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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a trois ans s'arrêtait au cinquième tome l'une des plus incroyables saga de la BD franco-belge, un monde fou co-construit par Wilfried Lupano et Jean-Baptiste Andreae, cet Azimut qui restera un chef d'oeuvre intemporel. L'univers de JB Andreae est si fort et identifiable qu'il fait toujours craindre que le scénariste soit vampirisé, étouffé sous cet imaginaire issu de Tim Burton et du surréalisme de Dali. Fabien Vehlmann était le comparse idéal pour proposer un nouveau projet au dessinateur, dans lequel il se fond avec gourmandise et une facilité toujours sidérante.

La Cuisine des Ogres est un (gros) one-shot, en tout cas annoncé comme tel. le format double-album n'est pas de trop tant l'univers juste aperçu est monumental et se prête à une série. le sous-titre de l'album semble rappeler cette volonté qui cadre avec la politique raisonnable de Rue de Sèvres de ne jamais démarrer sur de longues séries mais de laisser la porte ouverte au développement de l'univers. le scénario malin permet tout à fait cela et on l'espère vivement en refermant le volume tant celui-ci est riche!

On commence avec une amusante variation Andreaéienne de Seuls lorsque l'histoire s'ouvre sur une bande d'orphelins très vite raptés par un croque-mitaine bondissant qui file livrer sa victuaille au monde des Ogres. Début alors pour celle qu'on appelle Trois fois morte la découverte d'un monde souterrain où des milliers de créatures sont occupées aux différentes étapes de fabrication du repas des Géants, du nettoyage de la vaisselle à la conception des plus fins mets. Réchappée au broyeur par miracle, la jeune fille est bien décidée à sauver ses amis de l'assiette…


Le ton tragi-comique est celui de tous les albums d'Andreae: celui d'un conte de fées pour sales gosses, où les personnages ont les yeux globuleux, les ogres le nez crochu et la plus mignonne des créature un je-ne-sais-quoi d'inquiétant. Au-delà des pérégrinations truculentes de l'héroïne se dessine une vie tout à fait dramatique qui n'a pas grand chose à faire dans un récit pour enfants… ce que n'est pas vraiment cette Cuisine des Ogres.

Sous une base tout à fait classique du conte de fée (distordu), les auteurs plongent allègrement dans le monde de Rabelais, que ce soit par le verbiage utilisé, les citations (nos géants sont Gargamel et Pantagruel) ou les tableaux de grande bouffe où le dessinateur se régale à croquer mille et un détails. Les facéties et déformations de son dessin nous ont d'ailleurs fait oublier combien il était précis dans ses planches et la finesse de tous les décors ne cesse d'étonner. Aussi brillant dans sa colorisation directe (qui ferait passer Marini pour un débutant) que dans le dessin pur, Andreae confirme par cet album qu'il reste un des plus éminent dessinateurs de la BD franco-belge.

Fourmillant de références aux contes et légendes sans perdre en cohérence locale, La Cuisine des Ogres s'avère bien plus ambitieux qu'il n'en a l'air et parvient à créer un monde fonctionnel où la bonne morale est absente et que l'on a hâte de retrouver pour peu que le lectorat soit au rendez-vous. Avec deux artistes absolument gourmands et appliqués il aurait été difficile de se rater. Alors on savoure les pages avec un plaisir permanent et le seul regret que l'aventure ne soit pas plus longue.

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Il n'est rien de plus sophistiqué que la cuisine des ogres. Terrine de serpent de mer, brandade de pendus, soufflé aux esprits de sirènes… Au coeur du massif de la Dent du Chat mijotent des mets légendaires pour de prestigieux invités, géants, fées ou rois.

Lorsque la fille du boucher, surnommée Blanchette à cause de sa chevelure de fantôme, est capturée, elle échappe à la mort par trois fois - “hachée, mijotée, puis dévorée par les géants !” Elle était pourtant un ingrédient précieux. “J'avais décelé en toi une note de ténèbres veloutée et suave - couleur de réglisse - qu'on trouve rarement chez les enfants… Un bouquet subtil de tristesse et de colère contenues.”

