Ce roman, à la frontière entre fantastique et fantasy, avait tous les ingrédients pour me plaire : il parle de livres (un peu), de mondes parallèles, d'une vieille demeure gothique, de clés, l'écriture est plutôt belle et j'ai eu une grande sympathie pour les personnages. Et j'avoue que c'est ce dernier point qui m'a fait le lire jusqu'au bout. Je l'ai trouvé super long à lire, je n'en voyais pas le bout. Et pourtant, j'ai eu l'impression qu'il aurait dû être plus long. Je m'explique : c'est un peu comme s'il y avait eu des coupes dans le texte car, autant les descriptions de notre monde était suffisantes, autant celles du monde parallèle nommé Fidelis était beaucoup trop succinctes, le world building vraiment pas assez travaillé (ou trop coupé), ce qui fait que j'étais obligée de recréer par moi-même beaucoup trop du décor de ce monde inconnu ; c'était épuisant, et la lecture me fatiguait. Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais c'est assez déconcertant. Beaucoup d'ellipses, de raccourcis, de résumés aussi sur des faits qui sont censés s'être passés et qu'on n'a pas lus.
Nous sommes dans une histoire avec malédiction de conte de fée (plus ou moins expliquée sur la fin mais qui, pour moi est restée assez nébuleuse voire banale) où Marianne Everly part sans laisser de trace en quittant ses deux frère et sa fille de 10 ans Violet. On comprend que Marianne était la cible d'une très ancienne malédiction à cause d'un pouvoir qu'elle détiendrait et que désormais c'est sur Violet que tombe cette malédiction. Ses oncles font tout pour la protéger, mais une fois devenue adulte, tente de retrouver sa mère pour pouvoir, peut-être, combattre cette fameuse condamnation provenant de Penelope, la "reine" de Fidelis. Aleksander, le fidèle apprenti de Penelope, voit son coeur balancer entre la jeune Violet et sa mentoresse tortionnaire.
C'est un roman du genre merveilleux, comme un Alice au pays des Merveilles moderne, ou, plus récent, un
Conte de fées (de
Stephen King), mais le manque de présentation du monde imaginaire et les nombreuses ellipses m'ont rendu sa lecture assez compliquée.