Que voilà une histoire Saugrenue celle de
Yoko Tawada. J'ai du mal à croire qu'une auteure japonaise ait pu écrire cela: une histoire vraiment saugrenue et égrillarde un peu cracra quand même, mais marrante car vraiment foldingue! C'est étonnant et cela détone d'autres auteures japonaises en général pleines de délicatesse et de savoir vivre. Là il est vrai si c'est bien une histoire de princesse, et on n'en est pas sûr, ça jure un peu on est plus en phase avec la belle au bois dormant.
Bref!
Mitsuko Kitamura est enseignante et raconte aux enfants l'histoire, ou bien le conte, de la princesse paresseuse qui, pour se torcher, se faisait lécher le fesses par un chien noir...Corvée, ou douceur c'est selon, assortie d'une promesse ultérieure de mariage. Une fantaisie un peu scatologique mais qui trouve une issue avec l'arrivée bien réelle d'un jeune homme chez Mitsuko Kitamura ressemblant comme deux goutte d'eau à ...un chien Cet homme, en outre, a un faible pour les postérieurs comme quoi chacun trouve soulier à son pied.
le jeune homme est-il un chien? En tous les cas il en a le comportement et l'olfaction sauf qu' il fait la lessive, la cuisine et le ménage ce qui est déjà bien... pour un homme mais aussi pour un chien!
Il ne tripote pas, ne bécote pas plus mais suçote beaucoup surtout le cou de Mitsuko et la renifle ne permanence
Et dans ce village agricole on en parle beaucoup du partenaire de Mitsuko Kitamura et on commère aussi sur cette enseignante avec des manières pour le moins curieuses
Lorsque Mitsuko apprend que taro, c'est le jeune homme , a une sexualité contre nature avec un homme cela change la donne.
Vraiment très curieuse petite narration de 36 pages (version anglaise) mais vraiment très curieuse.
Yoko Tawada parle avec le plus grand sérieux et une salacité certaine de fientes d'oiseaux, de morve de nez, de merde de poulet en cataplasmes, de crottes de chiens, de crachats, de derrières... Ainsi que de rapports sexuels zoophiles, homosexuels de cunnilingus anaux et de comportement exhibitionnistes envers des élèves.
Une nouvelle qui a obtenue le prix
Akutagawa, j' en reste baba! C'est dingo (hum ! hum!) Il est vrai que cette nouvelle est atypique d'une imagination féconde mais qui est dérangeante par certains cotés… Mais la femme est vue sous un angle très très différent de la japonaise invisibilisée et soumise. le style est très cru...
Oui en fait le prix est mérité pour sa créativité, un certain féminisme et c'est quand même beaucoup mieux que «vivre vite» le Goncourt 2022 !
Chapeau au jury du
Akutagawa et surtout à
Yoko Tawada qui a brisé des codes sociaux dès 1993 et de belle manière.