Petit à petit, Blanchette devenue Trois-Fois-Morte trouve sa place dans ce monde gargantuesque et grouillant, entre le lac à vaisselle aux lueurs bleutées, les arrière-cuisines rougeoyantes et le marché aux enfants aux tons orangés. À mesure que les ambiances colorées s'enchaînent, c'est tout un système que l'on devine. “Car la seule question qui vaille, pour chacun, est d'accepter ou non de prendre sa part joyeuse à l'inévitable destruction du monde…”

Dans ce conte horrifique mais plein de bons sentiments, si l'ambiance est moyenâgeusement soignée, le propos est tout à fait moderne. Les monstres, faut-il le rappeler, ne rôdent pas que dans les cuisines…
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Dans le massif de la Dent du chat, vivent des ogres. Une nuit, proche du cauchemar, la jeune Blanchette se fait enlever avec d'autres enfants de son village pour être manger au pays des ogres. D'abord vendue sur un marché, elle se retrouve rapidement achetée par un ogre qui va tenter de la cuisiner mais elle échappera par trois fois à la mort ce qui lui vaudra le surnom de Trois-Fois-Morte.
Échappant à son destin et aidée par son nouvel ami le korrigan Brèche-Dent, elle va tenter de survivre dans cet enfer.

C'est une bande dessinée de haut vol. Un travail fou entre l'histoire contée, le dessin et la mise en couleurs. de prime abord, je la trouvais un peu sombre mais cet univers charme et captive tout du long. Les personnages sont ronds avec un phrasé qui percutent. Et on ne peut s'empêcher d'aimer Blanchette et de se lancer dans cette quête avec elle. Je recommande vivement cette BD !
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Amateurs de frissons, de contes noirs et d'illustrations envoûtantes, cette bande dessinée est une lecture à ne pas manquer !

La Cuisine des Ogres nous entraîne au coeur du mystérieux massif de la Dent du Chat où de terrifiants ogres préparent des plats peu ordinaires.
L'histoire suit Blanchette, une jeune orpheline capturée pour être cuisinée. Malgré les horreurs, elle fait preuve d'une ingéniosité et d'une ténacité remarquables pour échapper à son destin macabre. Accompagnée de son nouvel allié, Brèche-Dent, elle tente de sauver ses amis dans un monde où les enfants sont des mets de choix…

Vu la thématique, ne vous attendez pas à une bd gentillette. F. Vehlmann nous livre un conte horrifique bien sombre où il est question de survie et de résilience, de cuisine mais pas celle à laquelle on s'imagine puisqu'on y mange des enfants. C'est sanglant et effrayant.

Les illustrations de J.B. Andreae sont horriblement magnifiques (vous comprendrez si vous lisez ce graphique), restituant parfaitement l'essence terrifiante et fantastique de l'histoire avec un style qui complémente parfaitement le ton du récit.

Entre horreur, poésie et humour noir, ce graphique a de quoi surprendre et si vous n'avez pas trop l'âme sensible, je vous conseille la découverte de cette bd.
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Ne vous fiez pas à la magnifique couverture, cette histoire n'a rien de féérique ! Enfin, si vous y regardez mieux, la petite fille est attrapée avec un hameçon... ça ne ressemble donc pas trop à un conte de fée à la Disney.

Nous entrons dans la cuisine des ogres. "Fin gourmets, leurs mets délicats se composent néanmoins d'ingrédients quelque peu inhabituels... Lorsque Blanchette se fait capturer avec d'autres enfants pour être emmenée au coeur du cratère et servir de dîner à ses imposants habitants, le cauchemar s'installe."
Et au coeur de cette bande dessinée, à la place de ce beau bleu, on découvre plutôt des scènes couleur rouge-sang.

Blanchette est une petite fille qui a perdu sa mère, et qui, comme d'autres enfants, survit comme elle le peut. Un jour, elle en voit se faire capturer. Et même s'ils n'ont pas forcément été très gentils avec elle, elle compte bien les aider à s'échapper.
Attrapée à son tour, son sort devrait être tout tracé : direction les cuisines pour servir de repas aux ogres. Mais avec son caractère bien trempé et un peu de chance, l'aventure ne s'arrêtera pas là.

