Décembre 2018. Anna, Nico et Mathis, un trio inséparable, décident de passer le nouvel an ensemble avec d'autres amis.
La soirée se passe très bien. Anna arrose un peu trop la fin de l'année et va être malade toute la nuit. Mathis décide donc de la surveiller toute la nuit.
Le lendemain, au moment de reprendre la voiture, les garçons décident qu'Anna n'est pas apte à conduire et c'est donc Mathis qui va prendre le volant.
Durant le trajet, un terrible accident va se produire. Mathis va s'assoupir et leur voiture va percuter le camion arrivant en face. Nico, qui était à l'arrière, va être tué sur le coup. Mathis et Anna vont s'en sortir en étant gravement blessés.
Les deux amis vont faire des semaines de coma pour Mathis et des mois pour Anna.
À son réveil, Mathis ne se souvient pratiquement pas de l'accident et reste dans le déni quand médecin lui annonce le décès de son copain.
Anna, quant à elle, restera 9 long mois plongé dans le coma. À son réveil, une longue convalescence l'attend.
Comment les 2 amis vont-ils se remettre de la mort de leur copain ? Comment réapprendre à vivre après avoir vécu un tel drame ?
Mon avis
Ce roman est un gros coup de coeur !
J'ai beaucoup pleuré durant cette lecture.
Les personnages sont extrêmement attachants. On se dit que le drame qui s'est déroulé va rapprocher ceux qui restent et bien ce n'est pas forcément le cas. Anna comme Mathis culpabilise de ce qu'il s'est passé. Ils vont devoir vivre avec ce terrible événement.
Cette duologie est vraiment magnifique. C'est une ode à la vie.
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Mes petites rondeurs adolescentes me complexaient, même si, objectivement et avec du recul, je les trouvais plutôt bien placées. En tout cas, Cécile avait réussi à m’en convaincre. Je ne suis ni grande ni petite : un mètre soixante-six. Et demi, j’y tiens. Non, ma particularité à moi, mon vrai atout charme, je le sais désormais, ce sont mes cheveux. Mon complexe d’enfance, qui m’a valu tant de moqueries tout au long de mes années de primaire. Jusqu’à ce fameux jour où Cécile m’a montré comment apprivoiser ma longue crinière rousse, comment dompter mes boucles indisciplinées à coups de fer à lisser.
On se regarde dans le blanc des yeux, en silence. Je sais qu’elle a senti mon parfum. Son parfum. Je ne peux pas lui dire que je m’en suis fait la promesse là-bas, quand j’étais avec lui. Je ne veux pas lui dire que je l’ai vu, que je lui ai parlé. Je sais qu’au mieux, elle me prendrait pour une folle. Et qu’au pire, ça la détruirait de savoir qu’elle n’aura pas la chance de pouvoir le faire. Alors je me tais, et me contente de lui sourire.
Ce silence merveilleux m’entoure, me rassure… Je me vautre dedans, trop heureuse de retrouver ma liberté de mouvements. Puis je réalise le changement qui s’opère progressivement sous mes yeux : la lumière, d’abord tamisée, s’intensifie au fil des secondes au point d’en devenir aveuglante.Je n’entends plus les battements artificiels de mon cœur qui s’est tu. Mais qu’importe, je me sens bien, ici ; je n’ai plus peur, je suis euphorique. Cette lumière à laquelle je peine à m’habituer m’aveugle, mais ma vision encore troublée me permet malgré tout de deviner une silhouette au loin.
Il m’a fallu du temps pour comprendre que j’étais plutôt jolie, et que ma plastique agréable pourrait se révéler un atout dans la vie. Je devais avoir, disons… quinze ans, je crois. Oui, c’est ça, quinze ans. Je me souviens : Cécile s’était invitée dans ma chambre malgré mes protestations.
J’aimerais toucher deux mots aux cinéastes qui nous inondent d’images romantiques sur les patients plongés dans le coma. Dans leurs films merveilleux, ils semblent endormis paisiblement, le visage parfaitement lisse, assorti à un brushing qui l’est tout autant. Parfois, ils poussent même le vice jusqu’au bout des ongles. Sombres connards, comme j’aimerais que vous soyez là avec moi pour vous rendre compte de la réalité brute. Bande d’idiots, voilà à quoi ressemble un patient dans le coma dans la vraie vie : un amas de chair meurtrie, boursouflée.