J'avais débuté l'oeuvre de Troisi par Les Chroniques du monde émergé, qui narre la vie de la guerrière Nihal et du magicien Sennar, et j'avais trouvé cette trilogie des plus rafraîchissante.
C'est tout naturellement que je me tournais alors vers cette seconde trilogie.
Si le premier tome pose des bases intéressantes, et développe la personnalité de Doubhée de manière sympathique grâce aux flashback, on se rend tout de même rapidement compte du manque d'objectif de la jeune voleuse...Après avoir été touchée par sa malédiction, elle infiltre la guilde des Assassins, pour y découvrir un complot plus vaste encore, mais qui ne l'intéresse guère; le manque de clôture à la fin du premier tome reste troublant.
Un monde est remanié, mais on se demande vers où l'on va, on a l'impression d'avancer au milieu de nulle part, ce qui rend l'adhésion au roman plutôt compliquée.
Dans ce deuxième tome, on peut noter que la relation Doubhée-Lonerin prend de la profondeur, même si leur quête principale reste floue...
Le personnage de Doubhée poursuit son évolution, et garde son attrait pour le lecteur, quand Rekla, Lonerin et Ido deviennent sans saveurs.
En réalité, seuls deux nouveaux personnages amènent quelque chose au roman: San, le petit fils de Sennar, ainsi que Learco, le fils du tyran actuel. Si San reste un stéréotype des romans de fantasy, il n'en demeure pas moins attachant, et l'on regrette le peu de lignes qui lui sont consacrées.
L'apparition de Learco, fils du tyran et totalement dénué d'intérêt pour la vie, donne un léger piment au deuxième tome, même si le personnage n'est pas assez exploité; on l'attend donc au tournant dans le troisième tome.
Dernier personnage dont je déplore le manque de détails: Sherva. Rien à voir avec les assassins ordinaires, Sherva voit son but ultime rapidement dévoilé, même si l'on a l'impression qu'il ne fait rien pour atteindre ce but.
En somme, le roman est agréable à lire, bien que comportant de nombreuses longueurs.
On regrette vraiment la cohésion de la première trilogie, et je m'attriste devant cet enchevêtrement qui perd peu à peu le lecteur, ainsi que devant le potentiel de certains personnages qui ne sont que peu ou pas du tout creusés.
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