J'ai beaucoup aimé suivre cette petite fille, dans cet univers fantastique et horrifique, à l'image des contes des frères Grimm.
Même si cette histoire se suffit à elle-même, on voit bien qu'il y a une ouverture pour une suite. Et je dois bien avouer, que je serais très curieuse de retrouver cette petite fille téméraire dans une nouvelle aventure.
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Vehlmann et Andreae signent ici une belle promenade, féérique et horrifique, dans l'univers des contes. On était déjà prévenus de la capacité de Jean Baptiste Adreae à mêler la beauté et les peurs depuis ses dernières créations (Azimuth, La confrérie du Crabe)... Il s'attaque ici au registre de la nourriture et nous voici plongés dans un des pages qui racontent la survie d'une petite fille dans la cuisine d'un ogre, et qui se mettra elle-même à cuisiner.
On ne sait plus à la fin qui est l'ogre pour qui, on se prend d'affection pour les monstres qui nous effrayent, on se rappelle que nous mangeons, nous aussi... Une très belle bande dessinée. Féérique, horrifique, et qui est profonde comme un conte si on prend le temps de la lire avec un peu d'attention.
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J'ai bien aimé cette "Cuisine des ogres", mais ça n'a pas été non plus été le coup de coeur auquel je m'attendais et je suis un peu déçue de ne pas avoir été plus emballée que ça par l'histoire.

Les dessins ont un style un peu éthéré, très intéressant, le choix des couleurs est judicieux et apporte une ambiance singulière.
Les personnages ne sont pas assez fouillés à mon goût pour être attachants et la cuisine des ogres reste finalement bien mystérieuse. J'aurai aimé en apprendre plus sur cet univers, car il est prometteur. Finalement nous sommes presque sur un huis-clos dans la cuisine et le lac à vaisselle et cela en devient parfois opressant. Peut-être est-ce voulu par les auteurs?

Une BD intéressante et qui se suit facilement, qui plaira certainement à beaucoup. En revanche, attention à ne pas la mettre entre toutes les mains, car certaines planches sont assez horrifiantes (le hachoir à viande humaine par exemple).
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📚Blanchette intègre difficilement la rue auprès d'un groupe d'orphelins. Alors qu'elle part chercher de l'eau, ces derniers sont capturés par Grince-Matin, un croquemitaine en quête de proie facile. Ni une, ni deux , elle se lance à leur poursuite, aidée en cela par un chevalier solitaire.Mais leur acte bravoure tourne court et ils se retrouvent pris au piège puis envoyés au marché des enfants de la Dent du chat.Leur sort est scellé : ils vont finir dans un plat de la cuisine des ogres.

🖊La cuisine des ogres de Fabien Vehlmann et Jean-Baptiste Andreae est un conte fantastique qui nous plonge dans les coulisses d'une cuisine aux mets spéciaux. À travers le récit initiatique de Blanchette, pure héroïne de conte, Fabien Vehlmann nous décrit une société organisée et excessive qui se complet dans l'opulence. On retrouve cette opulence dans les dessins de Jean-Baptiste Andreae. Les pages foisonnent de vie, s'enveloppant d'une colorisation au pinceau magistrale. Et si, à travers ce conte, les auteurs ne remettaient pas tout simplement en cause nos propres excès ? Car, dans le monde réel, les Hommes sont de véritables ogres !

🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/la-cuis..
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Dans une ville médiévale, une créature enlève des enfants pour les revendre au marché des ogres, qui les cuisinent de mille et une façon.

Une fillette enlevée avec ses compagnons parvient néanmoins à tromper les monstres à 3 reprises et va même prendre les ogres à leur propre jeu afin de parvenir à sauver ses camarades.



L'association de Fabien Vehlmann et Jean Baptiste Andreae semblait évidente à la lecture de cette Cuisine, tant le scénario du premier se prête au trait si personnel du second.



Le bestiaire est fantastique, au sens propre comme au figuré et les décors sont fouillés et de toute beauté, apportant à ce conte, aux ingrédients certes assez classiques dans l'ensemble, un fumet et une saveur tout particuliers.



Lecture multi-générationnelle, l'album du duo magique est une des sorties marquantes de ce printemps, à n'en pas douter.
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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J'ai craqué pour deux critères: le premier c'est Vehlmann au scénario, c'est quand même une valeur sûre. le second c'est pour ce dessin absolument magnifique.
Et bien je n'ai été déçu par aucun de ces critères. C'est grosso modo un conte pour lectorat ado/adultes. Les dessins et couleurs sont parfaitement adaptés à l'histoire et participent grandement à la réussite de l'ensemble.
Bref une excellente lecture!
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