« Alors que je boutonne ma chemise, je reçois un texto… de Robyn.
Improbable.
[Mon varan, tu ne vas pas le croire ! Je suis allée remercier mon Terminator italien trop canon et il venait de sortir de la douche. Un pur délice. Avec juste une serviette autour de la taille. Des abdos en béton et des pecs à la Chris Hemsworth. Et ses tatouages, putain ! J’ai tellement mouillé ma culotte que j’ai dû allumer mon sèche-cheveux en rentrant ;-)]
Je ris comme je n’ai pas ri depuis des années.
« Son Terminator italien trop canon ? » C’est un compliment original au moins !
Je devrais faire comme si de rien n’était mais c’est plus fort que moi. Je lui renvoie un SMS.
[Mademoiselle Lewis, je pense que vous vous êtes trompée de destinataire.]
Dix secondes… Vingt secondes… Trente secondes… J’imagine la tête qu’elle tire. Ce doit être désopilant. Va-t-elle me répondre, nier ou me snober ?
[OMG !!! Désolée !!! Une plaisanterie vaseuse entre ma meilleure amie et moi. J’ai honte !] »
J'hallucine ! Tu m'as menti, ce n'est pas un Echelon Cinq, c'est un Echelon 69! On dirait le casting de la parodie porno de Terminator, un robot du sexe hyper canon venu du futur pour te faire grimper aux rideaux avec son fusil à pompe ! Repasse-moi mes jumelles, vite !
- Alors, on fait moins le malin tout à coup, macho man ! Affaires d'hommes, mes fesses !
"j'ai couché avec Bernard la veille de son décès.
_ Je comprends mieux pourquoi il est mort..."
Mais qu’est-ce que je fous à la draguer au rayon fruits et légumes alors qu’elle vient de me bifler avec une courgette disproportionnée en forme de pénis ?
Bonté divine, elle va nous marier avant la fin de la soirée, cette peste !
Ma nouvelle voisine est dotée d’une silhouette bien plus voluptueuse que celle des femmes avec lesquelles j’ai l’habitude de coucher et son visage aux traits fins est d’une beauté saisissante. Elle ressemble à une poupée en porcelaine, mais d’un genre bien différent de celui avec lequel jouent les petites filles... Bien qu’elle ne soit pas mon genre de poupée, ses courbes vertigineuses, sa bouche charnue rehaussée de carmin et son exposition de lingerie m’évoquent des images mentales destinées à un public exclusivement adulte.
Robyn Lewis était mon espoir. L’unique lumière de mon existence ténébreuse. L’amour rédempteur de ma vie.
- Giacomo... Ai-je déjà raté mon tir ?
- Non. Val. jamais. Tu es un putain de snipers,
admet-il dans mon oreillette.
La culpabilité est inconciliable avec mon métier.
Je ne suis pas un putain de héros.
Je suis un putain d’assassin.