitent d'une tempête pour s'échapper de la zone sudiste par montgolfière.
Pris var les vents de la tempête, nos évadés échoueront sur une île du pacifique où pendant des années auront tout à faire pour rendre l'endroit vivable, le tout sans outils ni couteaux.
Au fil du temps ils auront des coups de pouces providentiels les menant à penser qu'ils ne sont pas seuls sur l'île, malgré toutes les reconnaissances effectuées.

Une lecture simple et prenante dont l'écriture ne souffre pas des années mais dont l'histoire aurait gagné d'être plus courte.

Et hop, un Jules Verne de plus dans mon escarcelle.

Cette fois 5 personnes fuyant Richmond et la guerre de sécession s'échappent avec une montgolfière.

Après une tempête, ils se retrouvent sur une île deserte.

Pendant plusieurs années ils vont vivre sur cette île. Des dizaines d'aventures leurs arrivent dont une rencontre avec des pirates

Ils ont la chance d'avoir un ange gardien...

C'est un livre qui parle de la juste cause de la guerre de sécession... mais qui parle du personnage noir américain de nègre et qui le décrit comme une sorte d'enfant...

L'ingénieur et le journaliste ont un nom et prénom par contre le jeune, le marin et le domestique noir n'ont qu'un prénom...

C'est parfait pour la randonnée avec mon chien...

Le premier livre que j'ai lu de Jules Verne. Ce roman est long, technique et très prenant. On est tout de suite happé par les aventures de ces naufragés qui doivent s'entraider, ruser et redoubler d'inventivité pour survivre sur une île déserte, au milieu de nulle part. Au sein d'une nature inhospitalière et inviolée, ces hommes implantent des bribes de notre civilisation, repartent de zéro sur un territoire à priori vierge.


Mais sont-ils vraiment seuls comme ils semblent le croire ?
Petit à petit, une présence se fait sentir. Alors qu'ils travaillent à la construction de leur habitat, du four qui cuira leur aliments, des événements semblent se produire, des événements n'étant pas de leur fait. Très vite, les naufragés comprennent qu'ils ne sont pas seuls sur cette île et qu'il leur faudra bientôt percer le mystère de cette présence étrangère.


Pendant la lecture de ce roman, j'ai ressenti une forme de fascination presque infantile pour l'ingéniosité de Jules Verne, et ses connaissances scientifiques et techniques dans de nombreux domaines. Ceci dit, n'étant pas du tout scientifique de formation, et n'ayant pas d'atomes crochus avec la discipline, j'avoue quand même avoir trouvé certains passages longs, car très descriptifs, détaillant jusque dans les moindres détails la technique de construction du four à poterie, ou le calcul mathématique de la taille exacte de l'île. Ce besoin exacerbé de réalisme scientifique m'a parfois un peu gênée dans ma lecture, puisque l'action était distendue au point de se perdre dans une quantité d'informations finalement, peu essentielles. Je respecte néanmoins, comme je l'ai dit plus tôt, l'intelligence de l'auteur et son côté "savant fou" de l'écriture.


J'ai été également totalement décontenancée par le final, et la révélation de l'identité de cette présence mystérieuse qui n'a cessé de suivre les naufragés d'un bout à l'autre du récit. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi... pragmatique. Mais j'aurais peut-être dû m'en douter au regard de la patte de l'écrivain.

Et voilà un troisième Jules Verne lu, et j'ai apprécié cette lecture.

Comme toujours, Jules Verne nous transporte aux travers de ces écrits.

J'ai vraiment passé un moment agréable avec mes cinq naufragés et leur chien Top. Leur aventure est passionnante du début à la fin, leur façon d'évoluer est vraiment superbement décrite et on ne s'ennuie jamais malgré le très grand nombre de pages.

Jules Verne a su choisir des personnages très attachants, ils ont tous des qualités différentes qui les rendent complémentaires, il a utilisé des personnages intelligents et pas seulement par leurs connaissances mais également à leur façon de voir les choses, de vivre ensemble, de se compléter dans les tâches et surtout de se respecter.

Bref, j'ai passé un très bon moment de lecture et je recommande très volontiers ce livre qui est vraiment très plaisant.

Parallèlement j'ai lu la version jeunesse à mon fils et j'ai retrouvé mes personnages et leurs aventures avec bonheur.

J'ai lu ce livre il y a tellement longtemps que je n'ai pas de souvenir de lhistoire , mais je me rappelle de l'univers de Jules Verne , si particulier , qui fait rêver , qui nous emporte loin du quotidien , ses personnages un peu farfelus .
Une lecture de jeunesse dépaysante .

Un livre que j'ai choisi en audio pour plus de 23 heures d'écoute !
Je n'ai lu qu'un seul de ses romans auparavant à mon grand, à l'époque moins grand qui à découvert Jules Verne et son roman "Le tour du monde en quatre-vingts jours" version film avec Jackie Chan. Quelle surprise !
Cette fois, c'est le roman que j'ai piqué à mon grand, pas si grand, "L'héritière des abysses" de Rick Riordan, qui m'a donné envie de découvrir celui-ci.
Comme quoi, tout mène à Jules Verne !
Et comme nous étions sur un énorme chantier de briques de construction, lui et moi, nous avons fait écoute commune. Ce qui est super sympa car nous pouvions commenter au fur et à mesure !

Ce roman relate l'histoire de cinq prisonniers et un chien qui, fuyant le siège de Richmond en aéronef, pendant la guerre de Sécession, s'échouent sur une île inconnue qu'ils baptisent l'île Lincoln.
Parmi eux : Cyrus Smith, l'ingénieur et son chien Top
un reporter du nom de Gédéon Spilett, Nab qui est un jeune homme noir, fils d'esclaves ayant appartenu à Cyrius Smith, Nab a depuis longtemps été émancipé par Smith auquel il voue une grande affection, Pencroff le marin et enfin le jeune Harbert.
Chance pour eux, l'île regorge de quoi leur permettre de vivre et de fabriquer tout ce dont ils peuvent avoir besoin.
Autre chance, ils s'entendent tous très bien et mettent toutes leurs compétences en commun pour pouvoir vivre dans les meilleurs conditions.
Et pour couronner le tout, et alors que l'île ne semble pas être habitée, il y a toujours des providences qui se produisent lorsqu'ils en ont le plus besoin. Un ange gardien ? Ou Dieu est-il parmi eux ?
Ils se voient tous continuer à vivre sur cette île de nombreuses années mais des incidents vont se produire qui vont remettre en question leur tranquillité.

Pour la version audio, tout d'abord, la lectrice a une lecture fluide très agréable, on ne sent presque pas les coupures. Les chapitres sont annoncés par une petite musique.
Pour le texte en général, 826 pages, même lues, on les sens bien passer car tout est très détaillé.
Limite, à la question "tu t'échoues sur une île déserte, tu n'amènes que deux choses ?" : clairement, il faut répondre ce roman et un allume feu. 😂
Trêve de plaisanterie, en faisant deux choses à la fois, l'écoute et le texte passe tout seul et on arrive à la fin un peu triste de devoir quitter ces six hommes.
Comment ça six ? Vous ne le savez pas ? Alors il va falloir lire ce roman pour le savoir. Embarquez pour l'île mystérieuse. Vous pouvez éventuellement prévoir les bougies 😜.

Lire ou relire les classiques, ce n'est pas toujours facile. J'ai beaucoup de mal avec les « pavés » signés Jules Verne. Je pense souvent à la fonction première des oeuvres de Verne. Ce sont des romans d'aventures, ce sont aussi des romans pédagogiques, qui montrent les ressources de la nature. Les héros de cette histoire en auront bien besoin. Les héros sont des hommes et un adolescent. Pas de femmes : les femmes ne partent pas à l'aventure. Les femmes ne lisent pas de romans non plus. Ces cinq hommes se sont échappés, grâce à un ballon, du siège de Richmond, et ont atterri sur une île non répertoriée sur les cartes.

Oui, ils vivront des aventures pendant les quatre années qu'ils passeront sur l'île. le lecteur aura droit aussi à de très longues descriptions des espèces animales et végétales qu'ils découvriront sur l'île. En effet, il faut bien survivre, vivre, se nourrir, puis se loger, se vêtir. Être sur une île ne signifie pas un retour à la vie sauvage, plutôt une civilisation de l'île. Là aussi, le lecteur aura de longues explications sur la manière dont les cinq personnages auront réussi à aménager chaque partie de l'île, voire à domestiquer certains animaux. Je ne cache pas que j'ai trouvé certaines explications particulièrement fastidieuses. Néanmoins, elles montrent une grande ingéniosité, une capacité à reconnaître et à utiliser toutes les ressources de la nature.

Très vite, il apparaît cependant qu'ils ne sont pas aussi seuls sur cette île qu'ils le pensent. Un « mystérieux » bienfaiteur se cache sur cette île. Mais où ? Il n'est pas le seul, ai-je envie de dire. Avec le personnage d'Ayrton, c'est à la fois le mythe du naufragé et du révolté qui est revisité. Il montre aussi que changer profondément est possible, pour peu qu'on le désire, forcément.

Une île, oui, et aussi un refuge possible pour des pirates, ce qui va considérablement accélérer le rythme du récit pendant la troisième partie du roman. Nos héros auront de la chance, et aussi, toujours l'aide de ce bienfaiteur dont ils partiront à la recherche, quand tout sera apaisé, d'un point de vue humain. On ne guérit pas d'une blessure en deux temps trois mouvements, on ne chasse pas des convicts en deux minutes, on ne répare pas les dégâts qu'ils ont causés en un coup de baguette magique. Qui est ce bienfaiteur, je ne le dirai pas, puisque certains connaissent déjà la réponse, et qu'un des personnages ici présents connaissait aussi ses aventures. Disons que c'est lever le voile sur des secrets, et offrir une belle conclusion romanesque à une autre oeuvre. Il pose aussi la question de la rédemption. Pour Spilett, pour Smith, elle est toujours possible, et ils se gardent bien de condamner.

Lire Jules Verne c'est accepter de retomber en enfance.
Je me souviens de cette merveilleuse collection de livres rouges qui trônaient dans la bibliothèque familiale.
Ces livres que je trouvais très beaux me faisaient aussi un peu peur et je dois confesser que je n'ai finalement jamais osé lire Jules Verne.
A 45 ans, Babelio m'a donné l'occasion de combler cette lacune et je me suis vite rendu compte que ce que j'appréhendais comme un simple roman d'aventure revêtait de nombreuses autres facettes faisant de ce livre un grand classique abordable à tout âge.

Le pitch est simple : cinq colons perdus sur une île mystérieuse et déserte vont devoir apprendre à survivre dans ce milieu inhospitalier.
L'Ile mystérieuse s'ouvre, en 1865, pendant la guerre de Sécession, sur la ville de Richmond assiégée et d'où parviennent à fuir en ballon un groupe de nordistes fait prisonniers par les confédérés. Dans la nacelle figurent l'ingénieur Cyrus Smith, le journaliste ¬Gédéon Spilett, Nab, le domestique noir, Pencroff, un marin, et son protégé le jeune Harbert Brown. Sans oublier le chien, Top.
Happé par un ouragan d'une violence extrême, ils se retrouvent jetés, ballon en lambeaux, sur une île déserte et inconnue où ils vont devoir, pour survivre, ni plus ni moins recréer la civilisation.
Petit à petit, le groupe organise sa vie sur l'île grâce aux compétences de chacun mais surtout grâce à celles de Cyrus Smith, véritable puits de connaissance.
Ils réinventent le feu, la forge, l'outillage, réinventent l'agriculture et l'élevage, ils se font cartographes, chimistes et architectes.
Mais certains événements inexplicables se produisent de façon régulière, comme si quelqu'un veillait sur eux. L'île est-elle vraiment déserte ?

À travers les aventures palpitantes de ces 5 explorateurs, Jules Verne s'intéresse au monde dans toute sa diversité : géographie, géologie, botanique, espèces animales, etc.. comme une forme de littérature écologique avant l'heure.
L'écrivain rend également compte du progrès et derrière cette incroyable robinsonnade, ce sont surtout la fascination de l'écrivain pour le pouvoir des sciences et ses interrogations sur la capacité des sciences à construire un monde meilleur qui pointent.
Et si « L'île mystérieuse » n'était en fait qu'une grande méditation sur l'homme, son ¬adéquation à l'environnement, son devenir et l'Histoire ?